AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 487 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans l'empire de Sapientia, les femmes dominent et les hommes sont réduits en esclavage. Une fois par an, le Tournoi de la Procréation permet de choisir les plus combattifs parmi les volontaires pour le rôle envié de Géniteur. Adona, fille d'une des femmes les plus puissantes de Sapientia, est inscrite au Registre de la Procréation pour la première fois. de son côté, Elios quitte l'île où il a toujours vécu avec les autres hommes pour participer au Tournoi. Mais Elios a d'autres ambitions que de devenir Géniteur : il doit mettre en oeuvre un plan qui permettra de libérer les hommes de leur esclavage. Pour cela, il doit approcher Adona...

Je ne sais pas si c'est un genre d'effet Wattpad mais les romans écrits pour les jeunes par des jeunes se multiplient depuis quelques années, encombrant les étals des libraires de livres souvent assez mal écrits et immatures. Cassandre Lambert n'a que 22 ans mais je dois reconnaître qu'elle écrit plutôt bien. Son style ne souffre pas des maladresses qui me hérissent trop souvent le poil. J'ai vraiment lu ce roman avec plaisir. Un autre avis sur Babelio soulignait que ce premier tome contient finalement peu d'action. Cependant, on ne s'y ennuie pas. Pendant une bonne partie, on n'a pas vraiment d'éléments sur le plan d'Elios. On en ait donc réduits aux conjectures, ce qui maintient l'intérêt pour l'histoire, alors même qu'une bonne part de son déroulement paraît assez attendue. de plus, des micro-suspens terminent la plupart des chapitres, donnant envie de continuer sans attendre. L'alternance entre les deux narrateurs, si elle n'est pas innovante dans le genre, est redoutable pour le côté addictif de la lecture.

Il y a une certaine originalité dans le choix d'imaginer une société dominée par les femmes. Comme l'indique l'auteur dans sa postface, beaucoup de romans présentent plutôt l'inverse. Cependant, j'ai eu pendant toute ma lecture l'impression que ce que l'auteur avait fait avec ce postulat de départ n'était pas hyper innovant, l'impression que n'importe quel auteur young adult en aurait fait autant. Alors, certes, c'est plutôt agréable à lire mais c'est sur ce point, je trouve, que cela manque un peu de maturité. L'analyse des rapports de domination entre les sexes et de la manière dont ils se construisent n'est pas suffisamment développée, ce qui aboutit à un monde très caricatural, trop pour paraître vraisemblable. Cela cause même, à mon avis, des incohérences. L'existence même du Tournoi de la Procréation, par exemple, m'a paru absurde, en y réfléchissant. Si les femmes dominantes reprochent aux hommes leur brutalité, pourquoi utiliser pour sélectionner les Géniteurs un moyen qui ne peut qu'avantager les plus brutaux d'entre eux ?
En outre, la trame narrative elle-même est assez classique : dans une société à tendance dictatoriale, deux jeunes qui devraient se haïr sont amenés à se côtoyer, à s'apprivoiser et, finalement, se retrouvent à quitter cette société pour un ailleurs incertain (fin du tome 1). Dans le tome 2, ils découvrent leurs sentiments réciproques et s'engagent dans une lutte contre la société. Dans le tome 3, ils renversent le pouvoir qui les opprimait, ils se marient et ont beaucoup d'enfants. (Le tome 2 n'est pas encore sorti : je lance donc les paris sur son contenu ^^).

Le roman fait par contre preuve de plus de subtilité que beaucoup de ses semblables sur les personnages et le développement de leurs relations (sentimentales). Certains personnages secondaires (Nikos et Cyrène en tête) ne semblent pas très originaux dans le sens où on a l'impression de les avoir déjà vus mille fois dans le rôle des meilleurs amis des héros. Ceux-ci ressemblent aussi beaucoup à tous les héros de romans young adult. Ils ont cependant une certaine épaisseur, un caractère parfois un peu difficile à définir, ce qui va bien au fait qu'ils sont jeunes et encore en train de se construire. J'ai bien aimé la manière dont la relation entre Adona et Elios se développe, en tenant compte du contexte très particulier de leur rencontre.

