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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
🚋🚃Un homme, deux univers... un voyage initiatique.🚋🚃


Swann Delva, étudiant de philosophie à la Sorbonne est passionnée par ce domaine. La maîtrise des textes, des pensées d'autres penseurs sont aisées pour ce jeune homme. Seulement, la philosophie est certes passionnante, elle ne paie pas les factures. Afin de pallier à ce problème, Swann décroche un travail de guichetier dans le métro de Paris, à la station Gare du Nord. Pour n'importe qui, ce genre de travail ne poserait pas problème... mais pour Swann qui est sujet à des TOC comportementaux, qui craint les contacts avec les autres, qui est peu sociable, c'est une vraie plaie. Un jour, son chef, Pierre lui fait découvrir les secrets du métro en le conduisant dans une station désaffectée. Pour Swann, cet univers hors norme l'attire et ses recherches l'amènent à faire des recherches sur d'autres stations fantômes. L'une d'elles attire particulièrement son attention, n'étant reliée à aucune ligne : Haxo.
Après des recherches, Swann découvre enfin Haxo et son quai de gare où ne stationne qu'un train. Il s'y installe, s'y endort et se retrouve à Samarra au XIXe siècle en tant que Messager Boussouf. Conduit auprès du Calife, celui-ci lui offre les honneurs, les richesses du palais en échange d'une réponse à une question : y a-t-il quelque chose après la mort ?



Un métro pour Samarra avait de suite attiré mon attention par son résumé. Au final, je suis ravie de ma lecture et des moments partagés à suivre l'évolution de Swann dans son voyage initiatique. le roman fait des aller-retour entre Paris et Samarra où notre héros est complètement différent. À Paris, Swann est introverti, peu sociable, peu communicant. Sa vie se résume à analyser les pensées de grands philosophes entre eux, mais, il est incapable de penser par lui-même. D'ailleurs, son maître de thèse lui fait cette réflexion. Côté relation amoureuse, c'est le néant : sa mère a bien tenté de jouer les entremetteuses, Swann se comporte comme un goujat arrogant.
Sa découverte de Samarra lui donne une situation sociale digne de sa personne selon lui. Son comportement devient encore plus arrogant, persuadé d'être indispensable, d'être l'élu qu'attend le Calife. Il s'éprend d'Inès l'astrologue, et tente même des phases de séduction (lui qui était incapable de parler à une femme dans son univers). La mise en concurrence avec un concurrent, Balinad Tiwana, alchimiste fait ressortir des traits de personnalité plus machiavélique.


Isabelle de Lassence nous propose un roman poético-philosophique captivant. le voyage est déroutant entre les couloirs obscurs et sales du métro et, a contrario la luminosité et les couleurs de Samarra. D'ailleurs, la couverture retranscrit parfaitement cette sensation. le lecteur suit les pérégrinations de Swann, obnubilé par son rêve de grandeur qu'il en oublie de vivre tout simplement sa vie. Cette possibilité pour lui de toucher du doigt son rêve de reconnaissance lui permet de prendre conscience de qui il est.


😊Un grand merci aux Éditions Hachette pour cet envoi dans le cadre de Masse Critique.😊
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J'ai aimé, surtout au début, suivre les aventures souterraines de Swann Delva, philosophe qui vient d'être admis à la Sorbonne, grâce à une bourse d'étude. Il faut bien ouvrir les portes de l'illustre établissement à des étudiants, méritants, mais dont les familles ne sont pas fortunées, loin de là.

Seulement, une bourse c'est bien mais c'est loin d'être suffisant pour vivre alors il réussit à se faire embaucher à la RATP, job alimentaire. Il s'ennuie derrière son guichet, jusqu'au jour où son chef lui fait visiter une station désaffectée. Il fait des recherches sur internet sur les stations fantômes et tombe sur Haxo. Là, un wagon étrange qui le propulse en Irak, à Samarra, à la cour du calife. Celui-ci le charge d'une réflexion : y a-t-il une vie après la mort ?

Swann, qui doit son prénom, à une passion de sa mère non pour Marcel Proust, mais pour… Dave, est un jeune homme introverti, rempli de TOC, ayant une relation étrange avec sa mère, hyper-protectrice. Son père a disparu du paysage familial et il n'a qu'un seul ami depuis l'enfance, Eliott, artiste dont les parents sont aisés et ont fait bénéficier de leurs largesses notre ami Swann.

Ce roman décrit le désir de Swann d'être reconnu à sa juste valeur et comme ce n'est guère possible tant à la RATP qu'à la Sorbonne, il s'échappe dans l'Irak du Moyen-Age, où il est de moins en moins bien accueilli à chaque expédition, en compétition avec un homme plutôt douteux, qui pratique l'alchimie, sous l'oeil d'une belle astrologue.

