Il plonge, il plonge,
le plongeur de
Stéphane Larue, mais à part ça ? Il boit, il joue, il se désespère de lui-même et pis c'est tout ! Et ce pendant presque 500 pages, ce qui est un brin longuet…
OK, il est malade, et loin de moi l'idée de dénigrer la pathologie addictive qui le ronge. Violemment accro aux vidéos-jackpots qui pullulent dans tous les bars de Montréal, Stéphane tente à la fois de poursuivre ses études de graphisme, de faire bonne figure dans son boulot dantesque de plongeur à La Trattoria et d'échapper à ses débiteurs en tous genres à qui il doit les billets qu'il a immanquablement quêtés et glissés dans les machines. En gagnant, parfois ; mais en perdant tout, la plupart du temps.
Son entrée dans la comédie humaine en vase clos que représentent les cuisines de la Trattoria, ses virées nocturnes de bar en bar et de cuite en cuite, ses pseudos remords de lendemains de beuverie, ses petites et grandes trahisons amicales et familiales, vont l'amener à un moment charnière : couler ou rebondir. Encore faut-il pour cela le coup de pouce, le déclic, l'ami.
Tout cela m'a semblé un peu maigre et souvent convenu. Je n'ai rien contre les contenus lents, bien au contraire, dès lors qu'ils permettent le développement d'une pensée, d'une réflexion, d'un raisonnement qui finit par prendre sens. Je ne l'ai pas trouvé ici ou – c'est fort possible - il m'aura échappé. Comme toujours, je suis allé au bout, mais sans passion, ni empathie aucune pour Stéphane et sa bande de déjantés. Livre générationnel ai-je lu quelque part ? Ça doit être ça alors, une question de génération…