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EAN : 9782080667908
470 pages
Flammarion (07/09/1993)
3.4/5   43 notes
Résumé :
En 1925, elle est à New York un mannequin vedette de Vogue. Cinq ans plus tard, à Paris, elle est une égérie du surréalisme, amie de Man Ray, interprète de Cocteau. On la retrouve au Caire, épouse d'un richissime égyptien, puis à Londres pendant le Blitz. En 1944, photographe, elle est l'une des deux femmes accréditées auprès de l'US Army pour suivre les combats de la libération de Paris et de l'Alsace. Elle parcourra ensuite inlassablement l'Europe en ruines, laiss... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Vous connaissez tous Lee Miller ! c'est la jeune femme d'une stupéfiante beauté (naturelle !) photographiée par Man Ray dans les années 30. Muse d'artistes mais pas que… C'est une femme libre qui choisit ses amours et ses amants, qui travaille et sera correspondante de guerre et photographe pour Vogue entre 1942 et 1946. Elle prendra les premiers clichés des camps de la mort et, devant l'horreur, devra certifier par écrit que ces photos sont vraies. Une vie de légende que Marc Lambron essaie de retracer à partir de cette période où elle suit l'armée américaine pénétrant l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie après la déroute des nazis. le matériau est riche mais le récit est ennuyeux. Cette fiction est écrite à partir des pseudo-souvenirs du journaliste David Sherman qui fut réellement son compagnon de reportage dans les pays de l'Est. On croise dans le roman Picasso, Cocteau… les grands hôtels de Paris où les militaires américains prennent leurs quartiers après la libération, on s'embarque sur des jeeps et des tanks pour traverser les pays de l'Est dévastés par cette guerre. Cependant, on peine à suivre l'histoire d'amour entre Lee et David, on s'ennuie ferme devant les détails des manoeuvres militaires au départ de Paris pour l'Allemagne, les descriptions de paysages s'enlisent dans la poussières et la boue et celles de beauté de Lee sont assez convenues. Quelques morceaux sont plaisants comme cette tentative, à partir de la vraie photo de Lee Miller prenant un bain dans la baignoire d'Hitler en Autriche, de saisir l'avant et l'après « clic » photographique. Peut-être que le principal défaut du livre (qui a quand même reçu le prix Fémina 1993) est d'être un peu fourre-tout à la fois un roman historique, d'amour, de guerre, d'art, de psychologie notamment par la tentative d'expliquer la personnalité de Lee Miller a partir des drame de sa vie , viol, noyade. On retrouve tous les genres sans arriver à pénétrer en profondeur la situation. J'ai beaucoup peiné à lire et finir ces 500 pages mais m'y suis astreinte pour découvrir cette femme étonnante qu'est Lee Miller. C'est chose faite.
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Mon attention sur ce livre avait été retenue par la critique de notre camarade Chouchane.

Quel sujet passionnant que la vie de la très belle Lee Miller ! Mannequin, photographe, elle suivit l'armée américaine à la fin de la seconde guerre mondiale, de la France à la Roumanie, en passant par des camps de concentration.

Malgré les mots tièdes de notre amie Babelionaute précédemment citée, j'espérais, séduit comme tous les hommes par l'image de Lee Miller, que cette biographie romancée me ramènerait sur les rives du très réussi Alabama Song de Gilles Leroy.

Hélas ! Si l'affaire s'engageait bien avec une mise en place intéressante du narrateur par un prologue, je découvris très vite un fouillis et des redites qui installèrent beaucoup plus l'ennui que moi dans les pages de ce roman.

Imaginez qu'on vous invite à entrer dans un vaste appartement dont vous savez que les pièces recèlent des merveilles mais qu'on vous laisse dans le hall.

Je me suis également perdu dans les sauts dans le temps dont je n'ai pas compris l'intérêt.

J'ai capitulé plus vite que les Nazis, laissant tout cela vers la page 210, avec quelques coups de main vers les pages 239, 277, 309, 343 et 365, mais sans que ces contre-offensives n'amènent un quelconque renversement.

Dommage, car la plume de Marc Lambron est capable de belles formules, ainsi cette réflexion du narrateur qui croise une colonne de civils allemands en déroute :

"A cet instant-là, sur cette route, je les ai plaints d'avoir mis cet effroi dans le regard de leurs enfants. Ils ne leur avaient même pas transmis la haine, ils leur avaient seulement appris la peur."

De tout cela, il n'est rien resté qu'un ennui mou, un regret, un goût de promesse non tenue, et la certitude que j'aurais dû me fier à la critique de Chouchane.