Le voyage de Swann se fait sur 35 jours (trente cinq chapitres, qui proposent chacun, en en-tête, une réflexion des grands philosophes de toutes les époques) et l'aventure commençait bien. Mais, le rythme enlevé du départ amène peu à peu de la lassitude, du fait de la personnalité du héros tout autant que de l'histoire en elle-même.

C'est l'idée d'utiliser « une faille spatio-temporelle » à la manière de Stephen King, avec une réflexion ésotérique accompagnée de pensées philosophiques, qui m'a amenée à choisir cette lecture.

J'ai bien aimé la scène du café philosophique : Swann planche sur son exposé, ne noie dans l'argumentation, mais, envahi par le trac, n'arrive pas à susciter un réel intérêt chez les auditeurs…

C'est le premier roman d'Isabelle de Lassence ; le thème choisi est intéressant, les pensées des philosophes utilisées pour étayer son récit m'ont beaucoup plu, de même que l'allusion aux « Mille et une nuits » ; il lui manque encore un peu de punch pour garder le rythme, et tenir en haleine le lecteur jusqu'à la fin. Un début quand même prometteur alors j'attends le prochain…

Un grand merci à Babelio et aux éditions La Belle Étoile qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Lecture dans le cadre d'une masse critique Babélio que je remercie.

Passionné par la philosophie qu'il étudie, Swann doit tout de même gagner sa vie. Pour subsister, il travaille dans le métro parisien où il consigne ses observations et découvertes dans un petit carnet. Mais de découvertes en curiosité, alors même qu'on lui fait visiter les arrêts et lignes "fantômes", l'une d'elles attire son attention : la station Haxo. Débute alors pour Swann un périple auquel il ne s'attendait pas, se réveillant dans une ville d'Irak, à Samarra où il est conduit auprès du calife. Malgré la situation, l'étonnement, débute une interrogation, un voyage initiatique : y a-t-il une vie après la mort ? le voyage qui débute n'est pas que géographique, mais spirituel et intérieur.

Pour être honnête, les débuts de ma lecture ont été assez fastidieux. Cela n'a pas duré très longtemps, mais je me suis surprise à reposer le livre assez vite après une dizaine de pages, le laisser reposer entre deux lectures, et y revenir. Et à un moment donné, je n'ai plus lâché l'histoire et cette capacité de l'auteur à nous faire voyager et réfléchir. Je ne saurai expliquer ce début de lecture hormis un état personnel non en lien avec le livre. Mais cela veut aussi dire beaucoup sur notre capacité à entrer dans une histoire au moment où on se sent capable de le faire… Cette lecture apaise.

le style d'Isabelle de Lassence est à la fois poétique, philosophique, très centré sur la pensée et pourtant pleine d'humanité. J'ai aimé ces contrastes parfois saisissant entre l'obscurité et l'enfermement du métro mis en parallèle à cette soif de liberté et cette lumière au combien intense lors des voyages de Swann à Samarra. J'ai été séduite par le rythme qui était changeant. Passé mes premières difficultés, je suis entrée avec facilité dans l'histoire, son sens. Il y a eu des passages parfois trop longs et pesant, mais l'enchaînement des chapitres étaient bien construit également : les journées de Swann s'égrènent et l'intrigue s'intensifie.

le personnage de Swann Delva est attachant, imparfait. Il a soif de reconnaissance, mais ne trouvera pas forcément ce qu'il cherche dans la "réalité" temporelle. Il est entier, imparfait, humain, il nous fait réagir et il est plaisant de voir un personnage entier : qualités et défauts. Certains passages nous font bondir, d'autres abreuvent notre propre réflexion. Ce que je peux décrire par les mots "moi, je" définis assez bien Swann : porté sur lui-même et mettant en avant et en position préférentielle sa pensée et son avis. Il n'a pas été pour autant antipathique. Agaçant, mais comme je l'ai souligné plus haut : humain avec ce qu'il peut y avoir de positif ou d'irritant. Assez paradoxal, car d'habitude, ce style de personnage a tendance à me rebuter.

L'ensemble est réussi : un voyage initiatique, un voyage personnel pour Swann, des rencontres atypiques et une aventure qu'on aimerait parfois ne pas voir se terminer. Certains passages sont assez contemplatifs, d'autres, en particulier avec la mère de Swann, sont remplie de bienveillance.
J'aime beaucoup certains films du cinéma contemplatif : certaines scènes peuvent durer quelques minutes alors que très peu de choses se jouent à l'écran. J'ai ressenti quelque chose d'assez similaire : certains passages manquaient de rythme, mais en même temps, ils sont là pour habiller la réflexion.

En bref :

Un voyage initiatique où la réflexion traverse les pages et nous permet de nous questionner nous-même. Des personnages entiers, imparfaits servis par une écriture pleine de poésie et de délicatesse.

Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Swann Delva est un étudiant en philosophie à la Sorbonne, à Paris. Jeune homme introverti et solitaire, il décide de se trouver un petit job d'étudiant pour pouvoir financer ses études. C'est à la RATP, dans le métro parisien, derrière un guichet, qu'il va passer la majeure partie de ses semaines. Un petit boulot comme un autre, qui ne l'enchantait guère. Jusqu'au jour où Philippe, son manager, lui fait visiter une station de métro abandonnée et fermée au public. Cet univers mystérieux attire irrémédiablement Swann, qui décide de mener des enquêtes sur ces stations fantômes, afin d'impression son meilleur ami, en l'y amenant. C'est comme ça que Swann va découvrir Haxo, une station de métro désaffectée, qui a la capacité de transporter le jeune homme dans un univers parallèle et onirique : Samarra, en Irak. Là-bas, Swann ne sera plus la personne qu'il est à Paris, mais sera le Messager Boussouf, conseiller spécifique du grand Calife, celui qui sera à même de répondre à la question de ce dernier : peut-on espérer une vie après la mort ?

Isabelle de Lassence nous embarque dans un monde onirique, qui contraste grandement avec la grisaille parisienne. C'est un véritable voyage initiatique dans le temps que nous faisons aux côtés de notre protagoniste. Comme par magie, on atterrit dans un monde parallèle, à un siècle lointain, où les us et coutumes sont totalement différentes de tout ce que nous connaissons. Déroutant de prime abord, je me suis laissé porté par ce voyage féerique, qui a finit par m'enchanter.

Loin d'être inquiété, Swann se sent au contraire très à l'aise dans ce nouvel univers, doté d'une nouvelle identité, qui lui apporte luxe et gloire à outrance. le contraste entre son moi Parisien et son moi à Samarra est d'ailleurs sans appel : introvertie, timide et solitaire à Paris, il est exubérant, sûr de lui et provocateur à Samarra. Pareil dans le domaine amoureux : alors que sa mère peine à lui trouver une compagne à Paris, il s'éprend d'une jolie jeune femme nommée Inès à Samarra. Plus qu'un voyage dans le temps et bien plus qu'un rêve, c'est une quête identitaire que va mener notre héros. Grâce à ces pérégrinations, il va s'apprivoiser et apprendre à se connaître vraiment.

Son esprit spirituel et philosophique va également être mis à rudes épreuves, puisque le Calife de Samarra souhaite qu'il réponde à sa question de la vie après la mort. Une interrogation philosophique difficile à argumenter, qui va faire travailler les méninges de notre apprenti philosophie, et surtout lui apprendre à penser et réfléchir par lui-même. Swann se transforme et change… après tout, n'est-ce pas cela que l'on appelle grandir ?

L'auteure nous propose un roman poétique et féerique, qui dépayse et étonne. Ajouté à cela une dose de pensée philosophique et de rationalisme, et vous aurez le cocktail parfait pour passer un excellent moment !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Que n'aurais-je sans doute jamais lu cet ouvrage si je ne l'avais pas découvert dans le cadre d'une opération Masse Critique Babelio ? C'est en effet grâce à ce formidable site que j'ai découvert l'existence de ce bouquin, premier roman d'une auteure dont je n'ai pas encore eu vent dans mon petit monde littéraire. Un livre à la couverture envoûtante et au titre intrigant, par lequel je me suis volontiers laissée séduire sans m'attendre au(x) voyage(s) qui m'attendai(en)t alors...

En effet l'auteure nous livre ici un roman tout à la fois déroutant et enivrant, promesse d'un voyage de tous les instants, auquel on ne s'attend décidément pas. Naviguant entre le triste Paris d'aujourd'hui et la belle Samarra d'un autre temps digne des 1001 nuits, le lecteur se laisse gagner par le même émerveillement que celui de notre protagoniste...

Swann. Un étudiant effacé mais un brillant messager. Plus qu'un voyage dans le temps et dans l'espace, c'est aussi à une petite introspection qu'il nous invite. Car s'il a eu une fâcheuse tendance à m'agacer de prime abord, il a su gagner mon estime au fur et à mesure des chapitres, se délestant de son armure et s'ouvrant lui-même à la vie tandis qu'il cherche une réponse à la grande question du Calife, nous poussant ainsi nous-même à la réflexion par la même occasion.

Servie par une plume particulièrement fluide et agréable mais aussi poétique, presque hypnotique, un style élégant et plaisant, rythmé par des chapitres judicieusement construits, l'aventure n'en est que plus belle, le voyage plus exaltant, la réflexion plus profonde.

En bref, un premier roman étonnant, qui nous ouvre les horizons comme les possibles...
Lien : http://deslivresetmoi7.blogs..
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