AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 260 notes
5
20 avis
4
20 avis
3
6 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman épic fantasy oriental assez inspiré par des faits qui se sont déroulés pendant la guerre sino-japonaise fin des années 30.
L'histoire est centrée sur Rin, une jeune orpheline qui survit tant bien que mal dans une certaine pauvreté au sein de l'Empire du Nikan. Pour fuir un mariage arrangé, Rin décide d'étudier en secret pour participer au concours national, ce qui lui permettrait d'entrer à l'académie militaire de Sinegard où sont entraînés les plus talentueux de l'élite de cet empire.
On s'attache au début à Rin car elle est combative, déterminée et sait ce qu'elle veut. Au fur et à mesure le personnage s'étoffe de noirceur, son orgueil , sa soif de pouvoir la rende plus intéressante. Elle a une bonne excuse , quand elle découvre le prix à payer pour son don létal: un antique art chamanique.

Le roman est parfaitement structuré. La première partie est centrée sur l'apprentissage de Rin où différents thèmes sont abordés comme l'harcèlement, le racisme et le classisme social soit de la part des étudiants que des professeurs. On pénètre dans le rapport hommes-divinités qui changent selon les époques.
La seconde partie est centrée sur la guerre qui surgit à l'improviste avec son lot d'horreurs. L'autrice nous la raconte crument avec toute sa violence , ce qui me semble tout à fait juste .
C'est un roman sombre, plein d'actions qui possède une certaine complexité dans la lutte de pouvoirs et son côté ésotérique.
C'est une trilogie, dommage qu'elle ne soit pas encore disponible en français.




Commenter  J’apprécie          180
Progressivement le roman devient sombre alors que des actes de barbarie de plus en plus horribles sont décrits. La guerre contre l'envahisseur se transforme en véritable massacre de masse. Cette évolution est inspirée par la guerre sino-japonaise, et les atrocités rappellent le temps de la domination japonaise en Corée. Les moments sont difficiles et marquants, et ne conviennent pas à de jeunes lecteurs.

C'est pourquoi j'ai été si déçue que la période académique de Rin, la protagoniste, appelle les banalités de la littérature jeunesse. On y retrouve l'éternel rival, la protagoniste dotée d'un extraordinaire passé, le meilleur ami intelligent, le professeur excentrique et puissant. Ces stéréotypes diminuent l'originalité du récit et le rende prévisible.
De plus, l'installation laborieuse des bases de l'univers, bien que nécessaire, occupe une place disproportionnée au début du livre, ralentissant son rythme.

Ainsi, l'originalité de l'histoire n'est présente qu'à la fin du roman. le fait qu'il fasse partie (comme tant d'autres désormais) d'une trilogie m'agace, car je pense qu'il possède une conclusion satisfaisante, sans nécessité d'être prolongé sur plusieurs volumes.
Commenter  J’apprécie          80
Alors que j'étais une grande fan d'Heroic Fantasy à l'adolescence, c'est un genre que j'avais totalement délaissé depuis plusieurs années. Mais, passant un jour à la librairie Millepages (Vincennes), je suis tombée sur le premier tome de "La Guerre du pavot" qui portait un bout de papier présentant l'avis élogieux d'un(e) libraire. Ayant une confiance aveugle en cette incroyable équipe, je me suis emparée de ce roman qui m'a suffisamment plu pour que je regrette que la suite de cette trilogie ne soit pas traduite en français.

S'inspirant des guerres de l'opium et du conflit sino-japonais, entre autres, ce récit nous plonge dans les provinces de l'Empire nikara où la jeune Rin, orpheline, évite de justesse un mariage forcé en réussissant l'examen d'entrée de l'école militaire de Sinegard. Suivant un schéma classique dans la littérature Fantasy, R.F. Kuang nous donne à voir le parcours initiatique d'un héros qui a tout de l'outsider jusqu'à ce qu'il prenne conscience de son incroyable pouvoir.

