C'est à partir du silence des mots, ou plutôt de l'absence des livres que Krzyzanowski construit son incroyable roman intitulé
le club des tueurs de lettres. Borgésien avant
Borgès (ce qui n'est pas sans rappeler l'écrivain fictionnel Hugo Vernier du court roman de Perec, qui comportait dans ses écrits, et à l'avance, ceux de Germain Nouveau,
Tristan Corbière ou encore
Rimbaud - à part que Krzyzanowski a lui bien existé!), le génial auteur polonais, né à Kiev et qui écrivit en russe dans les années vingt du siècle dernier, signe ici un texte complexe sur la littérature qui pourrait donner le vertige s'il n'était ponctué d'un humour pince-lèvre subtil, et qui nous ramène, après une errance dans le labyrinthe de l'écrit, vers la vie (réelle). Extraordinaire.
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