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Citations sur Gueule d'ange, tome 1 : Alice (14)

- T'as quel âge ?
- Question suivante.
- T'es si vieille que ça ?
- Et plus encore.
- Une vieille sorcière cachée dans un corps de fée ?
- Ou une vieille fée cachée dans un corps de jeune sorcière ?
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Il me prend son téléphone des mains.
- Tu sais, ces petits joujoux modernes, ils sont terriblement efficaces pour rendre l'homme solitaire. Aujourd'hui, chacun est dans sa bulle, devant sa télé, son ordinateur, sa tablette... Ca envahit même les écoles ces machins-là. La société de consommation va mal. On va finir dans Wall-E, et tout le monde s'en fout.
Je le regarde, ébahie. Je réalise alors que ce mec a coupé deux fois son portable, parce que j'étais là, c'est rare ça.
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Je pousse un soupir et rejoins les autres, en me demandant pourquoi nous, les femmes, sommes si compliquées quand on est amoureuses, et avons toujours besoin de nous poser dix mille questions, surtout celles dont les réponses nous feront souffrir inutilement. C'est fatigant.
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« Non… Ma gueule d’ange ne se concentre pas, il vit la musique ! Il est elle… Elle est lui… Une symbiose parfaite et absolue, suspendant le temps et faisant oublier le reste du monde. Je retiens mon souffle et mes larmes, complètement envoûtée par l’homme devant moi, jusqu’à ce que, d’un geste sûr et non dénué d’élégance, les crins caressent les cordes une ultime fois. « S’ensuit un long silence que ni Fred ni moi ne semblons vouloir briser. »
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[Fred]

— Donc pour vous, juste un baiser, c’est déjà trop ?
Il me regarde dubitatif.
— Ouais… Je crois que si un mec touche à ses lèvres, je l’expédie direct au cimetière. Le mec, hein !
— Mais Flavia ? Tu lui pardonnerais ?
— Je crois que oui, mais elle, je sais que non. Et puis, on a prononcé des vœux, pour elle, c’est sacré. Et elle est italienne, je te rappelle.
— Mais tu pourrais… Enfin si tu te fermes ta gueule cette fois-ci, tu pourrais en embrasser une autre ? Sans t’en vouloir ensuite ?
Il a réellement l’air surpris de mes questions. Il réfléchit avant de me répondre franchement.
— Non, je pourrais pas. Quand on aime quelqu’un, Fred, je pense pas qu’on puisse tromper la personne sans ressentir de la culpabilité. Ou alors, c’est qu’on n’est pas vraiment amoureux. Même si c’est juste un baiser.
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Fred se lève à nouveau et recule de quelques pas. Il sort son iPhone de sa poche arrière, lui jette un bref regard, puis le remet en place. D’une voix désinvolte, il me balance :
— Mais en fait, mon activité principale, c’est la musique.
À ces mots, une petite ampoule s’allume à nouveau au fin fond de mon cerveau, mais si lointaine, que je n’en fais pas cas sur le moment.
— C’est-à-dire ? Tu fais quoi dans la musique ?
Fred me jette un air amusé. Quoi ? Qu’ai-je encore dit de drôle ? Il finit par répondre :
— Je joue dans un groupe.
Ma petite ampoule tente de s’éclairer plus fort, mais je reste toujours de marbre. Bon, il est musicien, très bien. Je comprends mieux le look et son côté hyper-cool-je-suis-ami-avec-tout-le-monde.
Son groupe est-il assez connu dans la région pour que les quidams dans la rue le reconnaissent ? C’est peut-être pour ça que la réaction des badauds, hier, était si particulière. Et celle de la secrétaire... Et la Dresse Michel... Et Johanna...
Je n’y connais tellement rien en musique. Mais vu que j’ai l’air de l’amuser, autant continuer sur la voie de l’ignorance :
— Et vous faites quel genre de musique, toi et ton groupe ?
— Genre rock.
Évidemment...
Il continue de me dévisager avec un petit air amusé sur sa figure de
Don Juan, c’est insupportable. Puis, tout à coup, il se met à rire. Là, ça devient franchement vexant.
Il se passe la main dans les cheveux en tentant de calmer son rire nerveux. Et si je l’avais déjà vu dans un magazine ou un journal local ? Ça doit être ça. Il me dit vraiment quelque chose, mais ça ne me revient absolument pas.
Son groupe et lui commencent probablement à percer dans la région et un journaliste a dû faire un petit reportage sur eux. En attendant, son attitude commence à m’échauffer les oreilles.
— Y a quoi de drôle ?
Face à ma mauvaise humeur soudaine, il se calme aussitôt en prenant un air contrit.
— Je suis désolé Alice, je voulais pas... Je riais pas de toi, crois-moi.
Il revient vers le tabouret, se rassoit, puis se penche vers moi.
Il est à nouveau si près de mon visage que son doux parfum revient
hanter mes narines. Ses yeux étincellent d’une lumière nouvelle, lorsqu’il passe une main le long de mon visage en murmurant :
— Demoiselle, tu peux pas deviner à quel point je suis heureux d’avoir fait ta connaissance !
Ben voilà autre chose ! Mon estomac se contracte violemment. Il joue à quoi là ?
— Je me sens bien avec toi, tout est... si simple.
Je ne comprends rien et je suis incapable de répondre quoi que ce soit. Mon ampoule continue de clignoter, mais je préfère l’ignorer en me noyant dans le regard vert qui me fait face. Mon cerveau se branche sur un mode automatique ; je ne réfléchis plus, ne pense plus, je ne suis qu’un corps exacerbé par toutes les tentations qui l’entourent : l’odeur, la vue, le toucher...
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« Qu’est-ce que je veux ? Il faut que je la revoie. Elle ne jouait pas, c’est sûr. Elle m’a détaillé avec un regard sincère, s’intéressant à moi pour ce que je suis, pas à Lui. Rien que pour ça, peut-être, ça vaut le coup de la revoir, juste une fois. »
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— Pourquoi tu pleures ?
Parce que je t’aime, gueule d’ange. Mais je ne parviens pas à l’avouer, alors je laisse les sanglots sortir.
— Alice, je voulais pas te blesser, je suis désolé.
— Non, c’est juste que… tu me jettes tout ça d’un coup, ton passé, ce que tu ressens et…
— Je t’ai dit que ma vie est compliquée. Il est encore temps de partir, si tu le souhaites.
— Tu veux que je parte ?
Il me regarde gravement et finit par secouer la tête.
— Non.
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- Dans ce cas, pourquoi moi ?
Son visage se rapproche de moi, il pose son front contre le mien et me caresse la joue. Sa voix n'est plus qu'un murmure.
J'aimerais bien le comprendre, Alice. Mais j’y parviens pas. J'aime ta présence, j'aime t'avoir près de moi. Et ça me fait peur.
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Non d'une pipe, c'est complètement ça ! Je suis Phèdre, il est mon Hippolyte. Mais j'espère que mon histoire à moi aura un happy end.
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