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4,09

sur 2457 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tous le monde doit lire les fables, passage obligé on va dire.En tout cas moi je le relirai plus tard encore et encore pour bien m 'imprégner de chaque message caché et de chaque leçon disséminés ici et là. Grand philosophe La Fontaine.
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Le virus de la lecture s'attrape dès l'enfance. À 8 ans, j'entrais à la bibliothèque municipale comme un seigneur sur ses terres: j'avais lu des rayons entiers de ses livres, et passais des heures entières à choisir ceux que j'allais élever à la dignité de nouveaux compagnons. Maintenant que j'ai des enfants, je n'ai pas ménagé mes efforts pour leur inoculer l'amour des livres, mais j'ai du faire un excès de zèle - ce sont des lecteurs tout à fait tyranniques.
Mes enfants ne me voient plus comme une mère, mais comme un vulgaire magasinier. Je dois sans cesse alimenter leur bibliothèque tentaculaire, et si les arrivages ne sont pas assez soutenus, la sanction tombe - “j'ai déjà tout lu” me disent-ils, d'une voix de petit chef mécontent. Lorsque j'ai reçu “Les Fables de la Fontaine” illustrées par Joann Sfar, quel ne fut pas mon soulagement : j'avais ainsi un livre d'avance, qui pouvait bien faire une ou deux soirées lecture. Restait à savoir l'accueil que ces tyrans allaient lui réserver.
Autant rompre le suspens tout de suite, les enfants se sont jetés sur le recueil. Pas folles les petites guêpes ! Elles ont été instantanément attirées par les magnifiques illustrations de Joann Sfar. Ma fille a pris plaisir à me réciter les fables qu'elles connaissait par coeur, tout en me faisant remarquer que “Le Loup et l'Agneau” brillait par son absence. Sueurs froides. Je détourne son attention en lui lisant “La Grenouille qui veut se faire aussi grosse qu'un boeuf”. Elle me demande alors l'autorisation d'emmener son livre à l'école le lendemain pour le présenter à la classe. Merci aux éditions Michel Lafont pour ce beau livre, grâce à vous ma fille crâne aujourd'hui à l'école avec les fablesDe La Fontaine. Elle est tout à fait intoxiquée.

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Les fables où les hommes sont travestis en animaux mettent en relief les relations humaines au sein d'un monde où règne l'injustice, les conflits d'intérêts : la Cour du Roi, où chacun se prend d'ambition comme nous le dit La Fontaine dans « Le berger et le roi ». L'amitié se fait difficilement, lorsque l'orgueil, l'amour-propre, nuit à autrui. « Chacun se dit ami ; mais fol qui s'y repose. Rien n'est plus commun que ce nom ; Rien n'est plus rare que la chose. ». La Fontaine, dans la fable XVII du livre IV, « Parole de Socrate » met en scène le philosophe antique et en fait le porte-parole de la sagesse, afin de nous mettre en garde contre les personnes qui se réclament être des amis, sans l'être. La Fontaine nous demande de ne pas nous fier aux apparences, de nous écarter des faux-semblants. Les courtisans, au sein de la Cour de Louis XIV, se présentent comme des amis, alors qu'ils n'agissent le plus souvent que par intérêt. Les amitiés sont souvent feintes ; par conséquent les relations se font et se défont, l'ami peut même devenir un ennemi. Il y a trahison lorsque la relation n'est pas sincère. En effet, l'amitié n'est qu'apparence dans la fable XXII tirée du livre VIII « Le chat et le rat » qui nous présente une relation semblable . La Fontaine, de manière ironique, aux vers 13 et 14 nous rappelle que le chat emprisonné dans les rets, est le « mortel ennemi » du rat. Le chat, pour se tirer d'affaire, appelle le rongeur à l'aide avec cette apostrophe : « Cher ami » ; le chat est au vers 41 qualifié d'hypocrite. La Fontaine insiste sur la perfidie de l'animal qui caresse le rongeur de ses propos afin de l'attirer à lui ; il serait d'ailleurs sans doute prêt à manger son bienfaiteur. Le rat lui apporte son aide, en vue des circonstances mais il s'éloigne cependant, et nous donne la morale de la fable : « S'assure-t-on sur l'alliance Qu'a faite la nécessité ? » L'amitié, l'amour, ne sont pas que des passions, des sentiments, puisque leur analyse permet d'accéder au domaine de la raison. L'amitié sert aussi une réflexion éthique  ; puisqu'il s'agit comme nous le dit Aristote de trouver en quoi l'ami peut se rendre utile ; en quoi il sert à la fois d'agrément, tout en servant la vertu : ainsi décrit-il les différents stades de l'amitié dans l'Éthique à Nicomaque. Les Fables apparaissent comme diverses variations du rapport à l'autre. Il s'interroge sur le statut d'autrui, capable de susciter souffrances et jouissances. Il s'agit d'appeler à la défiance nécessaire à toute relation au sein de la cour ; il apporte aussi une réflexion éthique et politique à travers le cycle des amis et des amants puisqu'il nous propose dans certaines fables la vision d'une société idéale.
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Classique parmi les classiques de la littérature française, Les Fables de la Fontaine font partie de notre patrimoine artistique et culturel. Nos parents et grands-parents les ont apprises, récitées et ce fut également notre cas et cela doit être perpétué.
Sur le principe d'un court récit, et de vers indémodables, combien de maximes et proverbes ont guidé notre existence ? ("Selon que vous serez puissant ou misérables" ; "Je plie mais ne rompt pas" pour en citer quelques-uns).

