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Citations sur L'instant où les jours s'effacèrent (10)

Des nuages gris-bleu trainent sur les monts de Vaucluse, tandis que des trainées de brumes s’effilochent sur ses pentes, enveloppent de leur ouate gazeuse les êtres et les choses.
Elle hésite à effacer les dernières empreintes de la nuit.
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Calé contre le mur de la maison, le regard perdu vers le jardin, j’ai laissé le soleil caresser mon visage et j’ai écouté le vent... Il passait dans les branches, jouait avec les feuillages. J’ai tendu l’oreille, j’ai reconnu sa voix, tantôt douce et amicale, tantôt forte, chargée de reproches. Son souffle passait partout, soulevant dans sa rumeur « indomptable et sauvage » des nuées de pourquoi. J’avais l’impression qu’il cherchait à travers ces gémissements qu’il jetait à la face de mon ennui, à réveiller ma conscience endormie en me criant : « regarde, écoute le chant du monde ! Écoute simplement... »
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Hier soir la lune devait être rose. j’ai attendu, mais elle
n’était que ce cercle argenté qui illuminait le ciel de sa présence livide, tamisant l’obscurité comme un murmure chuchoté à l’oreille d’un géant. J’ai levé les yeux vers elle, puis
j’ai regardé tout autour. On voyait loin, la nuit ressemblait
à un jour qui s’absente, vibrante sensation, oscillant entre
tendre épouvante, et douce quiétude. Qu’importe que la
lune ne m’ait pas dévoilé sa teinte improbable, elle était
là, telle qu’on peut l’imaginer. Sereine et fidèle, dévorant
les ténèbres d’un clair opalin, détroussant les ombres de
leurs âmes endormies. Même les étoiles ne parvenaient pas
à moucheter d’or la nuit avancée. Elle régnait sans partage, et je n’étais que l’humble observateur de cette lutte
titanesque.
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Laissez passer le vent... on ne vit qu'au présent, c'est en lui que nous devons puiser nos joies et fortifier nos âmes.
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J'ai laissé le vent parler, je n'ai plus osé l'interrompre, ni même le critiquer. Autour de moi, volaient en une pluie de soie silencieuse, les pétales du cerisier. Elles filaient vers un autre destin, joyeuses d'avoir bercé mon regard durant ces quelques jours. Dans une dernière parade, une danse improvisée avec pour seul partenaire le vent, elles me régalaient de ce balai muet, pour se poser avec toujours autant de délicatesse sur le sol, entrer dans cette terre qui les avaient appelées dès le premier regard.
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J’ai oublié l’instant, le confinement, la lassitude qui
s’immisce, et l’avenir qui ne trouve plus ses crayons pour
se dessiner. Même plus une ébauche, l’esquisse débutante
d’un trait que le peintre jette sur sa toile, telle une étincelle
qui fuserait de braises languissantes.
J’avais envie de fuir cette réalité, changer de peau. Ne
retenir que le spectacle qui s’offrait à moi, muet et grandiose,
d’un monde paisible qui va, ignorant mes espoirs,
riant de mes craintes, un monde accompli peuplé d’hommes
imparfaits, sots et présomptueux.
Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur.
Stendhal.
Ce serait si simple, si nécessaire aussi…
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Le bonheur suppose sans doute toujours quelque inquiétude,
quelque passion, une pointe de douleur qui nous éveille à nous même…
Disait Alain… sans doute parce que c’est toujours
au seuil de la perte qu’on mesure la chance ou la grandeur
que nous possédions sans la voir, aveuglés par le dérisoire
quotidien et ses agitations aussi nécessaires, que futiles…
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Les cloches ont sonné. Tous les soirs depuis trois semaines elles sonnent dans mon village. C'est notre façon de remercier toutes celles et tous ceux qui se battent pour nous permettre d'être encore là. Je me suis demandé si après, une musique allait naître de ce confinement, un peu comme le Jazz est né de la souffrance des esclaves...
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J'ai oublié l'instant, le confinement, la lassitude qui s'immisce, et l'avenir qui ne trouve plus ses crayons pour se dessiner.
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Dans nos solitudes forcées, combien d'impressions seront restées ineffables, préservant ainsi la magie du tendre tourment rencontré. Puisse ce confinement nous avoir permis de jouir de cette ivresse secrète. Il y aura deux sortes d'hommes qui émergeront de cette aventure : ceux qui auront gagné en humanité et sensibilité, et les autres... La confrontation des deux ne sera pas simple.
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