Point final

L'histoire est fluide et facile à lire, mais cela est fait au détriment de l'intrigue qui devient trop rapidement expédié. Il est vrai que je ne suis pas du genre à lire ce genre de livre en temps normal, donc forcement cela à coincé.
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Une mère et ses deux enfants viennent d'apprendre la mort accidentelle d'un de leur proche, celui qui est le mari pour l'une et le père pour les autres. Cette nouvelle va attrister cette famille, sans pour autant chambouler leurs habitudes, ils ne communiquent pas plus les uns avec les autres, restent toujours enfermés chacun de leur côté. Mais la famille n'imagine pas un instant que chacun de leurs faits et gestes est minutieusement observé par leur cher disparu. Las de son quotidien, ce père de famille a décidé de mettre en scène sa propre mort et d'observer grâce à des caméras planquées dans toutes les pièces de la maison, la réaction de ses proches. Il ne pourra alors que constater que sa disparition n'a pas permis à sa famille de communiquer d'avantage, et qu'elle a plongé sa fille de 16 ans dans une grande souffrance. C'est sur un blog, que chaque jour, ce voyeur et manipulateur décrit les faits et gestes de sa famille, mais également ses pensées, ses états d'âmes et ses questions.

Je remercie tout d'abord Livraddict et les éditions Michel Lafon pour l'envoi de ce livre. J'en ressors quelque peu chamboulée puisque même si je n'ai pas aimé plus que ça, ce livre m'a quand même touché.
On se retrouve avec une histoire très originale qu'on voit rarement dans des romans. Un père de famille qui met en scène sa propre mort pour pouvoir épier sa famille dans le deuil, ce n'est pas une histoire qu'on voit souvent. Cette histoire je l'ai trouvé plutôt malsaine, quelques passages m'ont dégouté et je me suis dit que cet homme n'avait aucun respect ni pour lui, ni pour sa famille. Il y a eu comme un malaise pendant la lecture, à travers les lignes, on devient nous-même voyeur du désespoir de la famille. Et comme le narrateur, on espère secrètement que la famille souffre de sa perte. Les réactions ne sont pas aux goûts du père, qui finalement se réjouit de son choix qui lui permet d'échapper à sa famille. L'histoire est prenante, on est sans forcément le vouloir, intéressé par ce que nous raconte le narrateur et par ce qu'il voit. La fin est très surprenante et est parfaitement amenée.
Le personnage principal est ce mari/père qui délaisse sa famille d'une façon monstrueuse, c'est également le narrateur. Il publie chaque jour un message sur son blog, dans lequel il raconte ce qu'il voit et ce qu'il ressent. Ce type de narration nous permet d'être réellement spectateur de l'histoire, comme si le personnage nous le racontait à nous personnellement. Ce personnage, je n'ai pas réussi à m'y attacher, dès le début je l'ai trouvé égoïste, voyeur et manipulateur. Il fait souffrir sa famille et s'en réjouit, lorsqu'il voit ses proches pleurer pour lui il éprouve de la satisfaction. Au début on ne comprend pas ses motivations, pourquoi faire une telle chose? Si il voulait quitter sa famille, pourquoi ne pas être parti tout simplement sans simuler sa mort? Et surtout pourquoi rester près d'eux pour les observer chaque jour? Finalement, ses raisons sont plus profondes, il ne veut pas vraiment quitter sa famille qu'il aime, il voulait voir comment ils réagiraient à sa disparition, il ne voulait plus être spectateur d'une famille qui ne communique pas et espérait que sa disparition changerait des choses. Néanmoins j'ai eu de la peine pour lui à un moment de l'histoire, lui qui pensait n'être qu'un père banal aux yeux de ses enfants et surtout de sa fille de 16 ans, se rend compte trop tard qu'il était beaucoup plus pour elle, une sorte de pilier dans sa vie.
Il y a très peu de personnages dans ce livre, le narrateur, sa femme et ses deux enfants. Cela nous permet de nous y attacher plus facilement. Certains chapitres ne sont consacrés qu'à un seul membre de la famille, nous permettant d'en savoir plus sur celui-ci et sur ses sentiments face à la mort. Personnellement je me suis beaucoup attachée à Sophie, la jeune fille de 16 ans qui m'a fait beaucoup de peine. Elle apparait comme une personne solitaire, préférant s'isoler dans sa chambre, musique dans les oreilles pour écrire dans son journal intime, que parler avec sa famille. le décès de son père a l'air de l'avoir énormément chamboulé, peut-être plus que pour son frère et sa mère.
Point final est un livre très court qui se lit très vite. de plus, l'écriture est simple et donne un bon rythme de lecture. Ce livre nous permet à nous, en tant que lecteur, de se poser des questions: quelle serait la réaction de nos proche après notre mort? Qui ne s'est jamais posé cette question? Mais une question essentielle émane de ce livre: serions-nous capable de faire ce que le narrateur a fait? Simuler notre propre mort et rester en retrait le reste de notre vie pour observer notre famille? Sommes-nous un monstre égoïste si la réponse est oui?

Au final Point Final, est une lecture qui chamboule, déjà par son côté malsain et voyeurisme, mais aussi par son personnage manipulateur et égoïste. Ce n'est pas une lecture que j'ai apprécié à cause de cela, néanmoins, je reconnais que l'histoire est originale, prenante et que le livre se lit vite.
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Point final est un roman court (175p) qui se lit très vite. Il faut connaître le sujet pour s'y plonger : un mari et père se fait passer pour mort et observe sa femme et leurs deux enfants à leur insu.