En résumé : le postulat de départ semble original mais est finalement traité de manière assez superficielle et un peu facile. S'il ne révolutionne pas le genre young adult, c'est un premier tome bien écrit, agréable à lire et qui s'arrête à un très mauvais moment !

Comme le dit l'auteure en conclusion de sa postface : "Si ce roman n'a pas révolutionné votre perception de notre monde, j'espère au moins qu'il a constitué une bonne source de divertissement et d'évasion." En ce qui me concerne, mission accomplie pour le deuxième but, au moins.

Merci aux éditions Didier Jeunesse de m'avoir permis de découvrir gratuitement ce roman sur la plateforme NetGalley.

Challenge Romans Jeunesse 2021/2022
Commenter  J’apprécie          110
La petite histoire
Nous nous retrouvons propulser dans un monde où les femmes règnent et où les hommes sont esclaves. Mais chacun semble prisonnier de carcans quelque soit son statut.
Mon ressenti
J'avoue avoir été séduite d'emblée par le pitch du roman et dans l'ensemble je suis plutôt satisfaite. le prisme du Plib me rend sans doute subjective car je cherche la petite bête dans cette sélection. Je dirai donc que cela reste de facture classique et un roman idéal pour son public.Au final, mon bémol c'est que cela manque de nuances et que je n'ai pas su m'attacher aux personnages comme j'aurai tant voulu l'être. Il m'a manqué de la vibration, mais cela reste une lecture agréable et que je conseille. D'ailleurs, je me laisserai sans doute tenté par la suite.
Commenter  J’apprécie          100
Une lecture très plaisante, ce premier tome nous plonge dans un univers original et bien conçu, inspiré de la Rome Antique, que j'ai beaucoup apprécié. Cependant, j'aurais souhaité une exploration plus approfondie de cette société matriarcale pour mieux comprendre son fonctionnement et son origine. Les personnages, bien que sympathiques, manquent un peu de profondeur, et le livre semble finalement un peu court pour un développement complet de l'univers et des personnages. Néanmoins, l'histoire est incroyablement addictive, une fois immergé dans cet univers, il est difficile d'en décrocher. J'espère que le second tome saura corriger ces petites lacunes.
Commenter  J’apprécie          90
Je retrouve l'autrice Cassandra Lambert avec grand plaisir dans cette nouvelle saga. Dans ce nouvel univers, l'empire de Sapientia, les femmes dominent, règnent et dirigent, et les hommes sont soumis, dominés et même réduits en esclavage. Une fois par an, le Tournoi de la Procréation permet de choisir les plus combattifs parmi les volontaires pour le rôle envié de Géniteur. Adona est la fille d'une des femmes les plus puissantes de Sapientia. Malgré sa réticence, sa mère l'inscrit au Registre de la Procréation pour la première fois. J'ai aimé ce personnage un peu rebelle, qui a du mal à accepter le mépris de certaines femmes envers les hommes, y compris envers son frère jumeau, pourtant issu d'une famille puissante mais maltraité lui même.
De son côté, Elios quitte l'île de Teneros, "prison" des hommes, où il a toujours vécu pour participer au Tournoi. Mais Elios a d'autres ambitions que de devenir Géniteur : il est l'acteur principal d'un plan visant à libérer les hommes de leur esclavage. Pour cela, il doit approcher Adona et il sera aider dans sa tâche par son ami, frère de coeur, Nikos.
J'ai trouvé très intelligent la manière d'introduire des citations en début de chapitre : l'autrice a simplement "féminisé" les citations, inversant la situation réelle historiquement parlant!
Une très bonne lecture que je regrette d'avoir fait si tôt : il me faut maintenant attendre avril pour le tome 2!


Commenter  J’apprécie          90
🎶 Who run the world? Girls! 🎶

Maintenant que tu as Beyoncé en boucle dans ta tête, tu as l'esprit sur la bonne voie pour lire cette histoire. Imagine un monde où les femmes règnent en maîtresses, où les hommes embrassent leur condition de serfs malgré eux. Abandonnés dès la naissance, exilés sur une île pour s'entraîner à la Sélection pour le Tournoi de la Procréation ou pour les plus chanceux, étudiants-Oncles afin de protéger et éduquer les enfants. T'as le tableau? Parfait!

