AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les enquêtes de Knut Fjeld tome 2 sur 4
EAN : 9782847202847
297 pages
Gaïa (02/01/2013)
3.29/5   26 notes
Résumé :
1941. Deux frères norvégiens engagés volontaires dans l’armée allemande ont déserté. Ils errent dans les environs de Kirkenes, dans le nord de la Norvège près de la frontière russe. Alors qu’ils pensent avoir trouvé refuge dans une chapelle, ils sont surpris par le pasteur et son fils. Ceux-ci ne parviennent pas à dissimuler leur secret, et la crainte qu’il soit découvert. La chapelle renferme un trésor : une icône de grande valeur, cadeau d’une ... >Voir plus
Que lire après Opération FrithamVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,29

sur 26 notes
5
0 avis
4
4 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
Attention, départ pour des lieux magiques.
Kirkenes, extrême nord de la Norvège tout près de la frontière russe. Ville à la limite de 3 mondes que tout oppose : les déjà européens, les russes et le peuple Sami, détenteur de ses propres valeurs.
Longyearbyen, grande ville du Spitzberg, (la plus grande île de l'archipel du Svalbard, à moins de 500 km de la pointe nord de la Norvège).
Particularité : depuis le 9 février 1920 toutes les îles situées entre 74° et 81° de latitude nord et 10° et 35° de longitude est sont sous souveraineté norvégienne et ces îles sont déclarées zone démilitarisée. Cependant, selon les termes du traité, les citoyens de divers pays ont le droit d'exploiter les ressources naturelles « sur un pied d'égalité absolu ». Curieuse situation !
Voilà le point de départ, une région isolée de tout, qui a été pendant quelques temps le lieu de batailles économiques liées à l'exploitation de mines de charbon, et surtout de base stratégique pour les études météorologiques. le livre, respecte la grande Histoire. Monica nous promène dans ces temps troublés et troublants et, en même temps nous distille une intrigue qui nous entraîne dans ce grand nord avec une icône....
Après à nous de nous y retrouver entre ce qui c'est vraiment passé et ce que l'auteur a imaginé.
Les faits réels : la seconde guerre mondiale et ses expéditions dans l'arctique, le détournement d'un brise glace pour rejoindre le monde libre, l'évacuation de l'archipel, l'opération fritham, l'exécution des norvégiens mutins, ... L'intrigue retrace des événements incroyables et tragiques au Svalbard. Découverte d'un pan méconnu de l'histoire norvégienne.
Et la pure fiction : avec des meurtres, le vol d'un objet peut être précieux mais surtout symbolique d'une culture, d'un peuple qui a été oublié, qui n'est pas considéré comme existant, dont les valeurs sont piétinées. Rencontre avec des hommes invisibles, pour lesquels les frontières ne veulent pas dire grand chose !
Au milieu de tout ça une histoire humaine, la volonté d'être reconnu par ces pairs, la recherche de la résolution d'une énigme d'hier.
La reconnaissance est une valeur indispensable à une certaine qualité de vie et à une vraie estime de soi ... Passer sa vie à habiter des personnages auxquels on finit par croire, ce n'est pas une sinécure.
Plus qu'une visite virtuelle d'une région très peu touristique, nous allons à la rencontre d'une vie d'un autre temps dans un monde inhospitalier, avec des hommes qui un jour arrivent sur ces terres inconnues, qui pourtant y retournent encore et encore, la magie du grand nord, l'impression peut être de découvrir l'extrême, de se confronter à l'impossible, à chacun ses chimères et ses rêves !
Commenter  J’apprécie          120
J'ai rencontré au Salon du Polar 2016, à Villeneuve-lès-Avignon, MONICA KRISTENSEN, une éminente glaciologue norvégienne (première femme à avoir dirigé des expéditions en Arctique et Antarctique). Elle est aussi une talentueuse écrivaine et ses romans policiers s'inspirent de ses expériences scientifiques, notamment des opérations menées dans l'archipel le plus septentrional du continent européen le Svalbard.
Nous avons échangé quelques mots en anglais, en français et elle m'a aimablement dédicacé ce livre.
L'intrigue démarre en 1941 en Norvège. Ottar et Nils, deux jeunes norvégiens ont intégré les Waffen SS. Mais ils vont vite déchantés et désertent. Ce sera le début d'une cavale sanglante, la découverte et le vol d'une icône russe de très grande valeur. Soixante ans plus tard, les Vétérans qui ont combattu dans cette zone géographique, amis et ennemis d'alors , décident de se retrouver au Svalbard , une dernière fois.
Le récit joue sur de nombreux analepses pour nous permettent de connaitre ce qui se passa en 1941, de progresser dans l'histoire en découvrant ce qui va advenir lors de ces retrouvailles .
Outre l'intérêt du récit , j'ai découvert une facette très intéressante de la guerre 39/45 en Norvège, une Histoire qui présente certaines similitudes avec celle de la France : invasion et occupation de la Norvège par la Wehrmacht, capitulation de l'armée norvégienne, mis en place d'un gouvernement collaborationniste , fuite en Grande-Bretagne du roi Haakon VII refusant de se plier aux injonctions de l'Allemagne nazie , constitution d' un gouvernement d'exil , organisation d'une Résistance…
C'est cela aussi l'intérêt d'un bon livre !
Et puis il y a aussi quelques descriptions de paysage magnifique, le soleil de minuit....
Commenter  J’apprécie          143

