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Critique de Fandol


Raconter la vie de Johnny Cash a été fait au cinéma et magistralement par James Mangold dans Walk the line, en 2005. Reinhard Kleist, scénariste et illustrateur allemand, de manière beaucoup plus sombre, s'est lancé lui aussi dans le récit de la vie d'un homme parti des champs de coton pour triompher sur scène. S'il est tombé plusieurs fois, il a toujours su se relever pour rester une véritable légende de la chanson, de la musique populaire américaine.
Glen Sherley, rencontré lors de son passage à la prison de Folsom, sert de narrateur et permet de suivre la vie tumultueuse de notre héros. Cet homme, chanteur lui-même, est tiré du mauvais engrenage dans lequel il se trouve par Johnny Cash qui l'emmène en tournée et lance sa carrière. Hélas, Glen Sherley supporte mal la célébrité et se suicide en 1978.
L'auteur n'évite pas les épisodes peu glorieux de la vie de Johnny Cash comme lorsqu'il met le feu à la forêt du parc national de Los Padres, détruisant complètement une zone de nidification du condor californien. Glen ajoute : « Il en a choqué plus d'un avec cette histoire. »
On retrouve Cash avec Bob Dylan qui tente de lui proposer son porte harmonica mais : « C'est pas bon pour moi ton truc. Ça me ralentit. » Quand il ajoute : « Je vois trop d'obscurité dans ce monde. » Bob lui demande, un rien moqueur : « Oh, alors, c'est pour ça que Monsieur s'habille toujours en noir ? » La réponse est cinglante : « Tu vois beaucoup de raisons de porter les couleurs de l'arc-en-ciel, toi ? »
Ainsi, Une vie s'égrène, rythmée par quelques paroles de chanson et June Carter. Leurs rencontres sont toujours très animées comme lorsqu'elle lui demande ce qu'il pense du texte de Cercle de feu. Il rétorque : « Assez psychédélique. Tu t'es envoyé des trucs ? Ha ! Ha ! Ha ! » Mais June ne se laisse pas faire : « Je suis sérieuse. Cette chanson représente beaucoup pour moi et je voudrais ton avis sincère. » Et celui qui chantera si bien Ring of fire répond : « C'est une super love song. Celui à qui tu as pensé en l'écrivant peut s'estimer heureux. » L'échange se poursuit avant qu'elle lui donne des conseils pour bien chanter Jackson, leur fabuleux succès…
Plus tard, elle sera à ses côtés lors d'une désintoxication qui donne l'occasion au dessinateur de créer des planches très impressionnantes comme celles, magnifiques, qu'il livre à la fin du livre. S'il est mort en 2003, quelques mois après June Carter, il faut encore et toujours écouter Johnny Cash !


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