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Dans un pays bercé par les guerres et une instabilité politique, Rin est une jeune orpheline adoptée par des trafiquants d'opium. Clairement plus considéré comme une main-d'oeuvre gratuite que comme une enfant, Rin n'a qu'une envie : changer de vie. Seule solution pour cela, elle doit réussir le concours d'accès à la prestigieuse académie militaire de Sinegard !

Récit de dark fantasy, La Guerre du Pavot de R. F. Kuang est un premier roman conséquent qui offre des heures de lectures haletantes et sans temps morts. Prenant sa source dans l'Histoire de Chine et notamment dans les conflits sino-japonais, le roman offre des moments choquants et durs émotionnellement. Pas besoin de fiction, la réalité est déjà bien assez scandaleuse et percutante comme ça. Des passages sont clairement une réécriture des témoignages des viols de Nankin et de la guerre de l'opium entre autres références.

La mythologie chinoise a une certaine place dans cet ouvrage et nous offre une possibilité de pouvoir méconnu et dangereux à notre héroïne Rin, ce qui ne sera pas sans conséquence. Par sa soif incessante de pouvoirs et de reconnaissance, Rin est un personnage au sang chaud et qui sait ce qu'elle veut et surtout ce qu'elle ne veut plus. Malgré son caractère difficile au premier abord, la jeune fille sera toujours entourée de mentors. La Guerre du Pavot est un roman vraiment passionnant car il offre une héroïne avec un parcours initiatique complet et passionnant.

Le roman se divisant en trois parties bien distinctes, l'autrice nous offre avec la Guerre du Pavot un roman de fantasy foisonnant de détails et d'événements. Avec une première partie qui est non sans rappeler Harry Potter par l'arrivée de Rin, jeune orpheline aux origines méconnues, dans une école prestigieuse et qui frôle le roman initiatique de fantasy adolescent, le roman nous surprend très vite par son évolution. Plus on avance dans la lecture et plus l'univers se diversifie et se complexifie. Une lecture à découvrir et à ne pas rater donc !
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L'Histoire de Chine revisitée version fantasy !

Je ne suis pas une grande lectrice de fantasy, mais autant vous dire que je n'ai pas réussi à lâcher ce roman avant d'avoir lu la dernière ligne ! L'histoire est très prenante et j'ai adoré l'imaginaire de cette jeune auteure.

J'ai particulièrement aimé essayer de deviner les faits, personnages ou lieux auxquels R.F. Kuang faisaient références ou des allusions plus ou moins cachées (ex : Mugen => Japon ; Nikan => Chine ; Su Daji => Cixi ; guerre du pavot => guerre de l'opium ; Golyn Niis => Nanjing, stratagème de Zhuge Liang pour récupérer des flèches etc.). Je me suis prise au jeu de ces devinettes qui permettent de faire découvrir des pans de l'Histoire de Chine ainsi que des aspects culturels et sociétaux. L'auteure mêle adroitement les faits d'époques différentes, par exemple des guerres ayant eu lieu au XIXème siècle, avec des aspects actuels (problème de l'huile réutilisée, le fait de ne pas aider des personnes renversées pour ne pas payer de frais d'hôpitaux etc.)

Le roman est également intéressant pour la mise en lumière de la stratégie militaire (L'art de la guerre de Sunzi) et pour la grande partie de l'intrigue accès sur l'alchimie et les dieux que l'on invoque (taoïsme ?), ainsi que sur le sens de l'existence.

Outre ce côté ludique, j'ai trouvé que certaines questions soulevées par l'auteure était très intéressantes, notamment concernant la soif de vengeance, le poids de la haine et le désir de pouvoir. Il est également question de l'héritage d'un peuple et de la transmission d'une culture.

