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En Résumé : J'ai passé un très bon moment avec ce roman vraiment surprenant qui nous offre, à travers quatre histoires liées, une réflexion et une immersion surprenante et onirique sur le monde de l'entreprise que ce soit à travers ces problèmes, sa communication ou sa résolution d'ennuis. Les personnages se révèlent denses, complémentaires et surprenants, dommage qu'on ne s'accroche pas toujours à eux. La plume, parfois, on se perd un peu dans le déroulement de l'histoire entre rêve et réalité.Un roman qui risque, aussi, d'en dérouter plus d'un, à vous de voir.

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Une histoire sans substrat, éthérée où les mots s'envolent vers notre subconscient sans laisser de trace apparente. J'ai lu, j'ai aimé, je digère...La lecture de ce livre est comme l'ascension d'une falaise à main nue, les pages offertes comme prises à notre ascension mais quelle sera la vue une fois le sommet atteint? Je n'ai pas vraiment lu le côté "Fantaisie" mais j'y ai trouvé une métaphore nous rappelant combien la vie professionnelle pouvait nous snober. Que ce soit dans le rapport homme/femme, dans la structure hiérarchique, dans le carriérisme forcené, cette histoire n'est pas l'apanage d'une réussite sociale mais le récit de notre incapacité à être nous même, de notre fuite pour devenir quelqu'un d'autre, de notre déchéance face à la société dans laquelle nous vivons, un appel à la rébellion?Ce livre n'est pas un roman, c'est un manifeste qui se lit comme un roman.
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Vinh et Charlotte travaillent pour le Groupe. A la Cohésion Interne plus précisément. Leur rôle ? Veiller à la bonne image du Groupe et de ses filiales. Envoyés sur des dossiers particulièrement ardus, ils ne comptent par leur temps ni leur énergie pour déjouer les complots, enquêter sur les causes et analyser les conséquences.

"On n'atteint pas l'excellence en dormant."

Cleer est construit par un assemblage de textes aux histoires relativement indépendantes. Cependant, on suit les deux mêmes personnages tout au long du livre, de leur entretien d'embauche à ... [POUET vous n'avez qu'à lire, bande de fainéants], le tout suivant une certaine progression. Chaque histoire raconte une "mission" de Vinh et Charlotte. En fait ... cela fait penser à une série télé. Genre X files ou Les experts : chaque épisode raconte une enquête, jusqu'à sa résolution. L'enquête suivante n'a en général pas de lien avec la précédente. Sauf que pendant les épisodes, il se passe des trucs qui impactent les relations des personnages principaux, entre eux ou avec d'autres. Voilà à quoi ressemblent les histoires de Cleer.

"Be your self"

Le tout est très prenant, toujours comme dans une série télé, c'est plein de suspens, d'action (oui oui, le boulot de Vinh et Charlotte ne consiste pas à rester planqué devant un écran d'ordinateur), de sexe et de courses poursuites dans des usines de bonbons. Les intrigues fourmillent de bonnes idées plus ou moins science-fictionnesque qui rendent la lecture encore plus agréable.

"Elle court maintenant de toute ses forces, les grilles vibrent sous ses pas, ses pieds nus se blessent sur les aspérités. Puis elle se jette dans un escalier, manque des marches, se cogne la cheville, Truffaut est juste sur ses talons. C'est absurde, elle n'arrive pas à le distancer ... Ils devraient arrêter cette poursuite stupide, discuter entre adultes responsables. Il ne lui veut pas de mal, n'est-ce pas ? Il n'a pas d'arme ... Mais il ne l'appelle pas, il ne lui crie pas : " Arrêtez, mademoiselle? Qu'est-ce qui vous prend ? Je ne vais pas vous manger ! Discutons un peu ! Excusez-moi pour la porte claquée dans votre dos !" Non, il a juste le visage fermé, résolu, et à chaque foulée il gagne un peu de terrain sur elle. Elle ne veut pas finir noyée dans une cuve à chocolat industriel."

OVNI littéraire de la conception de la couverture à la structure du récit en passant par le fond, Cleer ravira tous les lecteurs en quête d'un regard original et drolatique sur le fonctionnement des multinationales. A l'heure où tous les grands groupes (et même les petits) sont obsédés par ce que leurs clients pensent d'eux (tout en persistant à vouloir leur vider les poches, bien sûr), ce roman tout de blanc vêtu est particulièrement onctueux.

" Une synthèse, donc : les techniques d'interaction Karenberg augmentent la sensibilité empathique. Elles favorisent une perception enrichie de l'humain et mettent l'accent sur un comportement éthique et responsable. Appliquées à la gestion de projet, elles permettent la création de contextes de consensus riche offrant à chaque acteur des perspectives et des possibilités de développement. Elles aident en fait à construire un processus développemental, aussi bien pour le consultant que pour les acteurs."

