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Critique de umezzu


Avec j'irai nager dans plus de rivières Labro boucle un cercle. Il y a dans ce livre le rappel du Labro américain d'Un été dans l'ouest; le Labro jeune journaliste d'Un début à Paris; le Labro confronté à la santé qui nous fuit dans La traversée ou à la dépression dans Tomber sept fois, se relever huit; le Labro qui a eu l'occasion de partager des moments avec de nombreuses personnalités comme il le rappelle dans Je connais gens de toute sorte...

Il y a surtout le Labro qui livre en quelques mots hâtifs des parcelles de ses souvenirs; un moment, un paysage, une rencontre. Un ensemble de flashs qui lui reviennent en mémoire et qu'il enchaîne les uns aux autres dans des chapitres commençant par ces deux mots, impressionnant rappel du temps qui passe : « J'emporterai ».

Cet ensemble est un peu un fourre-tout, désordonné comme peut l'être une vie non linéaire. Labro apprenant de grands noms du journaliste et finissant à la tête de RTL. Labro admiratif de Jean-Pierre Melville, réalisateur taiseux et excessif sur ses tournages, et qui va à son tour construire sa propre filmographie, en comprenant qu'il devait se détacher de son modèle. Labro jouant avec les mots pour écrire les paroles d'un album de Johnny ou de Gainsbourg. Deux personnalités hors-normes avec lesquelles il a développé des relations complexes.
J'irai nager dans plus de rivières est aussi un bel hommage aux femmes qu'il a croisé ou qui l'ont inspiré.

Ce Labro là sent le regard en arrière, vers un passé disparu. Un peu crépusculaire, mais rempli de tout ce qui a fait la seconde partie du vingtième siècle.
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