C'est avec Monica Kristensen que j'ai découvert l'archipel du Svalbard. Dans Opération Fritham, elle nous y emmène à l'occasion de la seconde guerre mondiale et nous raconte plusieurs histoires qui ont pour cadre cet archipel. Il y a d'abord l'évacuation du Svalbard au début de la guerre, puis une mutinerie à bord de l'Isbjorn - un brise-glace - et surtout l'opération Fritham, opération de reconquête du Svalbard, avec deux navires l'Isbjorn et le Selis, un phoquier. Elle nous y ramène aussi, cinquante ans plus tard, quand l'association des vétérans de l'Arctique y organise un colloque à la fois de souvenir et de réconciliation, avec comme participants les principaux protagonistes survivants de cet épisode de la guerre au Svalbard qu'ils soient norvégiens, anglais ou allemands.


Opération Fritham est d'abord un roman de guerre. La guerre joue le rôle de révélateur des qualités et des défauts des hommes. Certains hommes deviennent mauvais. Parce qu'ils se disent que tout est permis, comme les deux soldats de l'armée allemande qui, pour voler une icône dans une chapelle russe du Finmark, tuent sans hésiter le pasteur. Parce qu'ils veulent profiter de la situation, comme cet espion au Svalbard qui renseigne les allemands pour de l'argent. D'autres au contraire ont le sens de l'honneur et prennent des risques pour leur pays comme ce partisan, activement recherché au Finmark, qui toutes les nuits entretient des contacts radio avec les russes et leurs alliés.


L'auteure installe cette ambiance particulière de guerre, où tout le monde soupçonne l'autre d'être un espion et où les amis d'hier peuvent être les ennemis de demain. Ainsi lors de l'évacuation du Svalbard, et des destructions volontaires des installations industrielles, le directeur des mines de charbon constate « Pourquoi avoir des ennemis quand ceux qui venaient en amis réduisaient votre maison en cendres sous vos yeux? » La suspicion n'a pas disparu cinquante ans plus tard. On cherche toujours le meurtrier du pasteur et l'espion du Svalbard. On se demande s'ils ne sont pas parmi les vétérans réunis à Longyearbyen, puis à Ny-Alesund. Certes, les faits sont prescrits, mais les vétérans veulent savoir si celui qui est à leur côté est digne de leur confiance. Au final, ce livre est une belle réflexion sur la nature humaine, sur ce qui fait qu'on considère qu'on a réussi sa vie, ou non.
Commenter  J’apprécie          20
A notre époque dans le Svalbard, archipel du pôle nord situé à l'extrême nord de la Norvège, des vétérans anglais, allemands et norvégiens de la seconde guerre mondiale se retrouvent en souvenir de l'opération Fritham, qui était une tentative par les Anglais de libérer l'archipel pour avoir un contrôle stratégique des stations météorologiques en zone arctique et, accessoirement, des mines de charbon.
En 1941, un Norvégien engagé dans la Waffen SS déserte le front Est avec son frère. Ils se réfugient à Kirkenes, au nord de la Norvège (mais sur le continent) et tuent le pasteur de l'église pour une icône russe orthodoxe de grande valeur.

A mi-chemin entre polar, roman d'espionnage et roman historique, ce roman renvoie à chaque chapitre d'une époque à l'autre, les deux étant liées. Ca met aussi en lumière un épisode très peu connu de la seconde guerre mondiale. Par contre, il manque quelque chose pour que j'accroche complètement. Il n'y a pas beaucoup de suspense puisqu'on sait quasiment d'entrée qui a joué quel rôle. Mais ça, ce n'est pas un problème, l'intérêt est surtout de connaître les imbrications entre les personnages. Mais justement, l'auteure ne s'attarde pas trop sur ses personnages, elle ne développe pas assez leurs personnalités et leur psychologie. du coup, on ne s'y attache pas vraiment. J'ai préféré en fait l'aspect historique que le côté polar / roman d'espionnage.
Commenter  J’apprécie          40
Un livre de saison en ces temps de commémoration du Débarquement en juin 44. Ici, nous sommes en Arctique, au Svalbard plus exactement. Un groupe de vétérans (norvégiens, anglais, allemands) se réunit pour se souvenir de l'opération Fritham. Mais de lourds secrets vont être dévoilés et les héros d'hier ne sont pas forcément ceux que l'on croit.
Alors, bien sûr, dès le départ on sait beaucoup de choses sur les personnages et on devine plus ou moins ce qui a pu se passer. Mais l'essentiel n'est pas là. L'atmosphère, l'ambiance, la psychologie des personnages priment. Qu'a-t-il bien pu se passer dans la tête de ce jeune norvégien en 1941 ? Qu'est-il devenu aujourd'hui ? Quel liens les rapprochent et qui mettra en lumière les failles de chacun ?
Un bon roman d'ambiance, qui mêle la Seconde Guerre mondiale dans ces aspects les moins connus (le combat pour les prévisions météorologiques dans le Nord de l'Europe) et le souvenir de ces années de guerre qui ont bouleversées le destin de ces hommes.
Une lecture qui m'a emballée, j'ai hâte de découvrir les autres textes de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          40