Petit note : le livre se prête mal à être trimbalé dans son sac. Ou alors, il doit bénéficier d'une protection rapprochée. Mon bel exemplaire dédicacé a en effet été agressé par un objet pointu (je soupçonne une clé) et souffre à l'heure actuelle d'une déchirure incurable dans l'ouverture semi ovale centrale. Douleur, je suis.
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C'est en compagnie de Charlotte et Vinh que nous passerons le plus clair de notre temps, un duo aux multiples facettes. Charlotte se veut une jolie femme, privilégiant la conscience professionnelle à ses atours terrestres, qui fait preuve d'une forte empathie. Les relations humaines sont un domaine qu'elle maîtrise, et tant mieux pour elle puisque son sens du contact la sortira de quelques situations complexes. Son partenaire, Vinh, un vietnamien athlétique, possède un sens du contact plus rapproché. Cet homme viril, qui a le bon goût de ne pas abuser de violence, joue avec brio le rôle du salopard ambitieux. Si Charlotte souhaite s'acquitter de son boulot de son mieux, en comprenant et protégeant les employés, Vinh manigance quant à lui dans l'ombre pour établir quelques contacts au sein du « Groupe ». Cette entité, finalement assez floue malgré une pique sans conséquence portée en début de récit, se nomme Cleer, une multinationale si vaste qu'elle se permet de posséder une branche Cohésion Interne, dont la charge est de remettre sur les rails une société associée en identifiant de manière précise les causes liées aux troubles rencontrés. C'est donc un travail d'enquêteurs que mènent ces deux là, conjointement et efficacement malgré l'assemblage hétéroclite.

On s'aperçoit de l'actualité des thématiques introduites : vague de suicides, catastrophe écologique, OGM et fichage génétique sont bien des préoccupations contemporaines, chacun en a entendu parler. Ainsi, Cleer se veut un ouvrage inscrit dans son époque, collant de près à ses problématiques. L'ouvrage se voudrait aussi une critique contre les multinationales, ces dernières étant à la base des phénomènes destructeurs évoqués, mais cet aspect n'est qu'un rabâchage des arguments qu'on a pu entendre ici et là : empiètement sur la vie privée, pratiques douteuses pour protéger l'image, valeurs communes au groupe, délocalisation quand tout va mal. Même le système OBO ne m'a pas fasciné. Seul le psychologue/gourou Karenberg demeure obscur quant à son vrai rôle : est-il seulement un charlatant bien plus que doué, ou alors la caricature des plans de recrutement des entreprises, planifiant tout jusqu'au contact humain ?
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Après l'avis dithyrambique de TiberiX, le mien qui ne l'est guère moins.
Il est difficile d'écrire une chronique de "Cleer". le dernier (premier) ouvrage de la paire L. L. Kloetzer est un objet étrange et déroutant. Ni vraiment roman, ni vraiment recueil de nouvelles, il combine les qualités des deux formes.
Cleer est une firme contemporaine, dans ce qu'elles ont de pire, mais bien plus encore. Richissime, apatride, omnipotente ou presque, Cleer façonne la réalité en vendant du design et de l'image, mais aussi en transformant le monde entier en lieu de production, modifiant celui-ci quand nécessaire. Cleer reprend, prolonge la création divine pour la reprendre plus conforme à ses besoins...
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Charlotte et Vinh travaillent pour le Groupe, un trust conglomératesque ou un cartel consortiumique, je ne sais pas trop. le Groupe est investi dans tout, horizontalement et verticalement. le siège social, qui donne la cadence à ce réseau de zaibatsu omniprésentes, dispose d'un département nommé Cohésion Interne et expédie à travers le monde des Clarificateurs pour résoudre les crises. La sortie d'un produit est menacée par un journaliste sur le point de dévoiler les conditions de travail de la chaîne d'assemblage en Thaïlande ? Charlotte et Vinh s'en chargent. Un employé a disparu avec des données sensibles ? Charlotte et Vinh vont trouver des réponses. Bref, ça merde dans une filiale ? Charlotte et Vinh agissent vite et bien.

Cohésion Interne, Clarificateurs, missions, sacralisation de la couleur blanche, divisions internes entre les services, slogans chocs, traîtrise : on ne fera pas croire que Laurent Kloetzer n'a jamais joué au jeu de rôles Paranoïa. Certes, les lasers ont été troqués contre des téléphones portables, mais les Partners du Groupe se font la guerre par employés interposés tout comme les Grands Programmeurs s'affrontent au coeur du Complexe Alpha. le hasard a voulu que je lise Cleer tout en replongeant dans Paranoïa, et les parallèles sont frappants. Même les dons psycho-PNLesques de Charlotte ressemblent comme deux gouttes d'eau à des pouvoirs mutants.

Reste un livre écrit en langage corporatiste. J'ai de la chance, je connais un peu de ce sabir, aussi je comprends quand l'auteur parle de certains concepts managériaux comme le 360. Mais ceux qui n'aiment pas le jargon anglo-entrepreneurial risquent de vite déchanter quand ils vont devoir plonger dans cet univers glacé où les slides sont sous-traitées en Inde. Les informaticiens risquent également de hurler tant les mots de passe ne servent à rien et les données sont aspirées et colligées en un claquement de doigt.