J'ai beaucoup aimé la première partie du roman où nous suivons la jeune Rin dans ses études et dans la découverte des cours à l'académie. Cela a ensuite laissé place à un aspect beaucoup plus sombre avec les guerres et les massacres. Nous suivons aussi une évolution dans le personnage de Rin, des changements dans son attitude et ses attentes. L'héroïne est beaucoup moins naïve et a des objectifs bien précis pour la suite, que je trouve un peu moins nobles. Mais cela la façonne et permettra de donner toute son ampleur au caractère de Rin dans les deux prochains tomes. Hâte de lire la suite de ses aventures !
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Un roman épic fantasy oriental assez inspiré par des faits qui se sont déroulés pendant la guerre sino-japonaise fin des années 30.
L'histoire est centrée sur Rin, une jeune orpheline qui survit tant bien que mal dans une certaine pauvreté au sein de l'Empire du Nikan. Pour fuir un mariage arrangé, Rin décide d'étudier en secret pour participer au concours national, ce qui lui permettrait d'entrer à l'académie militaire de Sinegard où sont entraînés les plus talentueux de l'élite de cet empire.
On s'attache au début à Rin car elle est combative, déterminée et sait ce qu'elle veut. Au fur et à mesure le personnage s'étoffe de noirceur, son orgueil , sa soif de pouvoir la rende plus intéressante. Elle a une bonne excuse , quand elle découvre le prix à payer pour son don létal: un antique art chamanique.

Le roman est parfaitement structuré. La première partie est centrée sur l'apprentissage de Rin où différents thèmes sont abordés comme l'harcèlement, le racisme et le classisme social soit de la part des étudiants que des professeurs. On pénètre dans le rapport hommes-divinités qui changent selon les époques.
La seconde partie est centrée sur la guerre qui surgit à l'improviste avec son lot d'horreurs. L'autrice nous la raconte crument avec toute sa violence , ce qui me semble tout à fait juste .
C'est un roman sombre, plein d'actions qui possède une certaine complexité dans la lutte de pouvoirs et son côté ésotérique.
C'est une trilogie, dommage qu'elle ne soit pas encore disponible en français.




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C'est un roman inclassable. Vendu comme un roman destiné à un jeune public, loué par des lecteurs de tous âges, histoire dense, longue, aux multiples changements de tons, The Poppy War n'a clairement pas vocation à rentrer dans une case.

On suit ainsi la jeune Rin, orpheline adoptée par une famille modeste d'une région rurale et isolée. Pour échapper au mariage arrangé, Rin n'a qu'une option : être admise dans la plus prestigieuse académie militaire de l'Empire, en réussissant un concours d'une exigence rare. C'est le début d'un long récit initiatique, qui retrace l'adolescence et le début de l'âge adulte de la jeune femme, au fur et à mesure qu'elle s'endurcit et réalise l'ampleur de son potentiel, dans un contexte politique de plus en plus crispé. The Poppy War démarre tout doucement, avec un rythme assez habituel en réalité, rythmé par des étapes "classiques" et propres à la plupart des romans de fantasy YA... mais dérive très vite vers quelque chose de plus sombre, de bien plus imprévisible, de bien plus violent, plongeant le lecteur dans une certaine confusion, qui, si elle peut parfois le déstabiliser, a quelque chose d'indéniablement prenant.

Comme c'est souvent le cas avec les premiers romans, R. F. Kuang a voulu tout mettre dans son livre, pour le meilleur comme pour le pire. le meilleur, c'est cette incroyable richesse de l'intrigue, avec une évolution ambitieuse de personnages qui passent du stade de l'adolescence innocente à celui du statut de soldat loyal, sanguinaire et déterminé. le roman propose toute une mythologie propre, un ensemble de décor variés, au moins une dizaine de personnages principaux, des scènes de combat à couper le souffle, bref, un récit captivant et intense, dans lequel il vaut mieux pouvoir s'immerger de façon intense et continue. le pire, c'est cette ambition justement, qui mène parfois l'ouvrage vers une certaine dissonance, un certain déséquilibre entre, d'un côté, des descriptions particulièrement exigeantes et des atmosphères sombres tirées au cordeau, et de l'autre, des dialogues étonnamment lourds et explicatifs, ou encore des ellipses plus maladroites qu'autre chose qui font passer des mois/toute une thématique d'un coup quand on vient de s'attarder quarante pages sur une seule journée/un seul sujet. le roman peine à trouver son ton, avec ses premières dizaines de page à la limite du stéréotype du "gentil" livre YA, et la violence presque dérangeante de son dernier acte, avec des descriptions allant parfois jusqu'à l'insoutenable. Sans rentrer dans les détails (l'autrice fait elle-même toute une liste de trigger warnings sur son site), ce n'est plus d'une dichotomie que l'on parle, mais d'une quasi bipolarité, même si certains tropes YA (l'héroïne particulièrement douée seule contre tous, moquée par ses camarades, confrontée à un mentor qui la malmène pour la pousser jusqu'à ses limites, puis un certain côté Suicide Squad dans la dernière partie, bref, on n'en manque pas) perdurent tout au long du roman et créent une sorte de fil rouge.