👫 Adona & Adonis 👫

Adona et Adonis sont jumeaux et frère et soeur. Deux positions délicates. Les voir évoluer dans ce récit est très intéressant car évidemment les aléas de leur vie vont bousculer leurs habitudes et croyances. Les autres personnages ne sont pas en reste et j'avoue ma préférence pour le point de vue de Cyrène que j'ai été ravie de retrouver important dans le tome 2.

⚔️ ce ne sont pas des tendres ⚔️

Des combats , le récit en regorge et ça a été une bonne surprise. Young Adult certes mais j'ai vraiment accroché à l'histoire dans le tome 1. Découvrir ce Tournoi, ces îles qui se font face et ces idéaux à remettre en question, l'univers est complet sans être complexe. Dans le tome 2 l'intrigue devient prévisible mais la narration apporte ce renouveau avec d'autres points de vue qui apparaissent. La plume est fluide malgré les répétitions , et ces deux romans nous emportent aux côtés de ces femmes aux ambitions un peu douteuses.

👑 en bref 👑

J'ai aimé l'univers, beaucoup (une arène, un pouce levé, des toges…)Les personnages sont top et on ne tombe ni dans la facilité ni dans la caricature. Petit bémol sur l'écriture pour moi mais attention (!) la lecture n'en est pas entachée et reste parfaite pour de grands ados, jeunes adultes (contient des scènes explicites de s*xe).
Commenter  J’apprécie          70

J'ai retrouvé avec grand plaisir la plume de Cassandre Lambert dans ce titre de la rentrée littéraire.
C'est un bouquin qui prend place dans ce qui ressemble à l'Antiquité romaine, au coeur d'une société matriarcale poussée à l'extrême...


C'était fascinant. J'ai adoré le postulat de base. Les femmes sont au pouvoir. Elles règnent sur l'économie, la connaissance, la politique. L'homme quant à lui est esclave et s'il a de la chance et remporte les jeux dans l'arène, pourra peut-être espérer devenir un géniteur puis un homme de compagnie.
On y parle bien évidement d'égalité, de féminisme, de courage, mais aussi d'amitié et de révolte dans ce titre young adult.


Ça change vraiment de se retrouver dans un monde comme celui-ci où pour une fois ce ne sont pas les femmes qui sont asservies. C'était hyper dérangeant d'imaginer cette société là qui était bien trop extrême et fermée dans sa manière de penser et d'agir.

Seul petit bémol pour moi et c'est pour ça que ce n'est pas un coup de coeur c'est que ça reste un tome un peu trop introductif.
On suit le destin de deux personnages. Adona fille de la présidente qui est en âge de procréer, et Elios prétendant au poste de géniteur. On les suit durant le tournoi de la procréation. C'est assez contradictoire car il se passe beaucoup de choses dans ce tome et en même temps très peu pour l'intrigue principale qui est l'implication d'Elios. On termine l'histoire un peu rapidement sur une action non terminée et j'ai hâte de voir ce que l'autrice a prévu pour la suite.


Je suis vraiment intriguée. J'ai vraiment beaucoup aimé. Je me suis beaucoup attachée à un personnage secondaire en particulier qui est Nikos, plus qu'à nos deux protagonistes en vérité même si j'ai hâte de voir leur relation évoluer.

En bref un premier tome réussi, aussi révoltant que puissant, qui donne envie de lire la suite mais qui reste un peu trop introductif !
Je vous le recommande !!! 🔥

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          70
Un roman captivant qui met en lumière une société matriarcale où les hommes sont réduits en esclavage. le grand tournoi annuel pour élire les meilleurs géniteurs approche et Adona, l'héroïne, se retrouve confrontée à un choix difficile : choisir son favori parmi les hommes emprisonnés dans les geôles de l'arène. Pendant ce temps, Elios, un jeune homme en quête de vengeance, voit l'épreuve comme une occasion de réaliser ses ambitions.

Ce roman soulève de nombreuses questions sur la place de chacun au sein de la société et la quête d'égalité entre les genres. L'intrigue est à la fois terrifiante et passionnante, et nous pousse à réfléchir sur les injustices et les inégalités qui peuvent exister dans notre propre monde.

