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Citations sur Ils viennent pour nous (13)

Mais impossible de s'arrêter de marcher. Malgré la culpabilité, malgré le dégoût de sa propre existence, Étienne restait mû par cet instinct de survie qui préférait la rassurante lâcheté à la juste autodestruction. Qu'importe que l'humain se sache mauvais ou néfaste, tant qu'il peut avancer, il choisira son égoïste conservation.
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Étienne sentit une nausée bileuse encombrer son œsophage. Il prit de grandes inspirations pour ne pas vomir. Il n'arrivait pas à imaginer ce qu'il s'était passé. Mais les mots de Célia et le sang qui la recouvrait lui instillaient des horreurs au point de le rendre presque malade. Il aurait aimé lui dire que tout allait s'arranger. Il aurait voulu être cette personne rassurante et sûre d'elle. Mais impossible d'endosser ce rôle héroïque quand la femme en face de lui avait certainement perdu son mari et ses enfants en une soirée.
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Étrangement, il avait toujours eu ce sentiment paradoxal vis-à-vis de ses enfants. Ce mélange d'amour et d'amertume, cette sensation que Marion et Aurélien le comblaient autant qu'ils parasitaient sa vie. Il s'était souvent demandé si tous les parents ressentaient ou avaient ressenti ce genre de chose.
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Puis il y eut un son ample, humide, lugubre. Quelque chose qui faisait penser à un ronflement puissant soufflé depuis les tréfonds d'une gorge énorme. Personne n'avait jamais entendu cela. Vint ensuite le hurlement de détresse de l'officier Julien... et les coups de feu.
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Étienne plissa les yeux.
Il aperçut bientôt la cour intérieure de ses voisins.
Et ce qu'il découvrit le fit hoqueter d'horreur.
La porte d'entrée était ouverte. Une épaisse traînée rouge en sortait et longeait le chemin pavé cerné de pelouse jusqu'à un corps rampant qui griffait la pierre pour se diriger vers l'extérieur.
C'était la voisine qui s'échappait à plat ventre de sa propre maison.
Ses jambes avaient été arrachées et saignaient abondamment.
Les larmes et la panique avaient transformé son joli visage en fresque de terreur.
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Si crier pouvait tuer, alors Étienne aurait implosé. Car son effroi fut tel que son hurlement resta coincé dans ses entrailles, secouant ses tripes et son esprit dans une tempête de douleur et de folie. L'horreur était si puissante qu'une migraine brûlante frappa son crâne comme le martèlement furieux de massues en feu.
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En temps normal, Aurélien aimait bien le brouillard. Il s'en dégageait quelque chose de mystérieux, il emmitouflait tout ce qui était familier d'une écharpe d'inconnu, comme si l'on basculait dans un monde parallèle qui, dans ses oripeaux de momie, dissimulait des appels d'aventure et de voyages fantastiques.
Mais cette nuit, les guenilles brumeuses de ce nouveau quartier empli de terreurs lui donnaient l'impression de se perdre dans un dédale de rues et de maisons hantées ; un labyrinthe à l'air vicié par un feu invisible, ou bien par des relents toxiques, haleine de myriades de gueules putréfiées enfouies dans des limbes cachées.
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Pendant quelques secondes, Aurélien fut persuadé qu'il se foutait de lui, avant de se demander s'il n'avait pas perdu l'esprit. Mais Nicolas gardait le faisceau de sa lampe braqué sur l'énorme œil humain à l'iris marron. Et Aurélien s'attarda sur la peau, les dents... et lui aussi crut un instant devenir fou. Il se sentit presque dans un jeu vidéo ou un film d'épouvante bas de gamme. Assurément, si c'était drôle d'observer des horreurs derrière un écran, c'était démentiel de les vivre en vrai. Au point qu'on pouvait se demander si c'était réel...
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- Mais c'est quoi ça ? fit Nicolas d'une voix de petit garçon.
Quelque chose qui ne devrait pas exister.
Elle se tenait sur la route, à peine perceptible dans le brouillard, comme une ombre géante esquissée au crayon gris sur une toile fantôme. Elle était haute d'au moins six mètres, massive. Aurélien et Sylvie, bouche bée, les yeux grands ouverts, n'osaient bouger alors que le souffle rauque chassait la brume en spirale tremblante, révélant ainsi la créature qui leur bloquait le passage.
- Ma... maman ? hoqueta Aurélien, terrifié.
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Les quelques lampadaires se dressaient comme de mornes lanternes qui semblaient être tenues par des faucheuses invisibles. Et derrière, s'amoncelaient les maisons mortes d'un lotissement qui, en cette nuit sordide, prenait l'allure d'un immense cimetière. Car oui, Sylvie commençait à se dire que les Podil et le couple âgé n'étaient pas les seules victimes de la menace qui rôdait parmi les ombres. Elle le sentait dans son ventre. Elle avait ce désagréable remous qui lui retournait l'estomac et asséchait sa gorge. Tout le monde, y compris elle-même et les garçons, était en danger.
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