Le roman développe ainsi non pas une évolution, non pas un écart, mais un gouffre entre ses deux parties principales. La première, si elle reste tout à fait entraînante, semble parfois presque naïve dans le traitement qu'elle fait de la formation de Rin à l'Académie, tandis que la seconde atteint des sommets de violence. Rien de mal à cela en soit, tant que la transition est assurée de façon progressive et cohérente, ce qui pèche quelque peu ici : le tout reste bien entendu fluide et surtout saisissant, mais force est d'admettre que certains passages semblent nager entre deux eaux.

Par ailleurs, l'univers même de The Poppy War repose fortement sur différents événements de l'histoire moderne de la Chine, avec en premier lieu les guerres sino-japonaises. C'est là un aspect intéressant du roman, qui peut pousser à se documenter sur des événements bien réels comme le massacre de Nankin, mais là encore, l'autrice donne parfois le sentiment de manquer de nuance, et fait du camp ennemi une espèce de horde de démons assoiffés de sang - pourquoi pas dans un récit fictif, bien sûr, même si c'est un peu manichéen, mais sachant que toute la démarche de l'autrice était de partir d'un contexte historique solide, c'est aller un peu vite en affaires à mon humble avis.

Rin, enfin, pour le dire de façon euphémique, était un sacré personnage. Pour faire simple : elle adopte très vite un comportement relevant davantage du robot que de l'être humain. Son sens du calcul, sa détermination froide, sa soif de pouvoir et ses loyautés aveugles sont autant d'aspects qui peuvent en faire une figure intéressante, mais qui m'ont de façon personnelle empêchée de tisser un véritable lien avec elle, surtout dans cette fameuse deuxième partie où elle vire à mon sens à la quasi-caricature, tant dans sa puissance exponentielle que dans sa façon d'appréhender le monde.

The Poppy War, quand bien même j'admets sans difficulté avoir bien apprécié sa première moitié, laisse un arrière-goût amer en bouche. Si on ne peut lui nier une véritable ambition romanesque, un sens de l'épique tout à fait convaincant, et une imagerie frappante, force est d'admettre que le ton manque cruellement de recul et de distance, et qu'on a finalement davantage le sentiment d'avoir lu un pot-pourri d'à peu près tous les tropes de fantasy (du YA au grimdark - un genre dystopique de fantasy - en passant par l'heroic fantasy) qu'une oeuvre solide et cohérente. Malgré cela, force est d'admettre que le roman a rencontré un succès assez considérable chez nos amis anglophones, et à mon avis, nous n'avons pas fini d'entendre parler de cette histoire. A vous de voir donc !
Lien : https://mademoisellebouquine..
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Progressivement le roman devient sombre alors que des actes de barbarie de plus en plus horribles sont décrits. La guerre contre l'envahisseur se transforme en véritable massacre de masse. Cette évolution est inspirée par la guerre sino-japonaise, et les atrocités rappellent le temps de la domination japonaise en Corée. Les moments sont difficiles et marquants, et ne conviennent pas à de jeunes lecteurs.

C'est pourquoi j'ai été si déçue que la période académique de Rin, la protagoniste, appelle les banalités de la littérature jeunesse. On y retrouve l'éternel rival, la protagoniste dotée d'un extraordinaire passé, le meilleur ami intelligent, le professeur excentrique et puissant. Ces stéréotypes diminuent l'originalité du récit et le rende prévisible.
De plus, l'installation laborieuse des bases de l'univers, bien que nécessaire, occupe une place disproportionnée au début du livre, ralentissant son rythme.

