L'an dernier, j'ai fait la connaissance d'un nouveau duo atypique : Hans Rekke & Micaela Vargas. L'un est un petit génie de l'observation mais souffre d'un état maniaco-dépressif, l'autre est une flic zélée dont le frère est un malfrat influent et violent. Leur binôme surprenant a brillamment relevé un premier défi (dans «
Obscuritas », on s'en souvient ici). J'étais donc très heureuse de les retrouver cette année, grâce à HarperCollins que je remercie d'ailleurs au passage !
Cette fois, c'est un veuf éploré qui sonne à la porte du duo (littéralement, puisque les deux protagonistes sont amis et vivent ensemble !). Il est en possession d'une photo de son épouse prise à Venise, alors même qu'elle est censée être décédée depuis plusieurs années ! Au premier coup d'oeil, il semble à Rekke que c'est bien la morte qui déborde de vie sur ce cliché… Mais, sans ses doutes, Rekke ne serait pas Rekke, et il replonge dans une phase dépressive qui exaspère Micaela, qui envisage de déménager. Ni l'un ni l'autre ne poursuivent vraiment l'enquête avec assiduité, Rekke parce qu'il est trop occupé à sombre, Micaela parce qu'elle préfère se concentrer sur un moyen de faire tomber son dealer de frère. Jusqu'à ce qu'un nom tout droit sorti du passé de Rekke ne fasse surface dans leurs investigations. Ce vieil ennemi réveille chez Rekke l'instinct et le besoin de vérité. le duo reprend du service, mais cette fois, il y a de lourds enjeux politiques et financiers, et des menaces sérieuses qui les concernent tous les deux…
Autant je m'étais très vite immergée dans le premier volet pour ensuite souffrir d'une baisse de rythme, autant cette fois, ce fut l'inverse ! J'ai eu un mal fou à entrer dans le récit, trop lent, trop brouillon, trop dispersé. Mais j'aime bien Rekke & Vargas, alors je me suis accrochée. Et tout finit enfin par s'emballer, même si je reconnais que ça n'arrive que fort tard dans le roman. La résolution est crédible, même si, en l'absence de son pouvoir financier et familial, il y a peu de chances que Rekke serait parvenu aux mêmes résultats. Ce décalage de milieu social entre Rekke et Vargas est d'ailleurs très intéressant, les personnages étant sans aucun doute l'atout de l'histoire. Malgré tout, je reste relativement partagée en ce qui concerne cette lecture. J'ai aimé le fond, mais j'ai un peu subi la forme. Ce qui ne m'empêchera probablement pas d'avoir envie de suivre de nouvelles aventures, si un jour il y en a !
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