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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En quête de polars récents, j'ai essayé en faisant mes emplettes de varier les genres et opté d'abord pour un thriller. C'est du moins ce que m'a laissé croire la collection et le titre du roman plein de promesses : Peur. J'en frissonnais d'avance. Hélas, ce petit roman allemand ne fait pas du tout peur.

C'est un roman qui commence par la fin. le narrateur rend visite à son père dans ce qui pourrait être une maison de retraite. Mais non, c'est une prison, car il a tué un homme. Il l'a fait pour son fils et sa famille, harcelés par leur voisin du dessous. S'ensuit le récit du harcèlement qui bien sûr ira crescendo. Pourtant le roman manque de rythme, sans doute parce que le récit est entrecoupé des souvenirs d'enfance du narrateur, auprès d'un père collectionneur d'armes à feu à Berlin-Est. C'est assez réaliste et d'une grande justesse psychologique. Car il n'y a que dans un polar qu'on admet d'emblée l'existence d'un psychopathe capable de vous pourrir la vie. Dans la vraie vie, on ne veut pas y croire. Alors le narrateur va au début minimiser la dangerosité de son voisin et tarder à réagir.

Le titre trouve une explication au coeur du roman. Non la peur n'est pas celle du lecteur, ni seulement celle du narrateur harcelé par son voisin. Mais celle d'un petit garçon face à un père violent, colérique, menaçant et armé jusqu'aux dents. Et celle de ce père qui s'entraînait au tir chaque semaine, comme pour se prémunir d'un danger imaginaire.

Là où le roman est assez malin, c'est qu'il joue justement avec notre attente de lecteur de thriller. Pour ce lecteur, il n'y a aucun doute à avoir, le psychopathe est potentiellement dangereux. le narrateur a donc raison d'avoir peur et nous adoptons d'abord son point de vue facilement. Puis le doute s'insinue, alors même que nous constatons qu'il ne s'agit pas vraiment d'un thriller…
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Avant toutes choses, sachez que ce roman n'est pas un polar à proprement parler, mais plutôt un récit de vie ancré dans une ambiance bien malsaine. Ma lecture a été une véritable montagne russe : d'abord intriguée, j'ai ensuite trouvé certains passages extrêmement longs et ennuyeux.
D'autant plus qu'on connait déjà l'issue dès le début du roman. En vérité, il ne s'agit que les faits rapportés par Randolph, le tout couplé avec quelques épisodes de son passé dans l'Allemagne de la guerre froide. 

Au début, je me demandais où l'auteur voulait en venir, ce qu'il cherchait à démontrer...

"La nuit suivante, sa tirade à propos de la prison n'a cessé de me hanter. Ses mots me terrifiaient, car ils le rendaient invulnérables. Tout ce que j'avais considéré être à mon avantage se retournaient contre moi. : ma famille, mon métier, ma vie confortable, mon argent, ma réputation. J'avais tout à perdre, lui rien."

Puis, l'auteur commence à pointer l'aspect horrible de la situation de Randolph et de sa famille, face à un homme qui - sans dépasser aucune limite de la loi- les détruit petit à petit. Insinuation, intimidation cachée, rien qui ne peut toucher la loi, rien, et que faire face à un homme qui n'a rien à perdre ? 
Ce roman m'a vraiment perturbé, tout d'abord en abordant la relation de Randolph avec son père, un père anxieux, cherchant par les armes à se rassurer face aux menaces. Ces armes auxquelles il veut former ses enfants.... 
Ensuite, car ce roman prouve à quel point le harcèlement peut prendre des formes considérablement vicieuses. Qu'il peut détruire petit à petit un être humain ou même plusieurs.
Enfin, l'auteur nous dépeint aussi l'humanité dans toute se splendeur, prête à tout pour son petit confort... Et aussi prête à tout pour le garder. 
Un roman inclassable, qui dépeint un héro assez neutre, pathétique sur quelques aspects, humain quoi !  Mais ce livre n'est en rien un thriller, ni vraiment un roman noir. 

NOTE GLOBALE
15/20
Un récit de vie parfois lourd, qui se limite à deux éléments surprenants : un au début, un à la fin et c'est tout (et j'ai vite deviné, zut alors). Mais qui aborde des thèmes cruciaux tels que le harcèlement, les limites du système judiciaire et notre rapport à la sensation d'injustice. Un récit très intéressant sous l'aspect humain, mais absolument sans aucune action ni suspense. 
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L'auteur diffuse la peur tout au long du roman comme un venin mortel, un peu à la façon dont le Petit Poucet sème ses cailloux.
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Une des premières incursions, pour moi, dans la littérature germanique, et la découverte de la toute nouvelle collection Delcourt Littérature. Nous avons là un roman qu'on pourrait classer en littérature noire, ou tout du moins en gris foncé…
Le personnage principal et aussi narrateur, Randolf, est un père de famille de classe moyenne. Ils sont propriétaires d'un appartement en rez-de-chaussée. En sous-sol vit Dieter Tiberus, célibataire. Si tout va pour le mieux entre les voisins au départ, tout dérape très vite. Randolf va raconter cette descente aux enfers avec ce voisin mal intentionné, mais aussi ses problèmes de couples, sa relation très distante avec son père.
L'écriture est un peu plate et manque de rythme ou de noirceur pour en faire un bon roman noir. Quelques incohérences de scénario font qu'on peut avoir du mal à adhérer à cette histoire et rend finalement le personnage principal quelque peu pathétique. On attend qu'il se comporte en « vrai » homme mais ça ne vient pas. On a envie de le secouer ou d'agir à sa place. Après reste la question, que ferait-on à sa place ?
Certains passages peuvent déranger un peu dans leur fond, notamment quand l'auteur tente de se dédouaner du passé nazi de son pays quand il donne un air offusqué à son personnage envers des paroles proférées par la femme de Randolf.
L'histoire entière pourra déranger également parce que ce personnage est assez ambigu, ni attachant, ni méprisable, en tout cas au début.
Difficile donc de classer ce roman. Pas assez noir pour un bon roman du genre, trop foncé pour de la littérature dite « blanche », pas assez musclé pour un thriller, mais pour le coup, il peut convenir à tous type de lecteurs attirés par la découverte d'un de ces genres.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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