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Critique de Floccus


« Je préfère me retrouver dans une vieille voiture dont je sais les caprices, qu'avec une neuve dont j'ignore les caprices qu'elle pourrait me réserver en chemin. » (26)

[Deux caprices pour une même phrase ? Je me rappelle avoir noté cette citation dans un bus brinquebalant, une erreur peut-être…]

… et cela se sent ! Dany Laferrière a ses trucs, ses grigris, un charme rôdé et travaillé dont il use à l'envie pour faire cheminer son livre. Pas de prise de risques, rien qui pourrait déstabiliser le lecteur. Il le caresse au contraire soigneusement dans le sens du poil, les mains pleines de miel. Cela semble être une marque de fabrique des académiciens médiatiques : une recherche butée de consensus sucré, de séduction paternaliste.

Ce fut un livre aussi emprunté, aussitôt abandonné. Un effeuillage d'un oeil a vite fait apparaître une succession de lieux communs et de sentences d'almanach mâtinés d'une philosophie du bonheur à la petite semaine.

« Un être humain se trouve toujours devant des choix difficiles, et il n'est jamais sûr d'avoir fait le bon choix. » (131)

Comme celui de lire ou de ne pas lire un livre, pas exemple, Mmmm ?

« Pennac, avec vos conseils bidons, vous mettez la lecture en danger. C'est à cause de ce genre d'idées mièvres… » etc… » (131)

Laferrière, sous vos dehors langoureux, vous manquez singulièrement d'élégance dans vos interpellations littéraires…

Il y a pourtant un ou deux passages qui valent la peine d'être goûtés, comme ces affinités avec les auteurs russes fort bien rendues. Mais je n'ai pas eu le courage de traverser des flaques de purée insipide pour en trouver d'autres.

« Si Tolstoï nous présente la forêt, Dostoïevski c'est le bûcheron qui coupe les arbres, un à un, et à la hache [...] Tous les sentiments sont exacerbés : l'amour, la jalousie, le pouvoir, la compassion, l'envie, la haine, la guerre, la joie. Et tout cela se passe sans que l'ordre des saisons ne soit touché. » (128)

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