Chacun se croit toute sa vie appelé devant le tribunal de sa propre enfance, et cela aussi est superflu. Nous perdons beaucoup de temps à ne pas nous savoir innocents, à ne pas exempter les autres de notre pesanteur.
Je crois que la guerre abat ou rachète. Elle pousse les abjects plus bas qu'eux-mêmes ; elle révèle aux valeureux leur courage bien au-delà de ce qu'ils pouvaient imaginer.
Le cadre d'un tableau est comme un trou dans le crâne d'un peintre, par où l'on voit danser ses démons.
Et je me souviens, mais comme tout le monde, n'est-ce pas, d'une femme.
(En Autriche)
- Vous chercherez, répondit Agata. Les coupables ne manquent pas. Il y avait un monde, et il n'est plus. Vous savez, j'ai encore connu ce monde-là dans mon enfance (...) J'ai entendu ma nurse demander à ma mère "lequel de vos enfants vous accompagnera en promenade ?", et ma mère répondre : "Celui qui va avec ma robe bleue".
C'est dans le pire qu'on est libre, c'est en s'évadant que l'on apprend à aimer.
Je me souviens du rabbin Max Eichhorn qui avait fait la campagne avec la 45e division (...) C'était à Munich ( au sujet de Dachau) il a dit : "qui n'est pas entré là n'y entrera jamais. Qui y est entré n'en sortira plus".
Dachau (...) je me souviens du télégramme que Lee envoya à Londres pour annoncer l'envoi des premiers clichés. Elle avait écrit huit mots : I implore you to believe this is true. Je vous supplie de croire que c'est vrai.