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Citations sur Opération Fritham (26)

Ottar, l’aîné, un gars ambitieux qui rêvait de faire carrière, était persuadé que les Allemands gagneraient la guerre. Il valait donc mieux se trouver dans leur camp. Son frère Nils, un garçon gentil et influençable, se souciait peu pour sa part de parier dans un sens ou dans l’autre. Tous deux avaient fini par rejoindre une sélection de soldats d’élite norvégiens censée intégrer les Waffen SS. On leur avait fait miroiter un avancement rapide, une forte solde et la gloire. Le Ministre-Président Vidkun Quisling avait eu beau inspecter les rangs des jeunes gens qui s’étaient portés volontaires pour participer à la lutte de l’Allemagne contre les bolcheviques, leur mère avait pleuré.
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Ce n’était pas comme ça qu’ils avaient imaginé le retour au pays. Leur père était policier. L’homme, arrogant et naïf, avait rapidement gagné la confiance des occupants qui, pour lui, n’étaient que des gens plutôt ordinaires cherchant à jouir d’un maximum d’avantages. Ses deux fils étaient devenus la risée du village, même si personne n’osait exprimer ouvertement son mépris.
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Les deux hommes sur la butte ignoraient tout cela. C’étaient des déserteurs, bien qu’ils ne pensent pas à eux-mêmes en ces termes. Ils étaient malgré tout norvégiens, de Gjøvik, dans le Sud. Ces snipers entraînés s’étaient échappés d’un détachement allemand opérant à l’arrière des lignes ennemies et répondant directement aux ordres du quartier général à Berlin. On leur avait assuré qu’ils appartiendraient à des troupes d’élite, mais la réalité s’était révélée bien différente. Et ils se retrouvaient ici, loin de tout, sur une hauteur de Pasvik, au milieu d’un paysage désert qu’ils ne connaissaient pas. Vêtus d’uniformes miteux dans lesquels ils mouraient de froid, ils fuyaient à la fois les Russes, les Finlandais, les Allemands et les Norvégiens.
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C’était au début du mois de mars 1941. Dans quelques semaines seulement, de grandes batailles seraient livrées de l’autre côté de la frontière, à des dizaines et des dizaines de kilomètres au sud de la toundra russe. Elles feraient tellement de victimes que les corps seraient abandonnés sur place, entre les troncs des forêts de pins clairsemées, au pied des maisons brûlées et des églises dévastées. D’ici peu, d’anciens amis deviendraient des ennemis, et les ennemis entre eux ne se considéreraient plus comme des êtres humains. Dans les deux camps, les soldats auraient oublié pourquoi ils se battaient. Personne ne sortirait gagnant de ce conflit qui semblait n’avoir qu’un seul but : se maintenir en vie jusqu’au lendemain.
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Les hommes sur la butte grelottaient dans leurs uniformes sales et élimés. Ils s’imaginaient dans cette chapelle en rondins, assis dans une pièce chaude avec quelque chose à manger et à boire, mais n’osaient pas quitter leur poste d’observation et se montrer. Pas encore. Pas avant qu’il fasse complètement nuit et qu’ils soient sûrs que personne d’autre n’allait arriver.
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La chapelle n’était guère plus qu’une cabane de bûcheron en rondins, percée d’étroites fenêtres formant deux espèces de fentes de part et d’autre de la porte d’entrée. Des rais de lumière s’échappant de celles-ci tombaient sur le sol à l’extérieur. La bâtisse semblait ancienne et elle l’était. Il y avait sur le toit une grande croix rustique en mauvais état clouée de travers sur le faîte et une cheminée en pierre brute. De la fumée blanche montait de celle-ci. Une bonne heure auparavant, deux silhouettes – celle d’un homme de haute taille portant un sac à dos et celle d’un jeune enfant – étaient apparues sur le chemin à peine visible. Une voiture était garée un peu plus loin.
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Les deux hommes étaient allongés sur une petite hauteur avec vue sur la chapelle. La soirée commençait à peine, un pâle clair de lune brillait au-dessus du paysage désert recouvert de neige et d’ombres, d’où émergeaient les branches noires nues de quelques petits arbres atrophiés, situés trop au nord pour pousser dans des conditions optimales, faute d’éléments nutritifs et de lumière.
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Ces derniers mois son engouement avait commencé à retomber. Pour être parfaitement honnête même, il s'ennuyait un peu. Le train-train quotidien avait repris le dessus. Il restait de plus en plus souvent devant la fenêtre à regarder le mauvais temps qui faisait rage à l'extérieur.
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Knut sourit intérieurement en repensant au lensmann de Drevsjø qui avait eu le carbone et la machine à écrire comme seuls outils de travail jusque tard dans les années 1980.
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Dans les années qui avaient suivi la guerre, il avait compris que la haine s'apparentait davantage à une maladie qu'à un sentiment.
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