Tout les gens qui me connaissent vous le diront, je suis une incurable romantique. J'aime les belles histoires d'amour qu'elles soient réelles ou fictives, racontées dans des livres, des films ou des chansons, peu importe. Aussi, quand j'ai appris que la masse critique de Babelio proposait, entre autres,
Les romantics, un roman dont le narrateur n'est autre que L'Amour, je n'ai pas hésité une seule seconde à le demander. Et j'ai eu la chance d'être choisie et de le trouver quelques jours plus tard dans ma boite aux lettres. C'est comme ça que j'ai découvert l'histoire de Gael.
Alors que le mariage de ses parents s'effondre, Gael tombe éperdument amoureux de sa petite amie. Il le sait, il le sent, il en est sûr, c'est l'amour de sa vie. Jusqu'à ce matin fatidique où il la surprend bouche contre bouche avec un autre. Et pas n'importe quel autre : son meilleur ami !! Dégoûté et aveuglé par son chagrin et sa colère, Gael pourrait bien passer à côté d'une belle histoire. Sauf si L'Amour en personne décide de s'en mêler…
Avec un résumé pareil, j'étais quasiment certaine de découvrir une chouette comédie romantique comme je les aime tant. Et je dois admettre que j'ai été cruellement déçue par ce roman, qui pourrait être totalement original grâce à son narrateur notamment, s'il n'était pas bourré de défauts qui sont pour moi rédhibitoires.
Le premier, et pas des moindres, c'est le choix des personnages. Je ne sais pas si c'est le fait de parler d'eux à la troisième personne, ou si c'est du au style de l'auteur, mais j'ai trouvé que la narration nous maintenait totalement à distance des protagonistes de l'histoire, nous empêchant d'éprouver de l'affection ou de l'empathie pour eux. J'ai trouvé Gael capricieux, immature, voire carrément insupportable, et les autres personnages ne valent guère mieux, à une ou deux exceptions près.
Ce qui m'amène au second défaut de ce roman : les clichés. Je n'ai rien contre deux ou trois tours déjà cent fois usés, capables de créer encore et toujours une étincelle de romantisme, mais ils doivent être utilisés avec modération, sans quoi on vire au too much. Et dans
Les romantics, on frise l'indigestion ! Tout y est, du meilleur ami crétin au héros incompris, en passant par la petite soeur maligne, l'ex un brin pétasse et la scène de l'aéroport.
Leah Konen tente de se moquer des stéréotypes des comédies romantiques, mais ne parvient qu'à nous proposer une histoire d'amour sans magie, à laquelle on peine à croire, et que l'on voit venir dès les tout premiers chapitres.
Ce qui soulève le troisième point négatif de ce roman : son manque d'humour. L'auteur tente de nous faire rire par le biais d'une narration originale et diverses références au genre de la comédie romantique, mais c'est malheureusement raté. Bien au contraire, cela apporte encore d'avantage de lourdeur à une histoire déjà excessivement longue à mon goût. Je suis arrivée à la fin du roman tant bien que mal, et l'ai refermé après moult soupirs et yeux levés au ciel, et surtout l'envie de hurler « tout ça pour ça !».
Enfin, dernier point gênant pour cette lecture en forme d'énorme déception : le style. Je ne sais pas si c'est le style propre de l'auteur, ou si le problème vient de la traduction, mais la manière dont ce roman est écrit m'a gênée page après page tant il sonne faux et s'avère terriblement poussif.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai été à la fois agacée et déçue par cette lecture dont je n'attendais pas grand-chose, si ce n'est de passer un bon moment plongée dans une jolie histoire d'amour. Résultat, c'est un roman plein de longueurs, sans aucun humour et sans une once de romantisme, ce qui vous l'avouerez est assez paradoxal quand on a pour titre
Les romantics. Pas sûr que j'aurai envie de lire l'éventuelle suite que l'auteur pourrait écrire, comme le laisse suggérer la fin. Affaire à suivre donc
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