"Et je me souviens, mais comme tout le monde, n'est-ce pas, d'une femme.", écrit l'auteur. Certes, de la femme je m'en souviendrai. Quant au livre...
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L'oeil du silence, Marc Lambron
Qui est Lee Miller ?
Une correspondante de guerre ayant posé dans la baignoire de Adolphe Hitler ?
La muse et l'amante de Man Ray ?
L'une des premières personnes ayant posé les pieds à Dachau ?
Contemporaine de Picasso, Eluard, jean Cocteau, qui est tu Élisabeth Miller ?
Passionnée de photographie, ayant une vision globale de Lee Miller, je me suis délectée de ce roman de la vie de l'une des plus grandes photographe (pour moi) du 20ème siècle.
Portée par une écriture poétique, Lee se dessine sous nos yeux au rythme des chapitres de Marc Lambron.
Le narrateur de ce roman est David Schuman (le vrai complice De Lee était David Scherman, de Life), l'un des hommes ayant partagé un moment de vie avec Lee à la fin de la seconde guerre mondiale. Ensemble, ils vont aller sur la ligne de front et plus loin encore, découvrant les villes après les bombardements, la population derrière la victoire des uns et la défaite des autres.
Lee voit le monde à travers son Rollei, et son regard est sans fard. La vérité nue.
Mais Lee court également après un idéal amoureux, une passion plus forte que la vie, qui ébranle et fait ressentir fort. Car Lee ne veut pas la tiédeur de l'habitude. Alors Lee tâtonne... cherche... multiplie les rencontres à la recherche de cette passion qui exulte la création, le sentiment, la vie !
J'ai adoré ce livre... j'en sors émue et chamboulée, imprégnée par ces mots.
A lire, indéniablement.
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La vie de Lee Miller romancée par Marc Lambron, depuis 1925 à New York jusqu'en Allemagne en 1945. Un torrent d'événements que Marc Lambron déverse à sa manière, que tous n'aiment pas. Moi, si.
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Je suis mitigée par ce roman. J'en ai aimé de grands bouts et j'en ai trouvé d'autres d'une longueur endormante.
Il s'agit d'une oeuvre de fiction retraçant la réelle vie de Lee Miller, photographe en temps de guerre, femme libre et indépendante pour son temps et modèle pour le réputé photographe et réalisateur Man Ray. le côté historique du roman est très intéressant.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
(En Autriche)
- Vous chercherez, répondit Agata. Les coupables ne manquent pas. Il y avait un monde, et il n'est plus. Vous savez, j'ai encore connu ce monde-là dans mon enfance (...) J'ai entendu ma nurse demander à ma mère "lequel de vos enfants vous accompagnera en promenade ?", et ma mère répondre : "Celui qui va avec ma robe bleue".
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Chacun se croit toute sa vie appelé devant le tribunal de sa propre enfance, et cela aussi est superflu. Nous perdons beaucoup de temps à ne pas nous savoir innocents, à ne pas exempter les autres de notre pesanteur.
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Tu fuyais cette mort vivante que les photographes avaient infligée à ta jeunesse, tu avais été cette ombre qu'ils voyaient apparaître sur la plaque, fille de l'eau renaissant dans le temps arrêté. Mais pour moi ton corps vivait dans sa saveur, son mouvement, non plus le reflet d'un passé, mais l'éternité d'un instant arraché aux images où le temps t'avait emprisonnée. En te serrant contre moi, je sentais la houle d'une vie traquée battre contre la mienne, et le temps s'arrêtait dans la certitude d'avoir trouvé enfin ce pour quoi j'étais là.
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En avançant, on découvrait ce qui avait ralenti le convoi. Une file de charrettes avançait sur la route, certaines attelées, d'autres tirées à bras. On y avait empilé des meubles, des chiffons, des ustensiles disparates, des ballots de linge. C'étaient des familles allemandes en plein exode. Une odeur de poussière montait de ces équipages où l'on distinguait les têtes maigres des enfants, terrifiés parce qu'ils sentaient que leurs parents avaient peur. Je songeai une seconde aux affiches que j'avais vues en Allemagne, dénonçant les tueries des nègres américains dans la France du juif de Gaulle. Ces fuyards devaient croire leur dernière heure arrivée, étripés par des Porto-Ricains à machette, hachés menu par des sauvages de Harlem. On ne voyait en longeant cette colonne de fortune que des visages vaincus, des regards baissés. Douze années durant, ils avaient vécu prisonniers d'un monde qui récusait le monde, qui ne pouvait voir en l'autre qu'un esclave ou un monstre. Pour ces enfants, j'étais le vampire, le Blutsauger. Vampire aussi le caporal noir, vampire la femme au Rolleiflex. A cet instant-là, sur cette route, je les ai plaints d'avoir mis cet effroi dans le regard de leurs enfants. Ils ne leur avaient même pas transmis la haine, ils leur avaient seulement appris la peur.
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Je crois que la guerre abat ou rachète. Elle pousse les abjects plus bas qu'eux-mêmes ; elle révèle aux valeureux leur courage bien au-delà de ce qu'ils pouvaient imaginer.
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Vidéo de Marc Lambron
L'intervention de Marc Lambron lors du Meeting de solidarité avec les résistants de Kiev et le président-courage Volodymyr Zelensky organisé par La Règle du jeu, le mardi 1er mars 2022, au Théâtre Antoine à Paris.
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