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Citations sur Les marécages (72)

Je l'avais déjà rencontré une fois, un jour où j'étais malade, et il m'avait donné un médicament en flacon dont le goût m'avait fait penser qu'il devait sortir tout droit du cul d'une mule.
(p. 88)
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C’est facile de haïr, Harry. C’est facile de dire que les Noirs sont responsables de tout, mais la vie n’est pas aussi simple. En tant que constable, j’ai rencontré les pires êtres humains qui existent, chez les Blancs comme chez les Noirs. La couleur de la peau n’a rien à voir avec la méchanceté. Ni avec la bonté. Rappelle-toi ça.
Chapitre 11
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Une tornade est un événement horrible et fascinant à la fois. On voit d’abord un énorme nuage noir, puis une queue lui pousse, qui descend jusqu’au sol. Dès qu’elle le touche, elle commence à hurler et à ravager la terre.
Chapitre 8
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Quand le printemps arriva, papa sembla aller un peu mieux. Il attaqua les plantations, exactement comme d'habitude, mais il n'évoqua pas les récoltes ; il ne discutait presque plus avec maman….
Il passait beaucoup de temps dans sa chambre. Il prenait la plupart de ses repas seul - quand il mangeait. Il parlait, mais ses paroles étaient sèches et froissées, comme des feuilles mortes. S'il nous voyait arriver alors qu'il était assis dehors, il se levait et s'éloignait, comme si on l'avait surpris en train de faire quelque chose de gênant.
La maison changea. Il ne m'était jamais venu à l'idée avant cela qu'une maison était une espèce de corps et que, comme lui, l'esprit qui l'habitait la gardait en un seul morceau. Et si nous, la famille, nous étions cet esprit, une partie de nous, une énorme partie de nous, était bien mal en point.
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Finalement, les éléments se calmèrent. (…) Le soir, la besace charbonneuse qui contenait le ciel s’ouvrit enfin et les étoiles s’en échappèrent. D’un bout à l’autre des cieux de velours noirs, elles brillèrent comme les yeux d’une multitude d’animaux effrayés.
Chapitre 20
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[autopsie, années 1930]
- [...] je dirais qu'elle a été violée. Son sexe est tout déchiré, donc elle a été forcée. Une fois que le gars a eu terminé, il l'a encore découpée un moment. Elle était toujours vivante. Et son clitoris a disparu.
- Son quoi ? demanda mon père.
- Son clitoris. C'est une partie du sexe féminin. Quand on le frotte, sur une femme vivante, ça l'excite vraiment.
- Ah ouais ? fit papa.
- Ouais. C'est un minuscule bout de chair qui roule sous votre pouce ou sous vos doigts. C'est un truc que tout homme devrait connaître, si vous comprenez ce que je veux dire.
Papa hocha de nouveau la tête, comme s'il réfléchissait à un grand mystère - ou plutôt à une information élémentaire qui, d'une façon ou d'une autre, lui avait été refusée. Je me promis, moi aussi, de m'en souvenir, même si, à ce moment-là [treize ans], je n'étais pas certain d'en avoir besoin un jour.
(p. 104-105)
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Et il s'éloigna pour servir une grosse Noire vêtue d'une robe faite de sacs de farine teints à la maison et coiffée d'un chapeau en carton piqué de fleurs en papier colorées.
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Avec papa, ce n'était pas aussi rigolo, parce qu'il s'arrangeait pour faire tourner systématiquement la conversation sur la façon dont j'étais censé vivre ma vie et pour me faire des leçons sur ceci ou cela. J'avais l'impression que je savais déjà tout ça et qu'il aurait pu aussi bien économiser sa salive. J'avais appris que le mieux dans ce cas, c'était de faire semblant d'être intéressé jusqu'à ce qu'il se fatigue tout seul.
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- C'est le seul qui pourrait, en effet, mais probablement qu'il s'en gardera. Il n'a personne à ses côtés. Ils l'écraseront, mon garçon. Le mieux, c'est que la vie continue et qu'on oublie tout ça.
- Vous ne voulez pas qu'on attrape le coupable ?
- On ne l'attrapera pas. Tu peux en être sûr. Les miens ne sont que des fétus de paille, fiston. Le vent les emporte et personne ne s'en soucie. Pour subir les foudres de la loi, il aurait fallu que ce meurtrier s'attaque à un Blanc.
- Ce n'est pas juste, dis-je.
- Ne crie pas ça sur les toits, ou sinon les gars du Klan te rendront visite.
- Mon père les chasserait.
Elle ricana.
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Puis mémée annonça qu'on devait rentrer. Miss Maggie mit le reste des pâtisseries dans un moule métallique qu'elle emballa dans du papier marron.
« - Comme ça, il faudra me rapporter mon moule, déclara-t-elle. Je pourrai sans doute supporter votre compagnie. J'apprécie ma vieille mule, mais elle ne dit pas grand-chose.
- Un peu comme certains hommes que j'ai connus, approuva mémée. »
Miss Maggie laissa échapper un petit rire. On ramassa les tartes, on la salua et nous voilà partis.
(p. 236)
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