Un troisième tome de Villevermine ! Je suis trop heureux de retrouver Jacques Peuplier, le détective qui parle aux objets.
Le graphisme est brut, le trait semble un peu tremblant, une fausse assurance, comme celle de son héros, taciturne, solitaire, mais en réalité, jamais solitaire car où qu'il aille, les objets lui parlent, c'est lourd à supporter, mais ça lui permet de retrouver tous les objets perdus, moyennant finance. La petite fille du bûcheron l'envoie à la recherche du merlin avec lequel son grand père a tué le géant il y a 50 ans. Voilà Jacque Peuplier embarqué dans une étrange aventure dans les sous-sols inondés de la ville.
La magie opère, les objet deviennent des personnages intrigants, ce merlin ou fendeur à son caractère bien trempé, et puis notre héros est vraiment un personnage troublant, un ours mal léché dans le style du détective de polar des années 50, dans une histoire où le fantastique vient parcimonieusement y mettre son grain de sel. Cette histoire de Géant me fait penser au Golem de
Gustav Meyrink, la ville y est tentaculaire, sombre et troublée par des histoires de crimes, de moeurs, de vieilles rancoeurs.
J'adore le style graphique de style graphique de
Julien Lambert, j'adore le ton de ces récits, où le sordide cotoie la poésie, et enfin, l'intrusion du fantastique avec ces objets qui parle est exploité dans un style bien particulier et très original.
Troisième tome pour cette série, après un premier diptyque formidable, j'espère qu'on retrouvera encore Jacques Peuplier pour de nouvelles aventures,
Julien Lambert tient là un beau filon.