"L'empire des femmes" est un roman captivant, qui nous plonge dans un univers riche en rebondissements et en émotions. Les personnages sont complexes et attachants. Une lecture à la fois troublante et inspirante, qui nous pousse à remettre en question nos propres préjugés et à réfléchir sur la société dans laquelle nous vivons.
Commenter  J’apprécie          40
Nous connaissons toutes et tous le monde dans lequel nous vivons, et celui dans lequel ont vécu nos ancêtres. Côté patriarcat, il y a clairement du mieux mais certaines habitudes ont la peau dure... Et bien imaginez toutes ces joyeusetés inversées et transportez-vous à Sapientia, un monde où les règles sont claires : Les femmes dirigent et les hommes servent !

Nous suivons pas à pas dans les rues de cette glorieuse cité, Adona, fille ainée de la grande dirigeante de Sapientia qui approche à grands pas de la majorité. Et comme le veux la tradition sapientienne, 18 ans c'est l'âge pour devenir mère. Pour cela, il va falloir aller "libérer" quelques-uns des jeunes hommes exilés depuis leur naissance sur l'île hostile de Teneros afin d'organiser le grand tournoi de la Procréation ( qui n'est autre qu'un combat à mort géant pour choisir des géniteurs finalement ).
Adona est loin d'être identique à la froideur intransigeante de sa mère, et découvre naïvement en même temps que nous la sombre partie submergée d'un iceberg induit par une société violente et extrémiste quelle qu"elle soit. Répulsée par tout ce qu'elle voit et entend autour d'elle, elle ne peut s'empêcher de penser à son frère jumeau, Adonis, qui a juste eu assez de chance pour être né de bonne famille et donc, non-exilé. Ce dernier étudie à l'Académie des Hommes Modèles afin de ne pas être relégué au rang de rebut même si ses passages à la demeure familiale sont très compliqués. Mais Adona ne peut désormais s'empêcher de transposer son frère et les pauvres ressortissants de cette île terrible...

Parmi ces jeunes hommes, Elios jette son dévolu sur Adonna. Son but ultime : survivre jusqu'à la fin du grand Tournoi mais pas simplement pour gagner...
Dans cet échiquier géant, chacun va prendre conscience que chaque individu est propre. Un vent de révolution et de déconstruction des idéologies en place souffle et le tonnerre gronde....

Ancré dans l'Antiquité gréco-romaine, ce roman dystopique saura vous provoquer des émotions, parfois révulsée, un peu émue, souvent dégoûtée mais toujours happée par ma lecture, voilà ce que m'a partagé l'autrice via son histoire recherchée et sa plume fluide et efficace bien qu'encore jeune. C'est en déambulant dans les rues de Sapientia que j'ai découvert Cassandre Lambert ( que je connaissais de nom ) et j'en suis ravie !

Je tiens évidemment à remercier chaleureusement les équipes de Netgalley ainsi que la maison d'édition Didier Jeunesse de m'avoir permis de lire ce roman qui me faisait de l'oeil depuis sortie et qui en plus fait partie des 5 finalistes du PLIB ( Prix Littéraire de l'imaginaire Booksphère ) dans la catégorie Jeunesse/Young Adult. Une lecture que je recommande chaudement !
Lien : https://leblogdeslectureslun..
Commenter  J’apprécie          40
A Espérale, la capitale de Sapientia, les femmes dirigent et les hommes obéissent. Dans cette société matriarcale se tient chaque année le Tournoi de la Procréation, au cours duquel vont s'affronter les esclaves masculins. Les vainqueurs pourront être choisis pour devenir des Géniteurs, un rôle envié par les autres, qui leur permettra de devenir ensuite « homme de compagnie ». Elios quitte l'île de Teneros où vivent les hommes avec son ami Nikos pour participer aux combats, mais il a une autre mission en tête que de remporter les combats : il veut lutter pour sa liberté et libérer les hommes du carcan de l'esclavage. Pour mener à bien sa mission, il doit approcher Adona, la fille aînée d'Eudoxie, l'une des femmes les plus puissantes de Sapientia. La jeune fille, que sa mère a inscrite au Registre de Procréation, n'a aucune envie de choisir un géniteur...

