AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les filles (26)

N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace.
Commenter  J’apprécie          70
Je n’ai jamais regardé ma sœur dans les yeux. Je n’ai jamais pris mon bain toute seule. Je n’ai jamais tendu les bras vers une lune ensorceleuse, la nuit, les pieds dans l’herbe. Je ne suis jamais allée aux toilettes dans un avion. Je n’ai jamais porté de chapeau. On ne m’a jamais embrassée comme ça. Je n’ai jamais conduit une voiture. Ni dormi d’une seule traite du soir au matin. Je n’ai jamais eu un entretien en privé. Je n’ai jamais marché en solitaire. Jamais grimpé dans un arbre. Je ne me suis jamais perdue dans une foule. Tant de choses ne me sont pas arrivées et pourtant j’ai été aimée, ô combien aimée. Et si l’occasion m’en était donnée, je vivrais mille vies comme celle que j’ai vécue pour être aimée de façon aussi absolue
Commenter  J’apprécie          50
Elle a voulu savoir quel regard je posais sur ma vie. La voyais-je comme une succession de drames mineurs, de récits à l’intérieur d’une histoire plus vaste, ou comme un long récit continu, soutenu par une intrigue pleine de suspense ? Je n’ai jamais considéré ma vie dans son ensemble. En tout cas, je ne la conçois pas comme une succession de petits récits. Ni comme un suspense, même si, en un sens, elle en est un, j’imagine. Comme celle de tout le monde, en réalité. Je vis ma vie, c’est tout. J’évite de m’appesantir sur le passé. Je ne m’en fais pas pour l’avenir. J’essaie juste d’être en paix avec moi-même à chaque instant qui passe.
Commenter  J’apprécie          40
Il n’était plus que l’ombre de l’homme que nous avions laisser à Leaford. Il avait l’air vieux. Et desséché. Je priais pour qu’il pleuve. P. 257
Commenter  J’apprécie          30
Ma sœur et moi avions l’habitude de la partie de ping-pong que jouaient les yeux de ceux qui nous voient pour la première fois : certaines personnes fixent l’endroit où nos têtes sont soudées, mais la plupart vont d’un visage à l’autre. La première fois, les plus raffinés – nous en avons rencontré très peu, et toujours à Toronto – font comme si notre situation n’était ni choquante ni même très surprenante. Comme s’ils connaissaient des dizaines de jumeaux craniopages et qu’ils avaient eu leur dentiste craniopage à dîner le week-end précédent. Ils établissent aussitôt le contact visuel avec nous. Et ils ne posent jamais de questions personnelles. (Les personnes raffinées sont les pires).
Commenter  J’apprécie          30
Le professeur de sciences avait affirmé que l'énergie ne pouvait être ni créée ni détruite. J'en avais eu la chair de poule. Et j'ai encore la chair de poule quand je pense à l'énergie parce que, à mon avis, c'est la définition même de la réincarnation. Je pense que nos âmes sont faites d'énergie et que notre mort ne les détruit pas. Elles gardent des souvenirs d'autres vies, mais les souvenirs sont verrouillés dans une armoire. De temps en temps, par accident, on ouvre cette armoire et des objets en tombent - les visions et les impressions de déjà-vu.
Commenter  J’apprécie          30
A Toronto, on ne voit pas les étoiles. Raison suffisante pour ne pas y habiter. On lève les yeux. Pas d’étincelles. Pas d’éclats. Pas de scintillements. Les traînées laissées par les avions à réaction n’exaucent pas aussi bien les vœux. Et quand on est en quête d’inspiration poétique, on se rend vite compte que rien ne rime avec « hélicoptère ».
Commenter  J’apprécie          30
Tante Lovey était d’avis que les gens ordinaires vivaient tous une vie extraordinaire. Seulement, ils ne s’en rendaient pas compte Un jour, elle avait lu sur un autocollant de pare-chocs : « Dieu est dans les détails ».
Commenter  J’apprécie          30
Un jour, après la messe, tante Lovey demanda au père Pardo, comme elle l’avait déjà fait à maintes reprises, de fixer la date de notre baptême.
Le vieux prêtre hésita, mécontent d’avoir à souligner ce qui sautait pourtant aux yeux.
- Il ne m’appartient pas de juger. Mais certains paroissiens plus âgés … Quelques paroissiens plus âgés sont d’avis qu’elle…
Il nous jeta un coup d’œil, à Ruby et à moi, en train de gigoter dans le landau surdimensionné.
- …est…Il vaudrait mieux attendre l’intervention chirurgicale, dit-il en tapotant le bras de tante Lovey.
Tante Lovey informa le père Pardo qu’il n’y aurait pas d’intervention, qu’il n’y avait pas d’intervention possible, peu importe ce qu’il pouvait penser ou les rumeurs qu’il avait entendues.
- Nous en reparlerons, mon père. Je suis convaincue que vous verrez que mes filles sont parfaites. Après tout, c’est Dieu qui les a faites.
- Les défécations sont aussi l’œuvre de Dieu, mais il ne me viendrait pas à l’idée d’en baptiser une.
Commenter  J’apprécie          30
Fixant les yeux de Lovey, il prit son accent du dimanche et dit d'une voix hésitante :
- Je penser que Dieu vouloir nous ensemble.
Lovey fut frappée par la familiarité qu'elle lut dans ses yeux. Jamais un homme ne l'avait abordée en invoquant Dieu.
- Vous sentez l'alcool, dit-elle sur un ton neutre.
Stash, qui comprit le mot, hocha la tête.
- Slivovitz.
Tante Lovey hocha la tête à son tour.
- Pareillement, dit-elle.
- Je être Slovaque, dit-il.
- Enchantée de vous connaître, Slovaque
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (262) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Famille je vous [h]aime

    Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

    chien
    père
    papy
    bébé

    10 questions
    1429 lecteurs ont répondu
    Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}