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A la lecture du thème du roman, des jumelles attachées par le crâne naissant pendant une tornade , on aurait pu s'attendre à une histoire de freaks ou pour le moins au long récit désespéré de leur calvaire.
Mais ce roman surprenant, sans le moindre soupçon de voyeurise ou de mièvrerie, réussit le tour de force de présenter aux lecteurs l'histoire sans histoire de deux soeurs qui ont juste la particularité d'être craniopages.
Dans une petite ville du sud de l'Ontario, les jumelles sont rapidement abandonnées par leur très jeune mère et adoptées par Lovey et Stash, une infirmière et un ouvrier d'abattoir, qui les élève de la manière la plus normale possible en choisissant de ne pas se focaliser sur leur handicap. L'accent est donc mis constamment sur ce qu'elles sont capables de faire et non sur les difficultés.
Leur mère adoptive, tante Lovey, leur dit : " Vous avez de la chance d'être vous… Vous les filles, vous êtes remarquables. La plupart des gens ne peuvent pas dire ça."
Alors qu'elles vont fêter leurs 30 ans et devenir les jumelles attachées par la tête les plus âgées, Rose décide d'écrire son autobiographie.
Elle est la plus indépendante des deux soeurs puisqu'elle est capable de marcher et qu'elle porte sa soeur plus petite. Elle va donc entreprendre le récit de son enfance, partager les informations médicales sur leur situation et les principaux événements de leur enfance.
Lori Lansens choisit alors de donner la parole à sa soeur Ruby qui va jeter plus succinctement quelques lignes sur le papier et donner une version suffisamment différente pour attiser la curiosité des lecteurs.
Cependant, ce va-et-vient entre deux paroles n'intervient pas pour semer la discorde ou appuyer sur des points douloureux, mais simplement pour révéler deux personnalités distinctes mais très complices.
Cette autobiographie fictive qui valorise toutes sortes de sentiments positifs n'a en fait rien de fade alors même que le récit du quotidien ne présente aucun événement spectaculaire. Sans doute parce que l'auteure maîtrise sa narration et qu'elle a choisi des personnages suffisamment atypiques pour éviter la surenchère.
La particularité de ce roman est la bienveillance toute en délicatesse qui en émane. N'étant pas une lectrice de littérature feel - good, je ne peux juger si ce roman en est le représentant, mais si c'est le cas, je reconnais qu'effectivement cette littérature fait du bien.
Critique de Sofiert
A la lecture du thème du roman, des jumelles attachées par le crâne naissant pendant une tornade , on aurait pu s'attendre à une histoire de freaks ou pour le moins au long récit désespéré de leur calvaire.
Mais ce roman surprenant, sans le moindre soupçon de voyeurise ou de mièvrerie, réussit le tour de force de présenter aux lecteurs l'histoire sans histoire de deux soeurs qui ont juste la particularité d'être craniopages.
Dans une petite ville du sud de l'Ontario, les jumelles sont rapidement abandonnées par leur très jeune mère et adoptées par Lovey et Stash, une infirmière et un ouvrier d'abattoir, qui les élève de la manière la plus normale possible en choisissant de ne pas se focaliser sur leur handicap. L'accent est donc mis constamment sur ce qu'elles sont capables de faire et non sur les difficultés.
Leur mère adoptive, tante Lovey, leur dit : " Vous avez de la chance d'être vous… Vous les filles, vous êtes remarquables. La plupart des gens ne peuvent pas dire ça."
Alors qu'elles vont fêter leurs 30 ans et devenir les jumelles attachées par la tête les plus âgées, Rose décide d'écrire son autobiographie.
Elle est la plus indépendante des deux soeurs puisqu'elle est capable de marcher et qu'elle porte sa soeur plus petite. Elle va donc entreprendre le récit de son enfance, partager les informations médicales sur leur situation et les principaux événements de leur enfance.
Lori Lansens choisit alors de donner la parole à sa soeur Ruby qui va jeter plus succinctement quelques lignes sur le papier et donner une version suffisamment différente pour attiser la curiosité des lecteurs.
Cependant, ce va-et-vient entre deux paroles n'intervient pas pour semer la discorde ou appuyer sur des points douloureux, mais simplement pour révéler deux personnalités distinctes mais très complices.
Cette autobiographie fictive qui valorise toutes sortes de sentiments positifs n'a en fait rien de fade alors même que le récit du quotidien ne présente aucun événement spectaculaire. Sans doute parce que l'auteure maîtrise sa narration et qu'elle a choisi des personnages suffisamment atypiques pour éviter la surenchère.
La particularité de ce roman est la bienveillance toute en délicatesse qui en émane. N'étant pas une lectrice de littérature feel - good, je ne peux juger si ce roman en est le représentant, mais si c'est le cas, je reconnais qu'effectivement cette littérature fait du bien.
