AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,53

sur 31 notes
5
3 avis
4
2 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
1 avis
Une femme fait du stop en Nouvelle-Zélande. Il n'y a rien de plus à savoir avant d'entamer ce roman qui a déclenché chez moi des élans d'amour incontrôlables, heureusement tempérés par des plages d'ennui incontestables, parce que mon coeur aurait pu éclater d'allégresse sinon.
Oui, par moment on décroche, il nous semble qu'Elyria tourne un peu en rond tout de même mais en même temps n'est-ce pas ce qu'elle ne cesse de nous déclarer ? Acceptons sa quête de disparition et prenons les choses telles qu'elle souhaite nous les présenter, à rebours. La construction sautille et prétend être aléatoire alors qu'elle est d'une maîtrise époustouflante qui ne nous apparaît qu'une fois la dernière page tournée. Au compte-goutte, des éléments se mettent au jour et la situation exacte nous est verbalisée dans les dernières pages (bien que « l'épilogue », soit la situation présente d'Elyria, nous soit donnée incidemment dans un soliloque central), et c'est triste, pour finir, c'est une histoire qui ne se termine pas bien. Mais le voyage auquel nous sommes conviés est d'une intensité rare et d'une irrésistible drôlerie (« inespérée », dit la 4° de couv., ce qui m'amuse). Quel style, mes amis ! Quelles fulgurances foudroyantes ! Quelle élégance, quelle désinvolture, quel décalage… Bref, j'ai adoré. C'est son premier roman (!), un deuxième vient de paraître chez Actes Sud, et je vous invite à dépiauter son site web qui est également une mine : https://www.catherinelacey.com
Commenter  J’apprécie          90
Sur la seule foi d'une vague invitation, Elyria quitte, sans prévenir qui que ce soit, sa vie apparemment bien lisse de new-yorkaise trentenaire et s'envole pour la Nouvelle -Zélande.
Là, malgré les nombreuses mises en garde, elle choisit de rallier la chambre d'ami proposée, en faisant de l'auto stop. L'occasion de faire de multiples rencontres et de révéler au fur et à mesure de son périple ,tout autant géographique qu'intérieur, les véritables raisons de sa décision.
Une seule voix domine ce premier roman à l'écriture fluide et riche en métaphores. Un seul point de vue, très spécial car Elyria entretient une relation toute particulière à la réalité. Un personnage très attachant qui va se découvrir jusqu'au final un peu verbeux, mais d'une violence psychologique extrême ,qui serre le coeur.
Un coup de coeur ! Et zou sur l'étagère des indispensables, malgré ce petit bémol pour la fin !
Commenter  J’apprécie          90
Elyria, une trentenaire Américaine, quitte son travail, son mari du jour au lendemain sans prévenir quiconque et s'envole pour la Nouvelle-Zélande. Un peu avant lors d'une soirée, elle a juste échangé quelques mots avec un écrivain un peu bourru lui ayant dit que si un jour elle se rendait dans ce pays, il avait une chambre dans sa ferme pour la loger. C'est sur la base de cette formule polie mais avec l'adresse qu'Elyria a tout quitté. Arrivée sur place alors que tout le monde lui déconseille de faire du stop, elle utilise ce moyen pour traverser le pays. Au gré de ses rencontres, des imprévus, elle ne cesse de s'interroger et de se questionner sur elle-même : « Ce que je voulais dire c'est que j'avais conscience qu'il faudrait que je fasse quelque chose que je ne savais pas faire, c'est-à-dire partir comme une adulte, comme une grande personne, énoncer le problème, remplir les papiers, faire tous ces trucs d'adultes mais je ne savais aussi que ce n'était pas tout le problème, que je ne voulais pas seulement divorcer de mon mari, mais divorcer de tout, de ma propre histoire ; j'étais poussée par des courants, par des choses invisibles, souvenirs et inventions et peurs tourbillonnant ensemble - c'était le genre de truc que tu ne comprends que des années plus tard, pas le genre de truc que tu peux expliquer à une quasi étrangère dans un placard à balai alors que t'es un peu près saoule, que tu ignores à peu près où tu es et ce que tu fais là, ou pourquoi certaines personnes reconnaissent l'odeur des secrets. »
Sa relation avec sa soeur adoptive, son couple avec son mari professeur universitaire en mathématiques, sa mère fantasque et portée sur la boisson : petit à petit, sa vie se dessine.

