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Critique de StCyr


Figure éminemment solitaire, que celle du proscrit Barabbas, dont Pär Lagerkvist imagine la destinée, après qu'il fut gracié par la volonté de la plèbe hurlante, au détriment du Rédempteur. Conçu dans la haine du ciel et de la terre, fruit de l'union sans amour d'un malfaiteur et d'une fille publique, le brigand Barabbas, que l'auteur conçoit comme une sorte de reflet négatif de l'apôtre Pierre, poursuit son errance terrestre, dans l'ombre de la figure du Christ, portant, malgré lui, la culpabilité d'être l'instrument de la plus insensée des injustices, victime des prophéties et des décrets du ciel. le sans-dieu, qui pourtant voudrait bien croire, croisera à plusieurs reprises les disciples de cet être singulier, qui se disait fils de Dieu et se laissa volontairement supplicier. 
 
Barabbas valu à son auteur le prix Nobel de littérature 1951. Après le Bourreau et le Nain, il est le troisième roman d'un triptyque mettant en scène des êtres que le sort a rendus marginaux, condamnés à vivre leur vie durant dans la réprobation et le mépris. C'est cette solitude foncière et irrémédiable du paria qui est poignante dans la lecture de cette oeuvre. 
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