Ainsi, l'originalité de l'histoire n'est présente qu'à la fin du roman. le fait qu'il fasse partie (comme tant d'autres désormais) d'une trilogie m'agace, car je pense qu'il possède une conclusion satisfaisante, sans nécessité d'être prolongé sur plusieurs volumes.
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Un gros coup de coeur !

Toute personne ayant un intérêt pour la Chine sera conquise par cette nouvelle saga ! Et toute personne lisant de la fantasy pourra apprécier les nombreuses qualités de ce premier tome.

Etant passionnée par la culture chinoise, ce roman est une réelle pépite à mes yeux. Je ne pouvais m'empêcher de faire des parallèles entre des événements historiques, des anecdotes culturelles et les événements fictifs du roman. le livre nous plonge dans une monde médiéval qui est très clairement inspiré de la Chine, de son histoire et de sa culture. On y retrouve les fameuses guerres de l'opium (ici du pavot), une guerre qui s'annonce avec une île proche (hum ne serait-ce pas le Japon ??), des petits états avec qui ce pays a des tensions (Taïwan et Hong Kong). Et puis des petites anecdotes culturelles comme la différence d'accent entre le nord et le sud, les concours mandarinaux, les légendes des divinités enfermées dans une montagne, le taoïsme et le confucianisme et surtout l'art de la guerre. Bref c'est passionnant de retrouver toutes ces similitudes !!

J'ai beaucoup aimé le personnage principal, Rin, qui se relève dès qu'elle pose un genou à terre, elle sait ce qu'elle veut et qui elle veut devenir. Elle grandit et se construit dans l'adversité, dans la colère et l'injustice avant de rencontrer des amis et un mentor. Pendant toute la première moitié du livre, on suit Rin dans ses aventures à la capitale, son apprentissage, ses diverses rencontres puis dans l'autre moitié du roman, on bascule dans une époque de guerre où la violence et la cruauté sont de mises. Cette partie est très sombre et il faut s'accrocher. Elle marque la fin du peu d'innocence qu'il restait à Rin.

J'ai beaucoup aimé l'école où étudie Rin, cette façon de mêler plusieurs arts : chamanisme, médecine, guerre, stratégie et autres. Leur scolarité est passionnante ! On s'attache très vite aux divers personnages, aux ennemis tant qu'aux amis. C'est vrai que comme dit la quatrième de couverture, l'univers scolaire du début et l'histoire de Rin peut rappeler le monde d'Harry Potter. Rin a son Draco Malfoy ! Mais la comparaison s'arrête là surtout quand commence la seconde moitié du roman.

J'ai pu être gênée par le côté manichéen du roman mais avec le recul, je trouve cela cohérent avec la trame principale et le caractère de notre héroïne. Nous sommes face à une héroïne qui est plongée dans un monde sombre, un monde d'adulte, elle cherche des réponses, la liberté et surtout le pouvoir, le pouvoir d'être indépendante, de mener sa barque seule et de ne plus jamais être malmenée. le pouvoir est pour elle la seule manière d'être invulnérable. Elle peut alors paraître comme butée et immature. Puis elle vers la deuxième partie du livre, on sent bien que le monde est divisé en deux parties : les gentils et les méchants, c'est blanc ou noir, on peine à trouver des nuances grisées. Tous ces éléments sont compréhensibles et logiques au vu de la situation de notre héroïne, elle se débat seule dans un monde d'adulte où il est rassurant et simple de créer un monde binaire, un monde où chacun ne peut sortir de sa case. J'ai donc très hâte de lire le tome 2 pour voir l'évolution de ce personnage. L'auteure pose les bonnes bases pour que son personnage puisse gagner en maturité, voir sa construction psychologique est sans doute l'un des points les plus intéressants de ce tome.