Pour un premier roman, Catherine Lacey n'a pas choisi la facilité et elle s'en sort très, très bien. Avec une écriture originale, souvent pétillante, un sens de la formulation qui émoustille l'esprit, ce qui aurait pu vite devenir pathétique ou lassant est souvent drôle ou nous touche. Alors oui, Elyria marche au bord du précipice, regarde au fond mais essaie de se démêler avec elle-même. Plus qu'attachante, elle est fragile, complexe, décalée et si proche de nous finalement.
Même si les dernières pages ne sont pas parfaites, il s'agit d'un premier roman à ne pas manquer !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
Commenter  J’apprécie          60
Je ne sais plus si j'ai lu un article sur ce livre ou simplement la quatrième de couverture, mais quoi qu'il en soit j'avais vraiment envie de le lire parce que je m'en faisais toute une idée, rien qu'à l'imaginer j'avais envie de faire ma valise et de partir pour la Nouvelle Zélande ! (Sérieusement, j'y ai songé). Même la couverture me plaisait. J'ai donc fini par le réserver à la bibliothèque “and here we are” comme on dit. Ouais ben bof bof bof, on n'est pas bien loin au final. Évidemment j'ai été déçue, vous vous en doutez déjà rien qu'en ayant vu comment j'ai commencé ce post. Ou alors vous me connaissez mal encore. J'avais envie d'aventure, de voyage lointain, de terres vierges, de grands espaces, de renaissance, de retour à la nature ou que sais-je encore, tout ce qu'on peut s'imaginer quand on lit “tout quitter pour rejoindre le bout du monde”. Eh bien fi de tout cela, Elyria pète un plomb, fait sa valise et part en Nouvelle Zélande, ok. Mais elle emmène toutes ses casseroles avec elle et le livre c'est uniquement ça : le retour en arrière incessant dans la tête de la narratrice vers les événements traumatisants de son passé. En fait elle aurait aussi bien pu aller à Issy-les-Moulineaux ou à Knokke-Le-Zoute, ça lui aurait fait le même effet. Et au lecteur aussi pour le coup. C'est pour ça que je n'ai pas aimé ce livre, je m'attendais à tout autre chose et en plus je déteste vraiment les récits de plongée dans la folie - avec ou sans drogue. C'est vraiment quelque chose que je ne supporte pas de lire, je n'accroche pas du tout et je ne ressens absolument aucune empathie ni même sympathie. Donc voilà, pour résumer, mauvaise équation : trop d'introspection torturée et pas assez de Nouvelle Zélande. Pour couronner le tout, je n'ai pas apprécié le style non plus, mais pour cela les mots “drôlerie inespérée” en quatrième de couverture auraient du me mettre la puce à l'oreille…Hop, on se dépêche d'oublier !
Commenter  J’apprécie          50
J'ai eu du mal à entrer dans ce roman, mais j'y suis arrivé et dès lors j'ai entrevu des qualités et plus seulement des défauts. Il y a une histoire, mais ce n'est qu'un mince fil rouge qui n'est pas important : Elyra quitte subitement et sans raison apparente son mari et tout ce qui la retient à New-York, pour rejoindre une adresse en Nouvelle Zélande qu'elle a reçue un peu par hasard. La voilà partie sac au dos , pouce levé, pour mener une vie itinérante et sans but précis, proche de celle des SDF.
L'important se situe dans la tête d'Elyra. de la première à la dernière page, elle se questionne sur le sens de la vie, sur elle-même, se demande si ce qu'elle voit est la réalité ou l'illusion de la réalité, elle ne comprend pas son propre comportement, habitée qu'elle est par des idées noires, très noires, qui trouvent sans doute leur origine, du moins partielle, dans le suicide d'une soeur adoptive, dans l'alcoolisme de sa mère. Elle se pose des questions et y répond toujours en alignant des propos contradictoires. Elle sait mais ne sait pas, mais si, elle croit savoir…Et les mots se bousculent et les phrases aussi en de longs monologues, encore et encore et encore…
C'est souvent lourd à digérer, trop long, mais c'est paradoxalement ce style original, personnel, qui fait l'intérêt du roman. C'est « spécial », comme aurait dit ma mère quand elle n'osait avouer qu'elle n'aimait pas.
Il y a deux éclairages possibles pour ce roman. le lecteur rationnel se dira qu'Elyra est timbrée et son récit l'énervera. Mais on peut aussi se demander si ce n'est pas elle qui voit clair, qui refuse de tricher en s'accrochant aux détails de la vie quotidienne. Ce lecteur-là risque de partager son mal-être.
A lire donc avec modération !
