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Critique de Lounima


Zola, jeune congolais de treize ans s'enfuit du collège situé sur l'île de la Jeunesse (une des îles de Cuba) où il a été envoyé par ses parents : sa famille et son pays lui manquent. Affamé, il débarque chez monsieur Pernec, un idéaliste qui le convainc de retourner à l'école en échange de quelques heures de liberté avec lui le week-end. Dès lors les années d'étude s'écoulent paisiblement et, rêvant de devenir médecin, Zola n'attend que son affectation à l'université de la Havane. Mais les choses ne sont pas si simples : son mentor est pourchassé et doit fuir l'île, lui-même, en représailles de son amitié avec un homme jugé réfractaire au système communiste est affecté dans une université de Saint-Pétersbourg, en Russie ! A nouveau déraciné, Zola doit apprendre à se débrouiller seul dans ce nouvel univers où le froid et le manque d'argent ne sont pas ses moindres ennemis...

Noirs en blanc est un roman saga très intéressant mais un peu longuet sur la vie d'une jeune et brillant garçon qui, seul espoir de sa famille, a été envoyé à l'école loin de son pays pour "devenir quelqu'un" et soutenir les vieux jours de ses parents à son retour comme tout bon garçon aimant sa famille. Zola traverse ses années d'étude en se laissant porter par les événements, ne s'engageant jamais vraiment, manquant parfois profondément de caractère mais toujours entouré d'amis sincères qui le soutiennent et l'aident à s'adapter à chaque changement de cap : Cuba, La Havane, Paris, Zola en aura parcouru des kilomètres avant de devenir médecin en France : retournera-t-il au pays soutenir sa famille ou se laissera-t-il séduire par l'espoir d'une vie parisienne clinquante ?
A travers l'histoire de Zola, Denis Labayle aborde de nombreux thèmes qui donnent à réfléchir sur les problèmes de l'Afrique : dictatures, corruption des états, fuite des cerveaux, manque d'entrain des jeunes africains à revenir au pays une fois leur diplôme en poche préférant parfois galérer en France ou ailleurs malgré les injustices et le froid plutôt que dans un pays qu'ils jugent "arriéré"... Dans cette marche du monde, fabrique d'hommes et de femmes avides de modernité, de matérialisme n'en oublie-t-on pas l'essentiel ? La famille, l'amitié, l'amour se sont-ils pas une bien meilleure alternative ? Et comment, moi, bien planquée derrière mon confort français et totalement consciente de mes acquis pourrais-je en juger ? "Il faut" est un début de phrase si facile en France...
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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