Bref j'ai lu ce tome en un après-midi tant j'étais déconnectée de la réalité et plongée dans ce monde de dark fantasy.
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Alors que j'étais une grande fan d'Heroic Fantasy à l'adolescence, c'est un genre que j'avais totalement délaissé depuis plusieurs années. Mais, passant un jour à la librairie Millepages (Vincennes), je suis tombée sur le premier tome de "La Guerre du pavot" qui portait un bout de papier présentant l'avis élogieux d'un(e) libraire. Ayant une confiance aveugle en cette incroyable équipe, je me suis emparée de ce roman qui m'a suffisamment plu pour que je regrette que la suite de cette trilogie ne soit pas traduite en français.

S'inspirant des guerres de l'opium et du conflit sino-japonais, entre autres, ce récit nous plonge dans les provinces de l'Empire nikara où la jeune Rin, orpheline, évite de justesse un mariage forcé en réussissant l'examen d'entrée de l'école militaire de Sinegard. Suivant un schéma classique dans la littérature Fantasy, R.F. Kuang nous donne à voir le parcours initiatique d'un héros qui a tout de l'outsider jusqu'à ce qu'il prenne conscience de son incroyable pouvoir.

Cependant, j'ai particulièrement apprécié le fait que les personnages soient nuancés, qu'aucun ne soit fondamentalement bon ou fondamentalement mauvais. le cadre historique, géographique et sociétal est décrit avec suffisamment de détails pour qu'il en devienne crédible, à quelques exceptions près, et que l'on accompagne avec curiosité Rin dans ses aventures qu'il s'agisse de la découverte des enseignements de Sinegard ou de la guerre avec l'île de Mugen qui s'annonce.
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La guerre du pavot commence comme un roman d'apprentissage. le personnage principal Rin est une orpheline de guerre, pauvre, venant du Sud du pays bien loin de la Capitale. Alors que sa « mère adoptive » décide de la donner en mariage lorsqu'elle atteint ses 14 ans, Rin se révolte. Elle commence alors à étudier pour passer le concours Jeju, concours national qui permet d'intégrer différentes école réparties sur l'ensemble du territoire du Nikan. Rin vise la seule école gratuite, la meilleure : Sinegard qui forme les officiers de l'armée du Nikara. Une fois admise avec les honneurs commence alors pour Rin un apprentissage aussi bien social qu'académique dans cette école où les autres élèves sont pratiquement tous issus de familles nobles.

J'ai trouvé cette première partie du roman extrêmement accrocheuse. L'autrice y démontre une envie de sortir des terrains classiques de la Fantasy et nous propose une héroïne vivante et passionnante que l'on découvre « en construction ». A noter, que l'autrice n'hésite pas à mentionner les menstrues de son héroïne ce qui contribue à nous la représenter très « réelle ». Un roman de Fantasy qui marque son coté atypique en développant le shamanisme des guerriers « traditionnels » de l'empire Nikara. Ces guerriers qui se mettent à disposition des dieux et qui acquièrent alors une partie de leur pouvoirs. Étonnant et fort bien manié car tout en ambiguïtés : le prix à payer pour ces guerriers étant particulièrement élevé.

Le roman évolue ensuite avec le début de la seconde Guerre du pavot : d'un récit d'apprentissage il passe à un récit de guerre et c'est là que l'autrice m'a moins convaincue. Alors que le coté shamanique de la troupe d'assassins du Nikan créé par l'autrice m'a bien accroché, c'est les relations entre les personnages qui pour moi manquent de profondeurs. Certaines relations sont surjouée ou sonnent faux notamment celle de Rin avec Altan. le dernier tiers du roman m'a laissé perplexe, du bon mais un récit décousu qui m'a laissé un poil dubitative.