Cependant, j'ai particulièrement apprécié le fait que les personnages soient nuancés, qu'aucun ne soit fondamentalement bon ou fondamentalement mauvais. le cadre historique, géographique et sociétal est décrit avec suffisamment de détails pour qu'il en devienne crédible, à quelques exceptions près, et que l'on accompagne avec curiosité Rin dans ses aventures qu'il s'agisse de la découverte des enseignements de Sinegard ou de la guerre avec l'île de Mugen qui s'annonce.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre est une véritable pépite d'or, une fantasy d'une richesse et d'une complexité absolument renversante. Pour ma part c'est la première fois que je lis un ouvrage de fantasy qui prend le temps de s'attarder sur l'aspect ravageur, cruel et destructeur de la guerre. RF Kuang nous propose une immersion totale au sein des tranchées, de ces long mois d'assiègement absolument épouvantables.

C'est également la première fois que je lis une histoire aussi poussée sur le plan spirituel. Tout le processus de connexion avec les différentes divinités, le rapport qu'ont les personnages à la religion, l'histoire qui l'entoure, c'est vraiment fascinant.

J'ai adoré Rin, j'ai adoré la suivre dans ses moments de doutes, de joie, de colère et de tristesse. Ce personnage est complexe et travaillée, elle incarne tout ce que j'aime chez une protagoniste : elle est forte, elle est touchante, elle persévère, elle tombe, se relève et fait des erreurs, ce qui la rend encore plus intéressante qu'elle ne l'est déjà.

La première partie où l'on suit Rin à l'académie était tout autant géniale, une ambiance pleine de rivalités, de dépassement de soi et de chamailleries digne d'ados de leur âge, qui sont finalement bien futile en comparaison avec les horribles événements qui apparaissent au fil de l'histoire.

J'avais beaucoup d'attente en entamant ma lecture, et je n'ai pas été déçue par ce premier tome!
Commenter  J’apprécie          60
Dans ce roman on suit Rin une jeune orpheline de guerre de 16 ans qui travaille dans l'épicerie de ses parents adoptifs qui sont aussi trafiquants de drogue. Lorsqu'ils décident de la marier à un homme plus âgé, elle décide avec l'aide de son mentor de passer un concours, le Jeju qui donne accès à des études supérieures. Reçue première de tout l'Empire elle accède à l'entrée de la prestigieuse Académie Militaire de Sinegard chargée de former les dirigeants de l'Empire.

La première partie du roman nous entraîne dans le parcours initiatique de la jeune femme, mais à cause de ses origines ses études vont se révéler extrêmement durs. Expulsée des cours de combat pour s'être battue avec le fils d'un Chef de Guerre, elle va suivre les enseignements d'un professeur très étrange et fantasque qui va la former au chamanisme et au domaine des Dieux.

Dans les deuxième et troisième parties l'on va suivre la jeune femme plongée dans la guerre qui oppose l'Empire à un ennemi séculaire Mugen une île surpeuplée qui veut s'étendre.

L'autrice nous plonge dans un univers médiéval d'inspiration asiatique particulièrement soigné. Les décors sont très bien rendus, ainsi que l'atmosphère pesante dans la première partie avec l'imminence d'une guerre. Si la magie avec le chamanisme est très intéressante, il n'en est pas de même pour les combats qui ne sont pas assez exploités et peu visuels ?

Les personnages sont bien brossés, toutefois on a du mal à s'attacher à l'héroïne trop butée qui est obsédée par le pouvoir et qui n'hésite pas à employer des méthodes qu'elle même réprouve.
Le style de l'autrice n'est pas toujours facile à appréhender malgré quelques passages bien dosés.