Le matriarcat de Sapientia pourrait être considéré comme le miroir inversé des sociétés patriarcales de notre histoire, où les femmes n'avaient pas plus de droits que les enfants et à peine plus que les esclaves dans la Roman antique. Rappelons qu'18ème siècle, on n'estimait qu'elles n'avaient pas d'âme, et que jusque dans les années 50 elles vivaient sous la tutelle complète de leur mari. A Espérale, les hommes ont tout juste le droit de survivre, pour la plupart d'entre eux sur l'ile de Teneros, dans des conditions plus que précaires, où ils élèvent les nourrissons mâles dont les femmes n'ont pas voulu. Les plus chanceux d'entre eux pourront espérer vivre comme animal de compagnie, dont ils auront tous les attributs, à commencer par la laisse avec laquelle leurs propriétaires les emmènent pour leurs courses et leurs activités quotidiennes. Une exception à la règle : les Oncles, sorte de super baby-sitter, chargés des soins et de l'éducation que les femmes n'ont pas le temps de se charger, à condition de subir le marquage au fer rouge d'un « O » sur le front et… d'être châtré. Rien d'étonnant donc à ce que l'histoire se passe dans le cadre d'une Antiquité romaine où, l'écrit l'auteur dans sa postface, l'esclavage était intégré aux moeurs.

Cependant, le miroir inversé vient grossir les traits, quitte à fonctionner sur l'exagération : il ne s'agit donc pas d'un simple renversement des valeurs, mais d'une société prétendument pacifique – la paix étant l'apanage des femmes -, mais qui ne tient que par des règles violentes, voire inhumaines. Les hommes sont-ils réduits au rang d'objet, ni plus ni moins, y compris lors de la période de procréation où, attachés comme ils sont dans le lit « nuptial » ils subissent un véritable viol. Si Cassandra Lambert souhaitait dans cette dystopie amener le lecteur à révolutionner notre perception du monde, et nous propose un univers cohérent et un récit plutôt agréable à lire, le roman m'a paru tout de même revêtir une dimension féministe un peu revancharde. A voir si la personnalité d'Elios saura dans le tome 2 prévu pour avril renverser les valeurs de toute puissance auxquelles Adona a été nourrie toute sa vie.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
Commenter  J’apprécie          40
Nouvelle duologie, nouvel univers et nouveaux enjeux, Cassandre Lambert nous plonge au coeur d'une société matriarcale. 

 
La belle Sapientia (littéralement sagesse) est un havre de paix où chaque femme a une place définie au sein de cette société régie par des rites, des croyances et une peur viscérale des hommes qui exilés sur une île insalubre ne servent qu'à la reproduction, font office d'homme de compagnie (tenus en laisse), travaillent aux champs. Seuls quelques-uns ont l'immense privilège d'être considérés comme des hommes de confiance. 

 
 Mais quelque part un nouveau vent se lève emportant la contestation.

 
Ce premier tome pose les bases d'une grande histoire. Personnages charismatiques, décors dignes des plus grands péplums, intrigue trépidante, Cassandre Lambert ose explorer l'extrême pour pointer du doigt les travers d'un monde exclusivement matriarcal. Roman engagé, féministe, sans aucun doute mais qui a l'honnêteté de débattre de sujet sérieux. Oppression sociale, injustice et racisme sexués, sororité malsaine, abondance, violence, une histoire qui veut intense et captivante. Un sujet actuel, vous en conviendrez, où chaque jour est un combat contre le féminicide, le viol, les humiliations, les mariages arrangés et tant d'autres. Cassandre Lambert ouvre la voie du débat et notamment pour les plus jeunes : est-ce que notre société contemporaine peut tendre vers une égalité des sexes et des genres ? 

 
Ce premier tome est un peu lent à mes yeux mais le twist final laisse présager une suite d'une autre teneur. J'attendrai donc ce second tome pour me faire un avis général sur cette duologie.

 
Cassandre Lambert aime se démarquer du monde littéraire avec des personnages féminins forts et convaincus que le monde peut devenir meilleur. 

 
Est-ce que la sagesse anéantira la peur ?
Lien : https://misschocolatinebouqu..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1240) Voir plus



Quiz Voir plus

Les emmerdeuses de la littérature

Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?

Houellebecq
Flaubert
Edmond de Goncourt
Maupassant
Eric Zemmour

10 questions
563 lecteurs ont répondu
Thèmes : écriture , féminisme , luttes politiquesCréer un quiz sur ce livre

{* *}