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J'ai plutôt bien aimé le premier tome. le second montrait une bonne amélioration pour l'auteur et son livre. Ce troisième et dernier tome est une conclusion parfaite à cette histoire. Ce tome est riche et montre le talent de son auteur à se juste valeur. Je suis convaincu que nous avons là un nom de la fantasy qui saura la faire briller.
La fin est incroyable, ce fut difficile de m'arrêter. Bref, chapeau bas à l'auteur, je viens de lire une trilogie qui m'a marqué !
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J'ai été transportée par le tome 1. La fin du tome 2 et le tome 3 m'ont un peu déçus. Les événements narratifs me semblaient manquer de profondeur et de crédibilité. Un peu comme si l'auteur avait du mal à écrire une fin aussi éclatante que le commencement de son oeuvre.
Ça n'en demeure pas moins agréable à lire.

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Enfin, ENFIN je peux finir cette trilogie ! Ayant trop tardé à enchaîner mes lectures, j'ai donc choisi de relire les deux premiers tomes avant de me plonger de ce troisième et dernier opus. Je conseillerai d'ailleurs volontiers de ne pas laisser passer trop de temps entre les lectures, l'histoire étant complexe, et les personnages foisonnants. Pour ma part, c'était nécessaire - en plus d'être délicieusement plaisant, même (encore plus ?) la deuxième fois.
On reprend l'histoire où on l'a laissé, c'est-à-dire dans une situation très très épineuse. Dans ma précédente critique, j'avais dit quelque chose comme "le moins que l'on puisse dire c'est que c'est sacrément la merde, dans le Bleu-Royaume" ; eh bien, bon ben voilà : c'est tout pareil ! On assiste impuissants et horrifiés, à la manipulation d'un jeune souverain par un religieux - qui n'est même pas vraiment sans scrupules, juste fanatique, ce qui m'a inspiré plus de pitié que de haine... Enfin, cela dit, jusqu'à un certain point : ensuite, faut pas pousser, j'attendais qu'il crève comme un chien.

Les personnages sont complexes, imparfaits, faillibles, bref, tout simplement humains Malgré le nombre élevé de protagonistes, ils sont tous riches et complexes, parfois imprévisibles, mais toujours d'une grande justesse. C'est à la fois ce qui complique la lecture (car la liste des personnages en fin d'ouvrage ne permet pas de rendre compte de tous les petits détails qui les rendent vivants), et ce qui la rend si riche.
La guerre est décrite dans toute son atrocité, et là encore, la résolution ne se fait pas "facilement", via des combats sublimés ou des interventions divines. Non, là encore, c'est toute la complexité de l'être humain qui va orienter le déroulé de la bataille. Les descriptions, touchant au sublime, n'en sont que plus déchirantes, car la guerre n'a rien de beau ni d'admirable.
La plume est à la hauteur des deux autres tomes : précise, ciselée, aux termes très spécifiques qui nécessitent parfois, si on est tatillon comme moi, de devoir interrompre sa lecture pour chercher des définitions. Je l'ai déjà dit (et je persiste et je signe) : c'est de très belle facture, et d'autant plus admirable qu'il s'agit de la première saga de l'auteur.
Espérons que ça ne soit que la première d'une longue série de publications !

Le dénouement est doux-amer, même si l'auteur ne nous brise pas (*complètement) le coeur. On tourne la dernière page avec ce petit pincement dans la poitrine, tant parce qu'on a terminé une saga de fantasy tout simplement épique, qu'à l'idée de quitter les personnages - et parce qu'on fait le deuil de certains.
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Troisième et dernier tome des Chevauche -Brumes, qui reprends les qualités des deux premiers tomes.
C'est épique, prenant, saignants.
Le style de l'auteur apporte vraiment un plus à ce récit car le fond reste très classique. La lutte du bien contre le mal.
J'aurais bien aimé une fin un peu plus "grise".
C'est le seul défaut que je trouverai à cette trilogie.
De la belle ouvrage !
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Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Je me lance donc avec regret (car cette saga était fantastique) dans la chronique du dernier tome des Chevauche Brumes qui s'intitule l'Appel des Grands Cors. Je dirai que ce tome est dans la lignée du deuxième même si certains éléments font qu'il est unique en son genre. Quelques éléments d'appréciation:

- l'histoire: ça dépote sérieusement dans ce tome. Tout le monde peut y trouver son compte: intrigues politiques, complots, combats, retournements de situation en tout genre, tactique. Tout est présent pour que le lecteur s'approprie le texte et s'immerge complètement. J'ai aussi vraiment apprécié le fait que l'auteur prenne la peine à travers son histoire de rappeler certaines valeurs importantes au travers: de la cohésion du groupe des chevauche-brumes, de garder espoir lorsque tout semble perdu pour Jerod, des liens tissés entre l'homme et l'animal avec le trio Belon - Annom - Vilmia, des doryactes qui sont sans nul doute les égales des hommes.