Il faut savoir que même si La guerre du pavot est un récit de fantasy, il s'inspire, sans se cacher, des guerres sino-japonaise : un grand pays divisé et une ile de guerriers ayant un objectif de conquête et d'asservissement voire d'éradication. C'est là aussi que ce roman n'est pas à conseiller à tout le monde. Les scènes de guerre sont particulièrement explicites et violente : âmes sensibles s'abstenir. La guerre du pavot est aussi un livre qui parle d'indépendance, de recherche d'identité et d'addiction. Des thèmes que l'autrice aborde de manière intelligente même si c'est parfois avec quelques maladresses. C'est tout de même le point fort du roman pour moi : une réflexion sur la possibilité de l'ascension social lorsque l'on ne connait pas ses origines, le doute, la colère devant l'injustice et la tentation de l'oubli via les drogues. Des thèmes qui restent puissants.
Au final je trouve que La guerre du pavot est un premier roman réussi. On pourrait le qualifier de Fantasy historique avec des éléments Fantasy très présents. Certes, il y a quelques maladresses dans la narrations et les relations entre les personnages manquent parfois de réalisme mais l'univers créé est très intéressant. Je rappelle (parce que ce n'est pas du tout visible sur la couv') que La guerre du pavot est un tome 1, pour le moment il y a trois tomes sorties en VO.
Lien : http://chutmamanlit.fr/2020/..
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Je n'ai pas pu le terminer. L'idée était prometteuse mais...
L'auteur s'inspire lourdement de l'histoire et de la culture chinoise (d'où mon intérêt initial) ainsi que de la guerre sino-japonaise des années 30-40 (et des atrocités commises par les Japonais -- pensez au "viol de Nankin", entre autres), mais c'était vraiment "étrange" d'être plongée dans une histoire "fantastique" en étant constamment ramenée à la réalité et à l'histoire. Peut-être que j'en connais trop sur l'Asie pour apprécier, c'était juste trop ou pas assez.
La personnage principale (Rin) est juste pénible (pour ne pas dire "chiante). Aucun diplomatie, aucune profondeur (elle veut juste le "pouvoir" et donc? pourquoi, quelles sont ses motivations exactement???)
Comme Rin, aucun des autres personnages n'a d'histoire, de profondeur, de caractère propre.
Les dialogues sont infantiles, pour ne pas dire pathétiques. Les relations entre les personnages, aussi. Des élèves peuvent insulter leurs instructeurs dans des académies militaires, vraiment????
L'histoire aurait pu être intéressante mais il y a trop de problèmes pour passer au travers. Dommage.
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Je viens de terminer ce petit pavé et je suis déçu. Je ne vais pas être très tendre avec ma critique. : globalement mon intérêt pour l'histoire a joué tel un yoyo. J'ai trouvé le premier chapitre de l'aventure lent, très lent avec air de déjà lu : le héros arrivant à l'école comme nul puis petit à petit devient trop fort...
Avec le second chapitre on rentre un peu plus dans la guerre avec son lot de surprises, mais franchement, c'est tellement tarabiscoté...
Le troisième chapitre, R.F. Kuang prend plaisir à explorer la violence, c'est bien sombre. Alors un peu ça passe (pour donner un peu de crédibilité à la noirceur de la guerre), mais trop c'est trop. Les incohérences scénaristiques sont présentes aussi (je pense au seau d'eau qui arrête le pouvoir du Phenix ou encore au fait de réveiller une personne enroché en grattant un peu la roche). le message sur le choix de l'invocation des dieux (et les risques) se répète bien trop aussi et en plus tout ça pour une fin qui n'a rien de transcendante. Un passage aussi du troisième chapitre laisse penser que l'autrice s'est inspirée par le Seigneur des Anneaux, mais sans la même classe.
J'ai trouvé aussi surprenant d'avoir choisi d'utiliser les gros mots et des tournures de phrases dignes des réseaux dans les échanges entre les personnages (de même pour certains moment de colères peu crédibles). À chaque fois, cela a joué comme une déconnexion, un manque de crédibilité...
Quelques fois j'ai repensé au Clan des Otori de Lian Hearn, à la différence que Guerre du pavot est loin d'être à la même hauteur.
Et pour terminer cette critique négative : je me suis un peu attaché à Rin mais sans plus. Malgré les 600 pages, j'était surpris de ne pas m'être attaché aux différents personnages (pas très charismatiques).
Côté positif, j'ai réussi à lire jusqu'au bout grâce à une écriture/lecture fluide/dynamique et par ce que j'étais bien curieux de savoir comment cela se terminerait.

En résumé : grande déception, j'arrêterai l'aventure ici. :)
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