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Critiques filtrées sur 2 étoiles  

Dans la majorité des romans, les journalistes viennent plutôt jouer le rôle de trouble-fêtes.
Paparazzis, charognards à la recherche d'un scoop autour d'un meurtre ou d'un enlèvement, ils incarnent au nom de l'audimat une absence totale de tact, une gêne permanente ou une curiosité malsaine en venant nombreux à l'assaut d'une famille en deuil, empêchant par là même les forces de l'ordre de faire leur travail dans de bonnes conditions.

Dans le roman de Christina Kovac, on assiste plutôt à la situation inverse.
L'auteure ayant elle-même été journaliste pour la télévision, elle s'inspire dans ce premier roman de son expérience personnelle pour attribuer à son personnage principal, Virginia Knightly, le rôle de productrice exécutive des journaux télévisés de l'après-midi et du soir.
Rôle qu'elle abandonnera pour redevenir journaliste d'investigation suite à un remaniement du personnel par le nouveau patron de la chaîne, figure antipathique par excellence.
Et cette fois, c'est la police, différents notables ou personnalités politiques qui vont se mettre en travers des investigations journalistiques.

Malgré cette perspective inhabituelle, on est bien dans un thriller puisque c'est sur une disparition que Virginia va enquêter. Celle d'une jeune avocate, Evelyn Carvey, qui sera vue en vie pour la dernière fois dans un restaurant avec son époux Peter. Elle partira seule avant la fin du dîner et personne ne la reverra. La photo de cette avocate obsède notre journaliste, qui décide de découvrir ce qui a pu se passer, convaincue de tenir là un sujet en or.
"Evelyn avait besoin de moi, et moi j'avais besoin de son histoire."
Son enquête la mènera d'interlocuteurs en interlocuteurs, de suspects en témoins, lui permettant progressivement de combler les vides de l'existence et de la fameuse soirée de la présumée victime. Elle fera ainsi connaissance du substitut du procureur, Ian Chase, qui deviendra rapidement le coupable idéal. Evelyn Carvey trompait en effet son mari avec lui jusqu'à mettre un terme à leur relation quelques semaines plus tôt.
Durant son enquête, Virginia rencontrera également d'un ancien professeur de droit, la patronne de l'avocate, et elle partagera ses informations avec la police, incarnée ici par Michaël Ledger, qui n'est autre que l'ex de la journaliste.

La partie "vie privée" de Virginia tient cependant dans un mouchoir de poche.
"Je courais après les histoires des autres, moi je n'en avais pas."
Sa vie sentimentale est donc évoquée ; quant à sa vie de famille on apprend simplement qu'enfant elle a connu différentes familles d'accueil. Son père demandera à la revoir pour essayer de réparer ce qui peut l'être encore avant sa mort dans un face à face de tension et d'émotion.
Son métier a donc une place centrale dans sa vie. le journalisme, qu'elle n'hésite pas à exercer en solo ( "Je suis nulle pour le travail d'équipe" ) est un sacerdoce qu'elle exerce avec la plus grande intégrité.

Comparé au roman de Gillian Flynn "Les apparences" ( comme tout thriller un tant soit peu psychologique ), les deux romans n'ont pourtant absolument aucun rapport si on excepte la large part accordée au mensonge et à la manipulation.
"Vous comprenez qu'on vous manipule afin de démolir mon client ?"
"Mais bon sang, à qui pouvais-je faire confiance ?"
Une autre comparaison, plus judicieuse, est faîte avec la série "The newsroom" d'Aaron Sorkin où une équipe de journalistes tentent pour leur émission d'informations télévisuelle de revenir à un véritable journalisme, avec à l'antenne uniquement des informations fiables, vérifiées. Et c'est vrai qu'on retrouve cet esprit et toute cette agitation dans le roman, qui lui aussi nous fait partager ce qui se passe derrière l'écran ou la caméra.
"Ce qui comptait à présent, c'était de faire vivre cette histoire avec des images et du son."
Aussi suit-on également le travail de toute une équipe ( Isaiah, Nelson ou encore le présentateur Ben ) qui s'investit dans le son et l'image de l'affaire Carney, dont ils ont l'exclusivité. Que sont-ils en droit de diffuser ? Comment le filmer ? Comment sauver le poste de Virginia en faisant de l'audimat ?
On assiste à leurs querelles, leur complicité, le tout sous le joug de Mellay, le patron tout puissant qui leur en fera voir de toutes les couleurs.

Si j'ai été séduit par l'écriture qui m'a permis de rentrer immédiatement dans le roman, j'ai en revanche trouvé que celui-ci manquait par moment cruellement de rythme, et j'ai eu du mal à le terminer.
L'angle d'approche a beau être original, l'histoire nous emmène dans les sphères de la corruption, de la politique et du droit : Autant de sujets qui ne me passionnent pas vraiment. Et si j'ai compris de quoi il retournait dans l'ensemble, je me suis en revanche souvent perdu dans les relations entre les personnages et les mobiles de chacun.
Quant à l'atmosphère de paranoïa distillée par l'auteure, elle ne m'a pas non plus complètement convaincu.

J'aurais évidemment préféré encenser ce thriller, étant donné que j'ai eu la chance de pouvoir le commencer avant tout le monde, l'ayant remporté dans le cadre de la récente masse critique "Mauvais genres". Un grand merci bien sûr à Babelio et aux éditions Hugo.
Mais je me dois d'être honnête et si La journaliste a le mérite de sortir des sentiers battus, j'ai personnellement fini par me désintéresser de son histoire.
Ce qui ne sera pas forcément votre cas : Les ressentis sont majoritairement positifs et je ne doute pas que ce roman trouvera son public.

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Virginia Knightly est productrice dans une chaîne de télévision américaine de Washington DC. 

Très pro, elle a le chic pour dénicher des affaires qui attireront de l'audience ... 

Elle tombe un jour sur la photo d'une avocate disparue et mènera une enquête parallèle à celle de la police ...où officie son ex. 

Le présentateur vedette de la chaîne lui fait des yeux doux ...

Un PDG nouvellement nommé souhaiterait rajeunir les têtes ... et économiser sur les salaires des anciens  ... 

Mmmmh rien que du déjà lu ! 

Bref on mélange tout ça, on ajoute un suspect idéal, puis de méchantes dames qui se tirent dans les pattes bien plus efficacement que ne le leur font leurs collègues masculins ! 

Et pour pouvoir atteindre les 400 pages, on insère quelques longueurs, plusieurs fois, ainsi qu'un tour de passe passe pour retomber sur une conclusion hâtive et décevante !  

Bref, j'aurais aimé moins de clichés, une meilleure description des personnages, au passé mieux fouillé (l'incursion à l'hôpital, les flashes-back dans l'enfance sont assez mal amenés) ... 

Dommage ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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