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Critique de jmb33320


Kirkenesferda. C'est un des mots qui revient le plus souvent dans les cinq parties de ce long roman tout à fait étrange, qui pose beaucoup de questions et ne répond avec certitude à aucune. Bref, pareil à nul autre. A l'origine ce nom désigne un groupe de scientifiques réunis par les hasards de la guerre dans un camp de travail situé tout au nord de la Norvège, près du cercle arctique.

Ces savants (physiciens pour beaucoup d'entre eux) décident de créer une sorte de performance/happening où des créations mécaniques joueront un grand rôle. Ce sera de l'art pour l'art car ils ne sont pas du tout intéressés par l'aspect public de ces représentations, d'ailleurs risquées car faisant appel à des techniques dangereuses. Ces créations se distinguent par leur caractère éphémère mais sont soigneusement documentées. le roman contient d'ailleurs des photos, schémas pour renforcer cet effet de vérité.

Ce seront les parents caucasiens de Radar, un bébé à la peau noire né en 1975, qui seront invités dans cet endroit, avec la promesse qu'une technique pourrait permettre à cet enfant de perdre sa pigmentation. Ce personnage de Radar, nous le retrouverons dans trois des cinq parties de ce roman qui se veut total. La seconde partie nous fera vivre les horreurs de la guerre en ex-Yougoslavie dans les années 1990, la quatrième nous emmènera au Cambodge et au Viêtnam et culminera avec les massacres des Khmers Rouges.

Enfin dans la dernière partie, qui se situe en Afrique, principalement au long du fleuve Congo, nous retrouverons Radar. Les circonstances (la disparition de son père) ont fait qu'il a été enrôlé par Kirkenesferda. Avec deux autres membres, il embarquera pour un voyage risqué, avec pour thème de cette performance « La Conférence des Oiseaux », le long poème mystique d'Attar.

J'ai été vivement pris par ce roman touffu car il part vraiment, vraiment ! , dans tous les sens. Il faut totalement accepter de se faire balader par le talent de conteur de Reif Larsen. Et surtout être bien conscient qu'il n'y a aucune garantie que les questions qu'on peut se poser trouvent finalement réponse ! Il n'est pas interdit non plus de penser que la fin est bien abrupte.
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