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Citations sur Le Nouvel Observateur Hors-Série N° 73 : Spinoza Le Maîtr.. (18)

Telle est donc l’originalité fondamentale de l’éthique spinoziste : rompre avec l’idée judéo-chrétienne d’un péché originel qui nous condamne à la faute et à la misère ; montrer au contraire que notre être, en dépit de ses limites, est de part en part positivité, puissance, perfection ; et, par conséquent, ne pas concevoir nos passions comme les défauts d’une nature intrinsèquement vicieuse, mais comme des phénomènes parfaitement naturels, et naturellement parfaits, qu’il est possible de vivre non plus de manière passive et impuissante, mais de façon intelligente et active.
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La méditation mélancolique, le questionnement sans réponse, l’angoisse existentielle ne sont donc pas des voies menant à Dieu. Puisque nous sommes tous une partie de la nature, c’est en nous renforçant par le plaisir et en nous élevant par la joie que nous nous rapprochons de Dieu. Ce n’est donc pas la joie, mais la tristesse qui nous divertit en nous masquant notre véritable être.
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Aujourd’hui encore : peur de l’insécurité et de l’étranger pour soutenir l’Etat policier ; frustration sexuelle et blessure narcissique pour soutenir la consommation ; ressentiment contre la réussite des autres, moteur à la fois de l’égalitarisme communiste et de la concurrence libérale ; peur des risques de santé et des catastrophes environnementales : on a toujours intérêt à nous maintenir dans la tristesse pour mieux nous dominer.
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Spinoza énonce deux principes politiques : refus de la tyrannie et refus de l’utopie.
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Joie, tristesse, désir, sont les trois affects dont se déduisent tous les autres.
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Il y a trop de distance historique entre un érudit du 17e siècle et un activiste vert de notre époque pour que le qualificatif d’écologiste puisse s’appliquer à Spinoza. Il n’en demeure pas moins que c’est une pensée très bien configurée pour accueillir notre inquiétude actuelle que circonscrivent la devise dont Spinoza avait fait sa signature –Caute ! (Fais attention !)-, la prudence dont il faisait la plus haute vertu humaine, et la conscience de n’exister que comme un nœud de relations (fragiles) au sein d’un environnement aucunement prédisposé pour notre bien.
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L’expérience de chacun en témoigne : une grande fatigue physique peut rendre laborieux l’enchaînement de nos idées, et la privation de sensations peut retentir non seulement sur le corps mais aussi sur le développement intellectuel et psychique. Spinoza peut ainsi affirmer que c’est d’un même effort que nous devons nous attacher à accroître la puissance d’être et d’agir de notre corps et celle de notre esprit.
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[…] puisque ce récit [la Bible] est destiné au peuple ignorant et rédigé dans un langage pour lui compréhensible, il faut décrypter le message comme suit : Dieu n’a pas révélé à l’homme sa volonté, mais sa loi. Or Dieu et la nature ne font qu’un. C’est donc purement et simplement la loi de la nature que Dieu a révélé à l’homme. Son intelligence étant limitée, celui-ci n’a pas compris les conséquences néfastes auxquelles il s’exposait en négligeant les enseignements reçus, et c’est la cause du désastre métaphoriquement représenté par la « chute ».
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C’est la tristesse qui affecte la totalité de notre être, la mélancolie, qui est la grande bête noire de Spinoza. Dépression dans le sens propre du terme, la mélancolie réduit et comprime notre puissance à la fois intellectuelle et physique : elle ne rend pas seulement faible ; elle rend bête. Cet état d’alanguissement et d’abrutissement est donc forcément contraire à la nature humaine, dont l’essence est le conatus qui consiste à « persévérer dans son être ».
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Parce qu’elle est une pensée de l’interrelation et non de l’individu séparé, la pensée spinoziste semble pouvoir répondre au questionnement actuel sur les enjeux de la crise écologique et de la mondialisation, et la nécessité d’une nouvelle culture politique.
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