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Citations sur Ainsi mentent les hommes (34)

Elle ne pouvait pas comprendre pourquoi cela lui paraissait si grave. Il n'y avait vraiment rien de mal en fait. C'était bien le problème. Apparemment, elle ne savait jamais. Elle n'était pas spontanément comme il faut. Le monde qu'habitaient les autres était régi par des valeurs qui ne lui étaient pas familières, et c'était pourtant un monde réel. Elle sentait la solide cohérence de sa matière, qui la terrifiait. Elle rejetait ce monde, elle n'en voulait pas, mais même si elle l'avait voulu, même si elle s'était efforcée d'en faire partie, elle n'aurait pas su comment y entrer. Il devait y avoir en elle quelque chose de défaillant. Il y avait toujours en elle cette crainte et cet espoir, cette agitation flottante, ce sentiment du merveilleux imminent, du secret à peine gardé. La vie des autres, de ceux qu'elle avait connus à l'école, des membres de sa famille, était trop serrée, trop remplie, trop pleine de querelles et de bruits. Pourtant, tout s'arrangeait confortablement pour eux, leurs actions, leurs journées, leurs connaissances ; elle était malade de jalousie en voyant la facilité avec laquelle ils vivaient, mais elle ne pouvait pas se joindre à eux. Elle ne pourrait jamais, jamais se sentir chez elle où que ce soit.
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C'est très important de connaître les choses comme elles sont. Pas comment tu as peur qu'elles soient, ou comme tu voudrais qu'elles soient. Ni l'un ni l'autre. Comme elles sont. Tu dois découvrir que le monde ne penses pas à toi, qu'il ne rôde pas en attendant de pouvoir te faire mal, même s'il y a beaucoup de gens, surtout des enfants, qui pensent ça et qui ont peur. Le monde n'essaye pas non plus de te faire plaisir. Il y a beaucoup de choses dans le monde qui te mordront.
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Par un phénomène incompréhensible et merveilleux, elle voyait son propre mystère dans le miroir, se déplaçant avec elle, soupirant avec elle, et pourtant distinct, pas même assurément en vie; un fantôme sans rien d'irréel, muet, une silhouette prisonnière du miroir, incapable de toute action qui n'eut pas été d'abord créée pour elle...
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Comment pourrait-il apprendre ? Comment devenir sûr et catégorique dans ses jugements, au milieu de la profusion kaléidoscopique des choses, quand la certitude est une terre étrangère ? Chaque fois qu'il tentait d'y parvenir, les questions sarcastiques surgissaient [...].
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La lenteur calculée du petit déjeuner dominical s'etirait jusqu'à l'insupportable. Ils mangeaient en silence, à part le léger cliquetis des couverts contre les assiettes (son père était opposé à toute conversation à table), en attendant que soit annoncé le programme de la journée. Mais aujourd'hui tout se passait bizarrement.
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Mais elle avait une façon d'éclater de rire qui ressemblait à un éclat de peinture jaune sur une palette sombre.

Solitude.
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Sa mère n'était pas tout à fait adulte. Elle tâtait constamment le monde, avec une lenteur charmante. Elle s'interrogeait constamment. Mais son père connaissait les choses. Son père savait assurément tout sur tout.

Humiliation.
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Il y a toujours deux façons de faire une chose : la bonne et la mauvaise.
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Il repensait à Angie et aux méchancetés qu'il avait dites sur ses cheveux, il aurait voulu se repentir, mais il n'éprouvait guère autre chose que de la révulsion. Pourtant, Angie n'était que sale ; c'était lui qui était méchant. c'était un sale petit menteur, il l'avait affreusement blessée. Il était mauvais et Patsy, que l'incident ne dérangeait nullement, qui en riait même et qui voulait l'en récompenser, était mauvaise. Mais Mr. Pross était le pire, Mr. Pross qui aimait faire du mal aux gens, qui attendait l'occasion, qui avait poussé David à reprendre son rôle d'être malfaisant. (p.53)
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La honte et la colère poussèrent presque David à suivre la fillette. Mais c'était trop demander. Il devait lui faire savoir qu'il était désolé, qu'il ne l'avait pas fait exprès, mais il ne pouvait pas, même si cela aurait été juste. Mr. Pross n'avait pas le droit d'insulter la pauvre Angie, mais c'était David lui-même qui la lui avait offerte en guise de bouc émissaire, qui l'avait présentée à la piqûre de cette guêpe nocturne.
Il aurait pu supporter de s'exposer à la moquerie de ses camarades en la suivant s'il s'était agi de n'importe qui d'autre. Mais la saleté d'Angie le dégoûtait : son odeur, sa crasse, ses bourrelets de graisse lui répugnaient, même s'il avait honte d'être si délicat. (p.51)
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