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Citations sur Oeuvres poétiques (précédé de) Rymes de Pernette du Guillet (46)

"je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
j’ai chaud extrême en endurant froidure ;
la vie m’est et trop molle et trop dure ;
j’ai grands ennuis entremêlés de joies."
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Je vis, je meurs, je me brûle et me noie,
J'ai chaud extrême en endurant froidure,
La vie est trop molle et trop dure.
J'ai de grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure,
Mon bien s'en va , et à jamais il dure,
Tout en un coup je séche et je verdoie.


Ainsi Amour inconstamment me mène,
Et,quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.


Puis, quand je crois ma joie être certaine.
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.


Extrait de Poémes Par cœur . ( Louise Labé: 1524-1566 )
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Ô beaux yeux bruns, ô regards détournés
Ô chauds soupirs, ô larmes épandues,
Ô noires nuits vainement attendues
Ô jours luisants vainement retournés!

Ô tristes plaints, ô désirs obstinés,
Ô temps perdu, ô peines dépendues,
Ô mille morts en mille rets tendues,
Ô pires maux contre moi destinés!

Ô ris, ô front, cheveux, bras, mains et doigts!
Ô luth plaintif, viole, archet et voix!
Tant de flambeaux pour ardre une femelle!

De toi me plains, que tant de feux portant,
En tant d’endroits d’iceux mon cœur tâtant,
N’en est sur toi volé quelque étincelle.
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Je vis, je meurs; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure;
La vie m'est et trop molle et trop dure ;
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis quand je crois ma joie être certaine
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
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Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure ;
La vie m'est et trop molle et trop dure ;
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourmant j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis quand je crois ma joie être certaine
Et être en haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
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Que tant de feux pourtant

« Ô beaux yeux bruns, ô regards détournés,
Ô chauds soupirs, ô larmes épandues,
Ô noires nuits vainement attendues,
Ô jours luisants vainement retournés !


Ô tristes plaints, ô désirs obstinés,
Ô temps perdu, ô peines dépendues,
Ô mille morts en mille rets tendues,
Ô pires maux contre moi destinés !

Ô ris, ô front , cheveux , bras, mains et doigts!
Ô luth plaintif , viole ,archet et voix !
Tant de flambeaux pour ardre une femelle !


De toi me plains , que tant de feux portant ,
En tant d’endroits d’iceux mon cœur tâtant ,
N’en est sur toi volé quelque étincelle » ...
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XII

Luth, compagnon de ma calamité,
De mes soupirs témoin irréprochable,
De mes ennuis contrôleur véritable,
Tu as souvent avec moi lamenté;

Et tant le pleur piteux t'a molesté
Que, commençant quelque son délectable,
Tu le rendais tout soudain lamentable,
Feignant le ton que plein avais chanté.

Et si tu veux efforcer au contraire,
Tu te détends et si me contrains taire :
Mais me voyant tendrement soupirer,

Donnant faveur à ma tant triste plainte,
En mes ennuis me plaire suis contrainte
Et d'un doux mal douce fin espérer.
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Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
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Or bien, puis qu”ainsi le voulez,
Soit fait, sans y contrevenir :
Mais si au rang des désolés
Il me faut par ce point venir,
Je vous supplie vous souvenir
De regarder plus amplement,
Que tel en son dire ample ment*,
Comme contre quoi rempli d’ire,
Et qu’il ne dit rien simplement,
Que je n,entende qu’il veut dire.
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Tant que mes yeux pourront larmes épandre
A l’heur passé avec toi regretter,
Et qu’aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre;

Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard luth, pour tes grâces chanter;
Tant que l’esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre,

Je ne souhaite encore point mourir.
Mais, quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,

Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d’amante,
Prierai la mort noircir mon plus clair jour.
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