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Critique de Lucilou


Je rate rarement un album illustré par Benjamin Lacombe tant j'aime son trait, son style - ce mélange unique de romantisme noir et d'onirisme, proche de celui d'un Tim Burton comme de Guillermo del Toro, proche aussi d'un certain XIX° siècle et des primitifs flamands-; tant ses oeuvres me touchent et m'émeuvent avec leurs personnages un peu bizarres, cabossés, à la lisière souvent d'une certaine forme de mélancolie.

De tous ces albums, je crois que mon préféré restera toujours "Les Amants Papillons", talonnés de près par "Ondine" et "Marie-Antoinette, les carnets secrets d'une reine".

Dans le Japon d'autrefois, régi par ses codes et ses traditions, Naoko doit quitter sa maison pour recevoir l'éducation qui convient à une future épouse.
Pour elle qui aime lire, écrire et les haikus, l'horizon est bien sombre. Comme elle ne se résigne pas à ce destin qu'on veut lui imposer, elle choisit une autre voie qui lui permet de rencontrer Kamo, un jeune étudiant.
Les deux jeunes gens tombent fous amoureux, et tant pis s'ils n'en ont pas le droit. Et tant pis s'ils doivent se brûler les ailes comme le papillon aux flammes.

L'histoire, presque un conte, a la beauté fragile et cruelle des instants suspendus et des premières fleurs de cerisier et l'intensité de passions qu'on sait condamnées.
Et quand le récit est enchâssé dans un écrin aussi sublime que le sont les illustrations de Benjamin Lacombe, on touche à la grâce.

C'est pour cela qu'il faut laisser s'envoler les papillons.




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