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Critique de jeranjou


Mettez-vous dans la peau d'un enfant à la recherche d'un tueur en série !

Si vous n'avez jamais lu cet auteur américain, J. R. Lansdale, deux genres de romans s'offrent à vous.

Vous adorez le genre désopilant, déjanté et un peu vulgaire. Foncez tout droit vers les aventures des deux personnages Hap, le blanc hétéro et Leonard le noir homo, dans « L'arbre à bouteilles », « Tape-cul » ou autre « Bad Chili » par exemple.

Vous préférez les polars plus classiques ! Outre « Juillet de sang » qui tient la route, je vous entraine vers «Les Marécages», dont le récit se déroule dans les années 1930, sur fond de racisme anti noir encore très fort à cette époque aux Etats-Unis.

En lisant ce récit, j'ai tout de suite pensé au roman de C. J. Box « Meurtres en bleu marine » qui mettait en scène deux enfants, Annie et son frère William, témoins d'un meurtre également.

Dans «Les Marécages», Lansdale place le narrateur dans la peau du fils du shérif Harry de la petite ville de Pearl Creek, dans l'East Texas. Ainsi, Harry et sa petite soeur Tom vont devenir les héros de ce récit se déroulant près d'une rivière « la Sabine », lieu inhospitalier où un serial killer va sévir durant des mois.

Des jeunes femmes, souvent des prostituées noires, vont être torturées, ligotées et assassinées dans ces marécages. Mais qui est donc ce tueur fou ?
Le père d'Harry va donc enquêter sur ces affaires de meurtres afin d'identifier le meurtrier sachant qu'un mystérieux Homme-Chèvre se cache également depuis des années dans Les Marécages. A vous de deviner qui assassine toutes ce femmes à Pearl Creek !

A travers ce roman, j'ai bien aimé la manière avec laquelle Lansdale dénonce le traitement subi par les noirs à cette époque. Certains passages du livre sont très prenants comme la description de l'autopsie d'une victime faite par Harry à travers un trou de souris sur le toit du bâtiment. En outre, l'arrivée inattendue de cette grand-mère a relancé l'action dans la seconde partie du roman qui commençait à s'essouffler.

Pour les bémols, j'ai été un peu déçu par la lenteur du récit par moment, et l'enchainement des découvertes trop répétitives à mon gout. Il faut donc être en totale empathie avec le jeune narrateur pour profiter pleinement de ce polar, ce que je n'ai pas réussi à accomplir totalement.

Pour conclure, j'ai donc préféré les road trip déjantés de Hap Collins et Léonard Pine plutôt que «Les Marécages» même si ce roman peut plaire à un large public fan de paranormal ou d'histoires un peu fantastiques.

Dans le même genre mais en plus loufoque, « La bouffe est chouette à Fatchakulla » propose également le même genre de phénomène paranormal près de marécages en bord de rivière. Amateurs du genre, précipitez-vous !

PS : note de 3.5.
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