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Travailler 3 h par jour ? 15 h par semaine ? Non mais sérieusement ? La logique élémentaire rétorquerait qu'un simple calcul de productivité démontrera que cela ne peut aboutir qu'à un appauvrissement général. Mais en réduisant drastiquement les écarts de salaire de 1 à 4 ? Là l'impact sur l'économie serait plus difficile à prévoir, car le concept de dissuasion à entreprendre est largement plus subjectif, mais du coup l'idée générale serait très marquée à gauche et même à l'extrême gauche. Or on peut être de droite et être pour la réduction du temps de travail et l'écologie (qui est aussi un argument central du livre). Par exemple quelqu'un de droite dirait qu'effectivement la réduction du temps de travail va coûter cher, mais qu'on va aller à fond sur l'ensemble de tous les autres critères concernant la réduction du coût du travail, une politique favorable aux entreprises exactement telle qu'elle est menée depuis 2015 en France (la droite qui n'a d'ailleurs pas remis en cause les 35 h, et qui n'en parle plus beaucoup, encore moins depuis le Covid, avec l'explosion du télétravail). du coup on n'est pas obligé de forcer les gens à moins travailler d'un seul coup avec une telle ampleur. On pourrait se contenter d'encourager la réduction du temps de travail pour ceux qui veulent et qui peuvent, par exemple en décourageant légèrement les heures supplémentaires (qui seraient légèrement moins payées que les heures réglementaires). Un autre exemple d'encouragement serait d'augmenter le taux horaire pour ceux qui réduisent leur temps de travail, jusqu'à un certain point (par exemple correspondant à une augmentation effective de la productivité horaire, ce qui n'est certes pas évident à estimer). Ainsi, pratiquement l'ensemble de l'argumentation exposée dans ce livre serait encore valable. Mais les entreprises et les mentalités ne sont pas prêtes encore, loin de là, j'ai testé ! Mais elles ne sont pas prêtes non plus au changement climatique, et ça, ça pourrait changer la donne : travailler moins, pour gagner moins, pour dépenser moins et moins polluer : la sobriété, c'est de la décroissance choisie et non subie (comme la pauvreté), comme aurait dit J.-M. Jancovici...
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Une petite surprise pour ce livre, je ne sais plus comment j'avais fait ma sélection, et comment il s'est retrouvé dans ma PAL mais agréablement surprise.
Même si on n'adhère pas au concept de sa paresse pour tous, les participants sont assez attachants pour avoir envie de savoir s'ils vont gagner ou pas.
Et puis même si on n'adhère pas véritablement au concept, certaines idées sont vraiment bien et justes.
Enfin ça montre un côté de la politique intéressant ! comment se déroule une campagne...comment ils se préparent....et le point de vue de ceux qui se présentent...bref très intéressant à lire.
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De ce roman paru aux éditions le Tripode, en 2021, je retiens d'abord le concept. C'est d'ailleurs cet aspect et le titre accrocheur du bouquin qui m'ont séduit : "Paresse pour tous". Cela promettait une histoire des plus originales, singulière, voire drôle. de ce point de vue, le pari d'Hadrien Klent est réussi. Sa description de l'univers politique français est également pointilleuse et documentée. C'est écrit intelligemment avec un programme abouti dans les moindres détails. Entre parenthèses, la paresse n'est pas ici synonyme de glande pure mais, plutôt, d'une nouvelle manière de concevoir le travail et le temps libre. En soit, une idée directrice claire se dessine avec, comme fil rouge (et je cite ici le narrateur) : "une utopie peut-elle devenir réelle ? Une utopie doit-elle devenir réelle ?". Néanmoins, et avec ces questions on le sent venir, j'ai été agacé par la démarche prosélyte du romancier. En voulant rendre crédible son propos, celui-ci n'hésite pas à parsemer ici et là ses opinions (ou à défaut, des opinions) sur l'écologie, l'immigration et j'en passe. Ainsi, ce qui aurait dû contribuer à l'immersion politique a au contraire créé une distance entre Emilien, le candidat, et moi, le lecteur et témoin. Dommage car l'ensemble est, sinon, de très bonne facture.
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Utopie pour certains, dystopie pour d'autres, voilà Paresse pour tous manifeste prôné par Emilien Long, un présidentiable prix Nobel d'économie qui propose notamment de travailler trois heures par jour. Hadrien Klent n'avait certainement pas pressenti l'actualité internationale avec la Russie lorsqu'il s'est lancé dans l'écriture de ce livre à l'ère covid. Quoique. le nucléaire est bien au coeur de l'ultime débat avant le second tour et n'avons nous pas un président qui fait le job bien qu'encore récemment acteur principal d'une série télévisée ? J'ai trouvé cette lecture plaisante même si un peu poussive pour la seconde partie. Les personnages sont très marqués. On est plus dans la caricature que dans la finesse. Finalement j'ai été prise au jeu dès qu'Emilien Long parvient à « se faire tester » par France 2 et je me suis déplacée pour le second tour. J'avais écouté une jeune libraire enthousiaste lors de la sortie de Paresse pour tous, je lirai avec intérêt La grande panne du même auteur.
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Ce “Paresse pour tous” est une oeuvre ambivalente.

D'un côté, l'ouvrage pourrait passer pour un essai vulgarisateur pour les théories de la décroissance, de la réduction drastique du temps de travail. de l'autre, la place accordée à la fiction s'accroît au fil du livre et la chronique de la clique improbable qui accompagne le « candidat » finit par devenir proéminente.

Pour ma part, j'ai préféré la part documentaire sur la nécessité de repenser le rapport au travail. L'ouvrage peut être une bonne porte d'entrée sur d'autres travaux, notamment cités en bibliographie.

La part de fiction est selon moi plus faible. Il n'y a pas de réel style romanesque, les personnages sont tous des archétypes chimiquement purs sans aucune faille. La naïveté de cette partie affaiblirait presque la crédibilité que l'auteur a su donner à la thèse centrale selon laquelle il est possible de renouveler le rapport au travail pour une augmentation très significative du partage du travail.

Intéressant, provocant et original en somme. Mais pas une expérience littéraire !
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