Leur souffrance est son quotidien, il les scrute, analyse leurs sentiments, étudie les moindres de leurs faits et gestes (image et son) tant qu'ils sont à la maison, car lorsqu'ils vont travailler ou à l'école alors il n'y a plus rien à voir. Mais que peut-il bien ressentir ? Quel plaisir (pervers ? malsain ?) peut l'avoir conduit à se mettre dans une telle situation ? Comment va-t-il réagir à la douleur de ses proches ? Leur détresse sera-t-elle communicative ? Comment peut-il se jouer de leur amour ?

Très vite, on est pris par l'intrigue (ou «le jeu» tellement la situation est étonnante), il y a ce petit côté voyeur grisant et surtout on a très envie de savoir s'il va tenir ou s'il va craquer, car si ses proches le croient mort, lui est seul maitre dans la supercherie qu'il a montée.

J'ai envie de saluer la démarche de l'auteur et le dénouement de l'histoire pour leur originalité. Mais je pense que ce journal a avant tout été écrit pour choquer, provoquer et susciter la réaction des lecteurs face à une situation que n'importe qui a déjà imaginée : et si demain je n'étais plus là, comment réagiraient mes proches ? Combien de temps seraient-ils tristes ? M'oublieraient-ils rapidement/facilement ? Mais surtout qu'est-ce que ma mort changerait dans leur vie ?… Autant de points d'interrogation auxquels personne ne peut répondre vraiment. Plus qu'un point final, c'est le point de départ de cet ouvrage.
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Petite déception
Une lecture un peu répétitive, simpliste. J'ai trouvé difficile de se sentir touché par les sentiments des personnages, comme si tout ces mots ne devaient pas apparaître dans un livre et étaient uniquement destinés à ce fameux blog. L'histoire retrace certes un drame familial mais tout semble trop lisse et même si la fin en vaut la peine, principalement pour la section commentaires que je trouve réellement intéressante, je suis tout de même déçu.

" Ce matin, je suis mort. J'ai mis un point final à cette vie..."
Un père de famille décide de mettre en scène sa propre mort afin de voir comment sa famille réagit. Voyeur de la douleur des siens grâce à des caméra posé dans toute la maison, comment le deuil du père de famille vas se dérouler ?
Je me suis dis il a l'air pas mal celui-là, malheureusement, ce genre d'histoire ne m'a pas emballé du tout.Je ne sais comment réagir à cette fin de lecture, je suis mitigé mais pas comme je le voudrais. Dommage...

J ai eu un peu de mal avec ce livre... le theme peut etre qui peut faire trop echo.
En plus de cela, je l ai trouvé un peu brouillon. Heureusement que l auteur explique sa demarche a la fin.
Cependant, les traits d humour laissés sur la toile par l auteur sous son pseudo Monsieur le Prof me laissent une image sympathique de celui ci.

Au départ, il y avait ce résumé qui me branchait franchement. Puis -tilt!- le fait que son auteur n'est autre que Monsieur le Prof, que je suis avec plaisir sur les réseaux sociaux et que j'étais heureuse de découvrir dans un genre différent et un format plus long. Bref, ce bouquin, je le voulais, je l'attendais.

Bah alors, où est le problème?

Le problème, c'est que je suis un peu dubitative, voire perdue. Je n'irai pas jusqu'à dire que je n'ai pas aimé. Je ressens que ça ne correspondait pas du tout à ce à quoi je m'attendais, alors que je ne sais pas, objectivement, ce que j'en attendais... Oui, je sais, c'est confus, mais ça colle assez bien avec mon ressenti en refermant le livre.

Je n'ai, à aucun moment, réussi à entrer dans le récit et dans la tête des personnages, à comprendre leurs motivations ou leurs réactions, ni même à m'interroger à leur sujet. Bien que lu rapidement, je n'ai pas éprouvé le besoin de savoir ce qui allait leur arriver, comment ils allaient évoluer. Bref, j'y suis restée totalement extérieure, au point que même la chute ne m'a que brièvement intéressée. En fait, pendant toute ma lecture, je me suis demandé si j'aimais ou pas, me disant que je ne serais sans doute fixée qu'à la fin. Et puis vient cette fin, cette chute, qui donne une orientation particulière au récit, mais sans me permettre de comprendre les motivations de l'auteur, le sens qu'il a voulu donner à son texte.

J'ai du mal à dire ce qu'est ce livre. Alors parlons plutôt de ce qu'il aurait pu être au regard de son thème, mais qu'il n'est pas. Ce n'est pas une dénonciation du voyeurisme ou de la manipulation du père. Ce n'est pas une réflexion approfondie sur les relations familiales, sur l'absence, le manque ou le regret. Ce n'est pas un récit au 36ème degré, où le père a priori totalement immoral s'apercevrait finalement qu'il ne connaissait pas du tout sa famille. Ce n'est pas un texte tire-larme sur le deuil ni une satire sur certains aspects de notre société.

L'auteur expliquant que son livre était auparavant un blog, je me suis dit que j'allais le parcourir, pour voir comment il s'est construit, comment il a évolué, comment ses lecteurs y avaient réagi "en temps réel". Mais ma recherche s'est conclue par un flop, le blog n'étant plus accessible dans sa totalité. Me revoila donc au point de départ : je ne sais pas ce qu'est ce texte, et je suis donc incapable de l'apprécier.

Bon... William Lafleur restera pour moi Monsieur le Prof, caustique et cynique à souhait, et c'est finalement très bien comme ça.

Lien : http://margueritelit.canalbl..