Et donc, deux personnages que j'ai détestés. Arrivistes. Dédiés à leur boulot. Manipulateurs. Des purs produits de leur milieu compétitif. À mesure que les missions s'enchaînaient, j'ai perdu le contact avec leur narration comme eux glissaient dans leur perception du monde. Car Cleer est un univers implicite où il ne faut pas attendre d'explication finale. C'est un univers anxiogène qui pousse des gens à s'immoler sur le lieu de production. À gober du Prozac pour supporter une énième restructuration. À sacrifier des fins de semaines pour pondre des tableaux de bord qui montrent que les résultats sont au rendez-vous. Tout ce merdier est rendu à la perfection par l'auteur, tant est si bien que j'ai été mal à l'aise tout du long de ma lecture, comme quand je regarde un film de Gaspard Noé. Ô la peur, ô le vide, ô la victoire des avides.
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Pourquoi deux l'? Laurent Kloetzer fait des mystères, et assure seul la promotion du livre. « Laure », sa femme, aurait coécrit CLEER. Dont acte, on ne dira pas qu'il s'agit pas du cinquième livre de l'auteur, jusque là habitué au domaine fantasy. Et même si ce petit dernier est sous-titré « une fantaisie corporate », on se gardera bien de le catégoriser, tant il fait figure d'ovni.
Lien : http://www.chronicart.com/li..
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Page 230… Cela faisait longtemps que je n'avais pas rendu les armes devant un roman… Evidemment, il ne s'agit pas de juger la qualité du livre mais seulement d'une rencontre qui ne s'est pas faite. Ça arrive.
J'avais déjà lu Laurent Kloetzer à travers quelques nouvelles et j'avais été assez séduit par son écriture. (La meilleure étant « La confirmation » lue dans Bifrost n°83). Alors il était temps de se lancer pour un livre grand format. Ce sera « Cleer » dont j'avais entendu le plus grand bien. J'étais conscient qu'il ne s'agissait pas d'un roman classique mais le milieu de l'entreprise m'attirait assez…
Finalement, l'écriture est assez hermétique. Plus qu'une histoire, il s'agit d'une succession de plusieurs nouvelles mettant en scène un homme et une femme travaillant pour un service particulier et un peu secret d'une multinationale, un espèce de police interne… Malheureusement, l'auteur passe beaucoup de temps à décrire les atmosphères, les sentiments, les personnages, les situations et laisse un peu de côté l'intrigue. C'est dommage parce que cela a fini par me laisser de côté et finalement, je n'ai pas compris grand-chose…
Je pense aussi qu'il s'agit d'un de ces livres assez exigeants qui nécessite une disponibilité et une implication plus importante ce qui ne m'est pas toujours possible… Je ne m'inquiète pas parce qu'il sera bien au chaud dans ma bibliothèque pour une future lecture.
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant détesté un livre. A tel point que j'en suis arrivé à le lâcher à 60 pages de la fin... Je crois que je n'ai pas abandonner un bouquin depuis bien 10ans.
J'ai trouvé ce roman froid et ennuyeux, les personnages stéréotypés n'ont jamais réussi à éveiller mon intérêt pour leurs aventures "corporate" plus que détestables. Avec le recul (j'ai fini ce bouquin depuis quelques temps maintenant) je crois que c'est le côté entreprise corporate décérébré que j'exècre qui m'a fait prendre en grippe ce bouquin. C'est vraiment dommage, j'en attendais énormément mais le monde décris dans le livre est trop proche du réel pour j'arrive à entrer dans cet univers.
Je pense que je vais passer mon tour pendant un moment avant de retenter du LL Kloetzer.
Lien : http://imaginelec.blogspot.f..
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Une percée réussie dans l'univers fantasmatique des cadres de haut niveau...

Dans un univers qui est le nôtre, à quelques infimes détails près, L.L. Kloetzer a réussi une véritable prouesse, inégalée en langue française ces dernières années, et seulement approchée auparavant par Iain Banks dans "The Business" : communiquer, fût-ce sous une forme par moments quasi-fantasmagorique, le psychisme, le sentiment, le moteur intime des consultants modernes de très haut niveau, ou des "hauts potentiels" des actuelles "entreprises totales". Avec une grande légereté néanmoins, et une présence fine, subtile, insidieuse, nous suivons les premiers mois de "travail" de deux recrues au sein de CLEER, gigantesque conglomérat du "nouveau capitalisme" dont la devise est "Be Yourself". A travers les véritables enquêtes économiques, psychologiques ou "bureaucratiques" auxquelles sont confrontés Vinh et Charlotte, nouveaux membres du département "Cohésion Interne", nous entrevoyons ce qui fait vibrer et ce qui tente, au sens faustien, les "meilleurs des mercenaires", au-delà de la "simple" quête d'argent et de pouvoir.

L'objet-livre, conçu par Daylon, est magnifique, et en pleine résonance avec le contenu.

En résumé, un livre étonnant et une grande réussite !
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