Une fantasy avec un début tout ce qu'il y a de plus classique et qui évolue par la suite vers la dark-fantasy. Un premier tome qui laisse une impression mitigée.
Lien : http://imaginaire-chronique...
Commenter  J’apprécie          60
Mois de mai, mois de la fantaisie ?
Pas de livres dans ma PAL, direction la bibliothèque où ce livre m'a attirée, un mélange de roman historique, d'aventure, d'apprentissage et donc de fantaisy.
Il doit y avoir un second tome car il nous faut connaître les suites de l'équipe de bras cassés hyper forts qui composent la Cike, les sicaires de l'Impératrice dont nous nous demandons de quel côté elle penche (la fédération de Mugen aggressante ou le Nikan).
Le personnage principal, Rin, va progressivement s'élever, de l'orpheline exploitée par des trafiquants de drogue de Tikany à l'académie militaire de Sinegard puis à la Cike en passant par la terrible montagne de Golyn Niis et le panthéon où elle rencontre son dieu (et son destructeur) le phénix de feu. Elle va perdre beaucoup dans la bataille ; ce qu'elle apprendra, sur elle-même et les autres, lui permettra-t-elle de se venger ?
Commenter  J’apprécie          40
ça a été une super bonne lecture !
Déjà l'héroïne: elle se donne à fond pour échapper à sa condition d'orpheline. Elle bosse comme une folle pour y arriver.

C'est ça qui fait qu'elle y arrive et non, comme bien souvent, parce que c'est l'élue ou la fille cachée de...

Même si elle reste spéciale pour des raisons que je ne peux dévoiler sans spoiler, elle se donne les moyens et c'est génial.

Il y a quelques personnages secondaires particulièrement intéressants, et beaucoup d'autres qui vont prendre de l'importance dans les prochains tomes.

L'univers est aussi hyper riche, même si on sent qu'on en a encore qu'une infime partie.

Mais attention, c'est un pavé avec beaucoup de passages sans "action", ce qui pourrait déplaire à certains lecteurs.

De mon côté, j'ai beaucoup aimé cette lecture qui est un brin originale tout en respectant les codes classique du genre.

Petite ombre au tableau, seul le 1er tome a été traduit en français. Et je ne crois pas que l'éditeur ait prévu de faire les autres tomes.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
-Fille du feu-

Quand Runnin, alias Rin,atteind l'âge d'être mariée, elle fait tout pour se créer une autre voie. Cette voie? Celle de la guerre. Elle tentera les examens d'entrée de la plus prestigieuse : l'académie de Sinegard. Elle prend peu d'élève, elle forme l'élite, quitte à partir, autant partir pour aller loin. Et Rin réussira le concours d'entrée mais ce ne sera pas gagner pour autant.

Cette histoire était vraiment passionnante. Son entrée à l'académie, ses apprentissages avec un professeur particulièrement chelou, les rivalités aussi bien entre les élèves que les professeurs, etc. Puis vient le temps de la guerre et l'excitation de la première partie est retombée pour moi. Son arrivée dans l'armée, le combat face à la fédération qui est d'une extrême lenteur et ce n'est même pas pour parler tactique et stratégie, il n'y en a quasiment aucune. Et ça, c'est fort dommage.
On traite quand même de racisme, d'inégalités des chances, de pauvreté et d'extermination de peuples et rien que pour ça, ça vaut le coup.

Les personnages sont assez classiques. On a la jeune fille perdue, qui ne connaît pas ses origines (qui seront pourtant très utilent) qui par dans une quête initiatique. le pote hyper intelligent et le rival casse-pied qui se l'a joue gros dure. Et il est en soit. Ce dernier Nehza est une vraie tête à claque à l'académie mais il prend en maturité et c'est ce qui en fait un personnage intéressant. Kitay est très intelligent mais n'accepte pas tellement se remettre en question, même quand ça aurait du sens mais j'ai bien aimé ses moments de conflits intérieurs. Rin est une battante, elle se donne jusqu'au bout même si ça lui coûte. Enfin, Jiang, le professeur chelou, à en réalité bien des talents intéressants. Un personnage que j'ai beaucoup aimé par ses bizarreries, ses manières enfantines et son envie de rendre fou Jun, professeur d'arts martiaux. Il y a une rivalité très ancienne entre ces deux là.

