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Critique de POY1


Le Diable dans la ville blanche est un double essai historique. Il rapporte la manière dont a été organisée la construction et le fonctionnement de l'Exposition universelle de Chicago en 1893 mais aussi les actions du premier tueur en série connu des Etats-Unis qui a sévit pendant cet évènement mondial.

Pour ce qui concerne l'Exposition, Erik Larson montre quel défi cela représentait pour Chicago. Ville sombre, ville sale de la fin du XIXème siècle à qui a été donné l'organisation pour les Etats-Unis de cette foire au progrès et à la science et qui devait commémorer la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, quatre cents ans avant.

Chicago n'avait aucun atout. Pourtant, il fallait faire mieux que les Français qui avaient réussi la leur avec notamment la prouesse industrielle d'Eiffel avec sa tour. C'est donc l'architecte Burnam qui a eu l'insigne honneur mais aussi la témérité de relever le défi. Il y réussit même si la fin a été gâchée par l'assassinat du maire par un déséquilibré. L'Exposition de Chicago fut une passation de relais entre l'Europe, qui s'effondrera lors du premier conflit mondial, et des Etats-Unis, qui prendront le pouvoir.

Et puis encapsulé dans ce récit, l'auteur revient sur les meurtres de H.H Holmes, de son vrai nom Webster, et qui assassinera au moins une dizaine de personnes mais qui sont probablement plus nombreuses. Profitant de l'agitation de l'Exposition, il fera disparaitre principalement des jeunes femmes. L'Amérique découvrira ainsi ce que les aliénistes de l'époque n'appelaient pas encore des psychopathes.

Je confesse que cette double lecture qui mélange deux sujets, bien que liés temporellement, a entraîné ma déception. Je pensais découvrir un roman sur le tueur en série, alors que c'est avant tout la description de la préparation et du déroulement de l'Exposition, par trop de détails, qui prend le dessus. Ce sont deux thèmes intéressants mais qui auraient mérité d'être traités séparément. C'est dommage. Cela explique ainsi mon avis sur ce livre.
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