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Critique de mylena


J'ai eu beaucoup de mal à rentre dans cette lecture, n'ayant pas réalisé tout de suite que ce livre faisait partie de la collection « Ma nuit au musée ». Une fois ce point éclairci, ma lecture s'est fluidifiée, encore que restait la question de ce à quoi pouvait mener cet exercice de style : découvrir des éléments nouveaux sur Anne Franck (peu probable), comprendre les motivations de l'auteur dans le choix de ce musée, ou … Sur Anne Franck j'étais en train d'apprécier les informations sur la popularisation du journal par le biais d'un film et d'une pièce de théâtre aux Etats-Unis puis en France.
Là, j'ai fais un bond, cette pièce, je l'ai lue, et mon souvenir ne correspond pas tout à fait à ce que Lola Lafon écrit. Vérification faite, la pièce que j'ai lu est bien celle dont elle parle, jouée en France à la fin des années 50, mais le texte, comme souvent au théâtre, n'est pas une traduction, mais une adaptation (il peut donc y avoir autant de différences qu'entre un film et son remake!). La fin n'est pas celle de la pièce américaine : on ne voit pas les allemands, mais on les entend qui arrivent (paroles en allemand), puis suit un long silence (pas dans le texte mais relevé par les critiques), puis une dernière scène, celle du moment du retour du père d'Anne Frank sur les lieux, bien plus tard, scène absent de la pièce américaine et rajoutée par Georges Neveux dans son adaptation. C'est d'ailleurs cette même adaptation qui a été mise en scène en 2006 par Colette Weil.
En dehors de ce point précis que je n'ai pu vérifier qu'après avoir fini ma lecture, je trouve le texte intéressant, de plus en plus intéressant au fil des pages, d'autant que la nuit avance et qu'elle continue à ne pas arriver à rentrer dans la chambre d'Anne. Elle explique remarquablement bien les difficultés pour les survivants à parler à leurs proches, l'impact sur les enfants et petits-enfants des survivants, les conséquences sur leurs vies. La fin est sidérante, complètement inattendue, imprévisible, elle interpelle le lecteur qui dorénavant n'entendra plus « I starded a joke » de la même façon. La chute est poignante et élargit le propos : nul n'est à l'abri d'un projet fou d'élimination !
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