critiques presse (1)
Actualitte
20 mai 2013
Sous la lumière particulière du soleil de minuit, à travers des paysages étonnants et déroutants qui révèlent, une fois de plus, que l'archipel des Svalbard est unique, encore authentique et décidemment attirant malgré un climat austère et une Histoire parfois sombre et ambigüe.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Au départ, tout se déroula comme on le leur avait annoncé. Le voyage jusqu’à Oslo, la rencontre avec les autres engagés volontaires, la cérémonie dans l’hippodrome à laquelle assista Heinrich Himmler en personne, le Ministre-Président et d’autres personnalités du Nasjonal Samling1. La suite du voyage jusqu’à la caserne de Graz, en Autriche, eut lieu dans une telle liesse que les deux frères parvinrent à peine à manger ou dormir. Ils vécurent ensuite le camp d’entraînement, l’esprit de camaraderie, la discipline et tous ces beaux mots.
Les déceptions, toutefois, n’avaient pas tardé. Ils avaient cru que les soldats norvégiens seraient regroupés dans l’un des trois régiments de la division Wiking, celui baptisé Nordland, mais ils en furent séparés et mélangés à des Finlandais, des gars d’Europe de l’Est et tout un ramassis de gens de différentes nationalités.
Commenter  J’apprécie          10
Après que les Russes eurent quitté les véhicules, Ottar resta un long moment sans bouger. Sentant le froid qui montait du sol l’engourdir peu à peu, il finit par se mettre à quatre pattes. Personne ne tira, il n’y avait aucun Russe à proximité. Ni son frère, ni aucun autre des prisonniers ne remua. Il traîna autant qu’il porta un Nils inconscient, sans penser à la direction dans laquelle il partait, sans même essayer de se cacher. Puis il trébucha sur des petits buissons. Il s’effondra et s’endormit sur place.
Un soleil pâle à travers la brume légère les réveilla. Mais s’ils n’avaient pas découvert une cabane abandonnée, trouvé les restes d’un repas, s’ils n’avaient pas pu allumer un feu dans l’âtre rudimentaire au centre de la pièce et eu la chance que le temps subitement se radoucisse, ils n’auraient plus été que deux cadavres gelés sur la toundra.
Commenter  J’apprécie          10
Un jour, ils se sentirent suffisamment revigorés pour tenter de poursuivre leur chemin. Entre-temps, l’hiver avait enseveli la végétation de la toundra sous la neige et les congères. Ils restèrent sur les sentiers et les chemins de terre, aux abords des prairies sauvages, dans les petits bois, et évitèrent les routes. La nuit, ils se confectionnaient tant bien que mal un abri avec des branchages, mais le gel saisissait leurs corps maigres et ils dormaient peu ; leur sommeil s’apparentait davantage à une torpeur hantée de pensées amères.
Un soir, ils aperçurent à l’horizon une longue colonne d’hommes grands comme des fourmis. Leur sang se figea : il s’agissait de troupes russes. Elles se dirigeaient vers le sud, c’est pourquoi Ottar décida de partir vers le nord-ouest, même si cela impliquait de s’enfoncer dans un froid encore plus intense.
Commenter  J’apprécie          10
On les envoya en Pologne. Ils passèrent un temps infini dans les transports entre chaque étape, sans combattre. Les armes et le matériel étaient lourds et difficiles à manier, la nourriture mauvaise et les soldats allemands méprisants envers les Norvégiens et les autres étrangers.
Puis le déplacement vers le nord, vers la frontière russe, vers ce qui, des mois plus tard, deviendrait une partie du front de l’Est. Avec l’hiver, un froid et un désespoir tels que les deux frères n’en avaient encore jamais connu s’abattirent sur eux. Nils commença alors à parler de s’échapper, de regagner la Norvège d’une façon ou d’une autre. Une fois le camp monté, il restait souvent sur son lit à pleurer. Seuls ses cheveux blonds sales et ternes dépassaient du mauvais sac de couchage en coton matelassé. Son regard s’était éteint.
Commenter  J’apprécie          10
D'ici peu, d'anciens amis deviendraient des ennemis, et les ennemis entre eux ne se considèreraient plus comme des êtres humains. Dans les deux camps, les soldats auraient oublié pourquoi ils se battaient. Personne ne sortirait gagnant de ce conflit qui semblait n'avoir qu'un seul but : se maintenir en vie jusqu'au lendemain.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Monica Kristensen (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Monica Kristensen
Kristensen alla scoperta del profondo Nord
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (52) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2875 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}