Commenter  J’apprécie          30
Tout quitter et rejoindre un vieil écrivain en Nouvelle-Zélande.
C'est ce que décide de faire Elyria, jeune new-yorkaise mariée à un professeur de mathématiques. Un vol sec pour la Nouvelle-Zélande, histoire de changer d'air et d'échapper un peu à son yack. Cet animal pesant et farouche qui est comme un double d'elle-même. Elle erre, sans trop savoir pourquoi ni pour combien de temps. Elle va finir par retrouver Werner, l'écrivain, mais comprendra que ce n'était pas vraiment son but.
C'est un livre intéressant qui échappe à la norme des récits de voyages initiatiques, où l'héroïne n'est pas forcément sympathique mais tellement proche de nous tous, engluée dans son mal-être et le souvenir d'une soeur disparue.
Dans ce livre il y a quelques longueurs mais il est assez atypique pour ne pas disparaître au milieu de toute la production littéraire.
En même temps, personne ne disparaît...
Commenter  J’apprécie          30
Elyra, une jeune new-yorkaise de 30 ans décide du jour au lendemain de tout plaquer, mari et travail, pour partir en Nouvelle-Zélande où elle a un vague point de chute chez un écrivain rencontré quelques mois plus tôt dans un coktail. Ce voyage est avant tout pour elle un moyen de se détacher de tout, de ses racines, de ses liens avec les autres et de ce qu'elle est en tant que personne humaine. C'est à ce titre l'expérience d'un abandon existentiel lesté cependant par le poids de son ''sac à dos'' affectif. Dans ce dernier s'entassent sa soeur adoptive, étudiante brillante qui s'est suicidée, sa mère alcoolique et indigne et son mari, personnage sans prénom qu'elle évoque souvent mais sans amour.
C'est un livre original, décalé et traité avec un certain brio qui ne m'a toutefois pas complètement convaincue. Il a provoqué chez moi un certain malaise car la volonté farouche d'Elyra à "divorcer d'elle-même" sans d'ailleurs réussir à le faire, la rend inapte aux relations humaines. Empêchée par ce qu'elle appelle son yack, sorte de poison intime, elle fuit dès lors que les autres exigent d'elle un engagement personnel minimum. Cette fuite permanente de soi et des ses congénères situe parfois Elyra au bord de la folie et l'entraîne dans des situations limites. Malgré le recours fréquent à l'autodérision, cette incapacité à s'assumer en tant que personne humaine m'a personnellement dérangée.
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai pas pour habitude d'écrire une critique sur Babelio, mais je me suis dit que celle-ci aiderait peut-être des personnes en pleine hésitation sur l'achat ou non de ce roman. Personnellement, c'est une énorme déception. J'ai été conseillée par plusieurs libraires me disant lors de la foire du livre de Bruxelles que c'était un coup de coeur. J'ai attendu, mais ça n'est jamais venu.
Il est vrai que l'écriture est très originale, avec des métaphores bien choisies. Mais ça s'arrête là. Il m'a été impossible de m'attacher au personnage ou à son histoire. Il n'y a presque aucun fil conducteur et l'on attend péniblement une révélation qui ne vient jamais.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai a la base choisi se livre car je voulait l'utiliser comme oeuvre complémentaire pour mon oral de littérature anglaise, il devait juste me servir de support pour mon Bac. Cependant il m'a beaucoup touché, je suis comme le personnage principal j'ai toujours voulu tout quitter et partir loin et ce livre me donne d'une certaine manière se que je rêvais. L'auteur utilise de longues phrases pour nous perdre comme le personnage est perdu, cette jeune femme peut sembler folle a des moments et si lucide a d'autres que je trouve ça magnifique. En bref je recommande ce livre.
Commenter  J’apprécie          10
Elle part, elle quitte tout, avec pour seul bagage son "sac à dos" plein de son passé. A des milliers de kilomètres de chez elle, en terre inconnue, cherche-t-elle à disparaître ou à se trouver? Elle marche à côté d'elle-même, elle passe à côté des autres dans une sorte de somnambulisme diurne qui lui fait cotoyer une série de personnages plutôt bien intentionnés à son égard mais qu'elle quittera comme elle a quitté son mari, sans explication et qu'elle n'appelle d'ailleurs jamais que "mari", comme si la personne disparaissait devant le titre, la fonction, le statut. Sociopathe sans doute, oui mais...
Un roman fort sur la recherche de soi, écrit dans un style particulier, de longues phrases qui vous accompagnent très bien dans cette errance. Un premier roman magistral.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (83) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}