Enfin la plume de l'autrice, R.F. Kuang (et du traducteur, Yannis Urano) est fluide et très facile d'accès. Malgré des chapitre un peu long parfois, ça se lit assez vite.

C'est donc un bon premier tome et je lirai la suite avec intérêt.
Commenter  J’apprécie          40
En refermant ce livre, je me suis sentie très frustrée. Ce roman est le premier tome d'une trilogie, alors que je croyais lire un one-shot.

J'ai emprunté ce livre sur un coup de tête, parce qu'après avoir vérifié, tout laissait à penser que c'était un tome unique, un beau pavé certes, mais un tome unique. Presque jusqu'au bout j'y croyais même si, arrivée aux deux tiers, je commençais à craindre que l'autrice, pour réussir à terminer son récit, précipite la fin ou laisse certaines de ses intrigues ouvertes.

En refermant le livre, j'ai compris que ce tome appelait forcément une suite, ce qui expliquait pourquoi l'autrice pouvait s'appesantir sur l'apprentissage de l'héroïne, partie longue, mais passionnante. Cela a aussi expliqué certains moments où le rythme me semblait étrange, certaines actions et relations qui me semblaient trop rapides et sans fondement pour ce récit déjà dense.

J'ai trouvé beaucoup de qualités à ce roman, dans son univers, dans la relation des thématiques abordées avec la réalité des conflits sino-japonais, ou encore dans la palette de personnages. J'ai vraiment apprécié cette héroïne tellement humaine dans ses désirs, ses pensées et ses peurs.

Mais je suis tout de même frustrée. Parce que je pensais lire un one-shot et cela m'empêche de totalement apprécier cette lecture qui se révèle, malgré un début d'intrigue assez convenue, très originale.
Je ne comprends pas pourquoi il n'est fait mention nulle part dans l'ouvrage qu'il est le premier tome d'une série, alors même que l'intégralité de la trilogie est déjà sortie en anglais il me semble.
Commenter  J’apprécie          41
Dans le grand pays de Nikara (qui ressemble à la Chine), Rin a quatorze ans. Lorsque sa mère adoptive lui annonce qu'elle va la marier à un « vieillard » extrêmement avantageux pour les affaires de la famille, elle décide d'étudier pour passer un concours de haut vol – ouvert à tout-un-chacun mais pratiquement impossible à réussir pour quiconque n'est pas affilié à un grand personnage –, en vue d'entrer à l'académie qui forme l'élite militaire du pays. Un lettré de son village lui donne les bases et les moyens d'apprendre par elle-même. Les pouvoirs chamaniques qu'elle abrite à son insu lui donnent les moyens de franchir un à un tous les obstacles qui se dressent devant elle. Sa formation par Maître Jiang, un éduquant tout ce qu'il y a de plus fantaisiste, s'interrompt lorsque se concrétise violemment la guerre dormante entre Nikara et Mugen (ïle qui ressemble au japon).
Alors que leur formation n'est pas terminée, tous les étudiants sont affectés à des unités de combat. Rin devient sicaire de l'Impératrice et, désormais seule pour apprivoiser sa destinée, décide de laisser libre cours à ses pouvoirs, à l'opposé du contrôle que tentait de lui enseigner Maître Jiang, pour l'heure disparu.
Ce premier roman (tome I d'une trilogie) est remarquable par sa maîtrise de tous les aspects de sa construction. Les personnages sont attachants dans la première partie, mais lorsque le récit bascule dans la fantasy militaire, se révèlent les côtés durs, voire noirs de leurs tempéraments, guerre oblige ! On aimera aussi le côté historique puisque l'intrigue s'inspire des guerres sino-japonaises et des guerres de l'opium. CB

Chronique parue dans Gandahar 26 en décembre 2020

Lien : https://www.gandahar.net
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (979) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2498 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}