Perçues comme des histoires d'animaux au premier regard, les Fables sont aussi la traduction des travers de certains personnages et un regard porté sur la société de la Cour avec un certain humour ... et elles demeurent indémodables !
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Je profitais d'une visite au Salon du Livre et des Publications Jeunesses de Montreuil pour chercher un cadeau à faire à deux gamins lors d'une soirée Téléthon. J'ai craqué devant Les fablesDe La Fontaine, illustrées par Joann Sfar.

D'abord, Les fables, c'est indémodable. Comme disait Hergé, "ça se lit de 7 à 77 ans" ; j'ajoute "et même plus !". Moi je feuillette toujours mon vieil exemplaire avec plaisir (mais je n'ai pas encore 77 ans !) tout en me remémorant La cigale et la fourmis, le lièvre et la tortue ou le héron (au long bec emmanché d'un long cou...) que j'ai appris à l'école primaire... il y a bien longtemps.

Si on y ajoute le trait et les couleurs pastel de Joann Sfar, ça devient un régal ! Bien meilleur que le fromage que maître Renard finira par dérober au corbeau.

Et comme chez La Fontaine (et Esope), la tortue, qui n'a pas beaucoup d'atouts, réussit quand même à gagner devant le lièvre, comment vouliez-vous que je ne craque pas ?
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Les fables ne sont pas ce qu'elles semblent être, et derrières ces contes, des morales se cachent, parfois avec beaucoup d'humour. Mais si ces écrits datent, ils sont toujours d'actualité dans la pédagogie qu'ils révèlent. C'est toujours un plaisir de les relire, et même d'en découvrir d'autres comme par exemple "la souris métamorphosée en fille".
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Pour s'enrichir sur bien des plans...
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Chaque fable est un miracle.
Si vous apprenez une fable (c'est la moindre des choses) et que vous essayez de la réciter ou de vous la réciter, il arrive que vous remplaciez involontairement un mot par un autre... Et là vous cessez immédiatement de réciter. Vous réfléchissez, retrouvez le mot "juste" et là vous êtes ébloui; car un seul mot, un seul dont vous comprenez dès lors pourquoi il avait été élu, un seul convient.
Quoi ? La cigale et la fourmi ! Peut-être ! Mais si vous lisez le savetier et le financier, vous comprendrez pourquoi la fourmi devait mal dormir. Pourquoi, coûte que coûte, il faut chanter.
Les deux pigeons contiennent ces deux vers :

"Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau
toujours divers toujours nouveau"

Peut-on mieux parler d'aimer ?
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La cigale ayant chanté tout l'été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue. Qui ne connait pas cet auteur et ses fables, sûrement étudiées dès le plus jeune âge, offrant une image a ceux qui font leurs devoirs.
Mine de rien, je m'en souvenais de quelques-unes malgré les 20 ans qui me sépare de ma première lecture, beaucoup d'entre elles m'étaient inconnues, souvent celles qui se comprennent mieux à l'âge adulte.
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C'est un livre qui a bercé mon enfance, chaque fable était comme un conte pour moi et je n'ai pas cessé de les relire.
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