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Citations sur Retour à Birkenau (90)

Perdre le moral, c’est précipiter la mort.
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Aux élèves, je le répète : c'est la haine qui a fait ça, la haine à l'état pur. Les nazis ont exterminé six millions de Juifs. Souvenez-vous de ce que vous avez trouvé impensable. Si vous entendez vos parents, des proches, des amis, tenir des propos racistes, antisémites, demandez-leur pourquoi. Vous avez le droit de discuter, de les faire changer d'avis, de leur dire qu'ils ont tort. (p. 95)
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À cette époque, je n'éprouve pas le besoin de parler, ni à ma famille, ni aux amis. Et quand on me demande comment ça s'est passé là-bas, je réponds : "Si un jour, j'ai un enfant et que ça recommence, je l'étrangle de mes propres mains." Et je le pense. (p. 79)
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Les juives n'ont pas droit aux robes rayées, c'est trop beau pour elles, les robes rayées sont pour les prisonnières politiques, et lorsque je nous vois, encore aujourd'hui, représentées ainsi, ça me rend malade. Peu importe que l'on soit mince, grosse, petite ou grande, nous attrapons ce qu'on veut bien nous jeter. (p. 20)
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Une des deux femmes me saisit le bras;je suis à nu.Elle me tatoue:matricule 78599.Il y en a,paraît-il,qui hurlent de douleur,de surprise,d'effroi.Je ne sais même pas si ça fait mal,tant le honte de la nudité est forte,cuisante.Je ne sens rien d'autre.
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Première visite chez le médecin, je me déshabille. Je découvre mon corps dans la glace. Immédiatement je pense aux Musulmanes, ces déportées trop maigres pour travailler dont on savait qu'elles feraient partie des prochaines sélections. Je leur ressemble: ce bassin démesuré, les mollets plus gros que les cuisses,les bras si maigres que la peau plisse et pend. Sur la balance, l'aiguille tremble, se stabilise: 26 kg. J'ai 20 ans. Je serai malade pendant 3 ans, et la nourriture sera ma seule obsession.
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J'espère que vous ne pensez pas que j'ai exagéré, au moins ?
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"J’étais seule, dans mon coin, je ne connaissais personne, j’avais envoyé mon père et mon frère se faire tuer. Et Simone me fait cadeau d’une robe. Sans elle, je me serais sans doute laissée… "
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A cette époque, je n'éprouve pas le besoin de parler, ni à ma famille, ni aux amis. Et quand on me demande comment ça s'est passé là-bas, je réponds : "Si un jour j'ai un enfant et que ça recommence, je l'étrangle de mes propres mains." Et je le pense.
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Tout le monde doit répondre à l’appel. Même les malades, même les morts. Lorsqu’une copine n’est pas bien, on la porte, on la tient, elle n’a pas le droit d’être assise ni couchée. Les mortes, on les traîne. La première morte, on la respecte, on est ému, on n’a jamais vu ça. On l’attrape par les pieds et les bras, une fille devant, une fille derrière, ses fesses accrochent un peu la terre. On essaie de la faire tenir debout à nos côtés tant bien que mal, de la placer comme il faut, dignement. Après, on n’a plus le temps, plus le respect de la mort : vous avez un bras là, la tête qui pend, le corps en vrac. La première fois que je me suis réveillée à Birkenau, j’ai vu des tas de chiffons aux coins de la baraques.
C’étaient les mortes de la nuit.
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