L'empire des femmes, tome 1 : Sapientia

Si l'idée de départ était excellente, j'ai vraiment eu beaucoup de mal à être convaincue par ce roman.
Il est toujours délicat d'écrire un roman où les femmes sont au pouvoir sans tomber dans la caricature. C'est exactement ce que j'ai ressenti ici, au lieu d'une société innovante où les femmes occupent les plus hautes sphères, c'est l'exact contraire d'un machisme fort qui nous est présenté. Les hommes sont les esclaves de femmes, trop imbues de leur propre personne, qui font d'eux leurs jouets.
J'aurais pu passer outre ce côté un peu trop simpliste et au final terriblement dévalorisant pour les femmes (qui sont présentées comme des harpies obnubilées par leur pouvoir et engoncées dans leur propre importance) SI les personnages principaux n'avaient pas été aussi contradictoires. Vraiment j'ai eu l'impression qu'ils passaient leur temps à se contredire, à être en opposition avec le caractère qu'ils disaient avoir et leurs actions et réflexions étaient souvent décousues de façon à ce que, certes ça servait l'intrigue, mais ça les faisaient paraître totalement artificiels.
Par conséquent l'intrigue en souffre puisque tout se résout un peu trop facilement, malgré toutes les horreurs et les sévices que subissent nos personnages, je n'ai jamais ressenti de suspense ou été en tension.
C'est dommage parce que ce roman me tentait énormément mais avec moi ça n'a pas matché !

Je pense que j'en attendais beaucoup de cette histoire. Elle est vendue "féministe" et je ne l'ai pas trouvée. Je ne rentrerai pas dans le débat, je n'en ai pas envie et chacun son avis.

Pour faire le topo à ceux et celles qui ne connaissent pas ou n'auraient encore pas compris, bienvenue dans un monde semblable à la Rome antique, ou les femmes dirigent le monde dans un gant de velours mais avec une main de fer, et ou les hommes sont esclaves de ces dernières. Bienvenue dans un monde matriarcale et non féministe.

L'idée de départ est bonne, mais au final je n'ai pas été convaincue par cette histoire. Les femmes sont représentées comme des êtres imbus de leur personne, des harpies, uniquement intéressées par le pouvoir et la reproduction. Au final, un portrait peu glorieux qui ne dessert pas la cause.
Mais même sans cela, le récit en lui-même ne m'a pas plu. Il y a beaucoup d'éléments positifs et immersifs à l'histoire, mais séparément. Une fois tous mis bout à bout, ça n'a pas de sens, pas de profondeur à mes yeux.

Je n'ai pas réussi non plus à m'attacher aux protagonistes, principal, comme secondaire, à part peut-être Niklos, plein d'humour et de positivité même quand tout le monde baisserait les bras. Les héros sont contradictoire entre leurs paroles et leurs actes.

Certains passages m'ont profondément dérangée. Je ne spoilerai pas et je ne donne ici que mon avis, mais un viol d'une femme ou d'un homme reste un viol.

Je comprends parfaitement où l'autrice essayée de nous mener en inversant complètement les rôles, mais pour moi ce n'était pas utile et nécessaire d'en arriver la.

Bref, ce ne fut pas une bonne lecture pour moi et je ne m'aventurerais pas dans les pages du tome 2.

Là où l'idée de départ de créér une société dominée par des femmes aurait été intéressante, le roman se perd à mon sens. L'image qu'il dépeint des femmes est abjecte, elles sont égoïstes, dominatrices, poussent à la violence, etc. et traient les hommes comme des êtres inférieurs, à mépriser, rendre esclaves et leurs corps ne sont plus que des objets à utiliser à bon souhait (celui de procréer ici, donc violer). le fait que le roman se vende comme féministe est problématique à mon sens car il ne sert pas du tout le féminisme, et les intentions de l'autrice rédigées à la fin me confortent dans cet opinion. Inverser notre société patriarcale ne permet pas de nous éclairer sur la condition des femmes, nous n'avons pas besoin de nous apitoyer sur le sort d'un homme pour nous en rendre compte!
Le roman est bourré de contradictions, dans ses propos et ses personnages qui sont extrêmement lucides sur les défauts de leur société lorsqu'on voit la position qu'ils y occupent (l'une privilégiée et l'autre mis en marge). Je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle avec Katniss qui met 2 tomes à se rendre compte de la cause qu'elle sert. Ici les personnages sont linéaires et manquent de profondeur, ils n'ont pas d'évolution dans la manière qu'ils ont de voir leur monde, comme si leur prise de conscience était immédiate. Je n'ai pas réussi à m'y attacher et suis passée complètement à côté de ce roman.

J'ai lu ce livre dans le cadre du #plib2023 et c'est pour cela que j'en fais une chronique. Sinon, je n'en n'aurai pas fait.
Je n'ai pas du tout accroché à cette histoire.
Le postulat de départ m'a tellement dérangée, tellement mis mal à l'aise, que je n'ai pas du tout pu m'investir dans cette histoire.
Même si, d'après les remerciements, la plupart du livre se veut ironique, et cherche à dénoncer le patriarcat, tout ce que je vois c'est que si les femmes dirigeaient seules, alors elles seraient de vraies con**sses, que les hommes ne seraient que leurs esclaves, tout juste bon à procréer (bah oui, faut pas déconner, les femmes n'ont pas besoin des hommes, elles décident de leur vie MAIS elles sont tout de même obligée d'avoir des enfants !).
C'est du déjà lu, déjà vu, on voit (en tout cas, j'ai vu) tout arriver d'avance, bref, grosse déception pour moi.
Je dois reconnaître à l'autrice une écriture fluide, et un excellent travail de recherche pour inventer toutes ces lois.
Mais pour moi, ça s'arrête là.