- La plume de l'auteur: je ne le cache pas, j'adore la manière dont l'auteur écrit et je me retrouve dans ses expressions potaches. Celle que j'ai noté dernièrement: « aller se laver la bouche avec du savon ». Encore une fois, c'est très fluide, concis. L'auteur alterne de la meilleure des manières les descriptions avec un vocabulaire soutenu (ce qui est appréciable) et les dialogues effectivement parfois familiers entre les personnages. On était pas à Dros Delnoch mais la dernière bataille envoyait du pâté.

- Les personnages: le meilleur pour la fin. Bon, on ne se fait pas d'illusions, tous les personnages ne pouvaient pas finir le tome 3 indemnes. Donc je ne dirai pas qui, mais il faut s'attendre à quelques barouds d'honneur en règle. On a toujours plaisir à les retrouver avec quelques mentions spéciales pour: Juxs, l'Enochdil ou plutôt le mec que l'on a envie de baffer qui démontre avec brio ce qu'il ne faut pas faire pour être un bon chef. Mention spéciale aussi pour Esquiche-Poussière qui se révèle avoir un coeur (il faut laisser sa chance à tout le monde). Belon était un tout petit peu en deçà et je lui ai préféré Danbline dans ce tome qui a fait preuve d'un courage sans faille. Emelia, la fille de Berak handicapée par un pied bot est également une figure emblématique de ce tome !

Ça se termine (snif) de la plus belle des manière et j'ai vraiment hâte que l'auteur nous propose autre chose.
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Ce genre de roman et de trilogie pour lesquels le mot chef d'oeuvre n'est pas galvaudé.
C'est brillant, c'est organique, c'est puissant, c'est du bonheur à lire et à vivre, à ressentir jusque dans ses tripes.
Je souhaite à tout le monde de pouvoir connaître comme moi ce sentiment incroyable de communion et de confiance envers un auteur et son travail ; lequel transpire d'une humanité rare qu'on aimerait croiser plus souvent avec une telle acuité.
Un final à la hauteur d'un travail exceptionnel.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Pas facile de se dire que c'est le dernier tome où l'on retrouve la troupe des Chevauche-brumes, on s'attache à cet univers moyenâgeux et à ses personnages. Dans L'Appel des grands cors, le troisième et dernier livre de la série, on a toujours autant de plaisir à se replonger dans les intrigues et les conflits qui régissent le Bleu-Royaume. On suit les rebondissements qui poussent dans leurs derniers retranchements Saleon et ses compères, en se laissant complètement happer. Les créatures d'encre sont toujours de la partie tout comme le chaos qui menace les contrées Du Roy. Politique, religion, alliances et guerres forment un cocktail détonant. Plusieurs critiques acerbes se glissent en sous texte de la fiction comme dans les tomes précédents, que ce soit sur la religion et ses dogmes rarement tempérés et parfois dangereux, que ce soit sur la difficulté pour les hommes de concevoir le fait que les femmes puissent se doter de pouvoir (les Doryactes sont des personnages marquants), que ce soit sur les enjeux et les aberrations de la guerre, tout cela forme un roman passionnant. A la fois prenante et pleine de réflexions intéressantes, cette trilogie se termine avec brio et il n'y a pas un tome en dessous d'un autre. Typiquement le genre de livre qui dépasse les genres et qui ne se résume pas à de la fantasy ou à de l'imaginaire. Un des gros coup de coeur de l'année.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Alors soyons simple, vous avez aimé les deux premiers volumes, vous allez aimer le dernier !

que de rebondissements et d'intrigues. des dénouemens inattendu avec toujours autant de personnages haut en couleur. Des personnages vraiment bien travaillés pour être suffisamment humains en ayant chacun des qualités et de vilains défauts.

Je ne peux que recommander de finir cette trilogie avec ce dernier volume
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- Chronique combinée des tomes 2 et 3 -

Dans ma petite vie de lectrice, j'ai jamais rencontré que deux types de bouquins : ceux qu'on lit, et ceux qu'on vit. Ces temps-ci, j'ai lu beaucoup mais pas vécu grand chose ; je suis restée spectatrice de la grosse majorité de mes lectures. Puis il y a un petit mois, il y a eu le tome deux de Chevauche-brumes qui m'a mis quelques claques, et derrière lui le tome trois qui m'a proprement éclatée. Pour vous la faire simple, j'ai vécu une expérience épique du genre à vous faire grimper sur votre toit pour crier "voilà, c'est pour des moments comme ça que je lis, bordel !". Alors je vous le dis tout de suite : cette chronique, c'est une chronique coup de coeur d'autant plus enthousiasmante à écrire que je n'en avais plus eu depuis un an au bas mot.

Mais avant de commencer avec du lourd, c'est une toute petite attention de l'auteur pour son lectorat qui a emporté mes faveurs : chaque tome débute avec un résumé des évènements précédents ~ yes, amen, Hallelujah ! ça devrait être une loi universelle dans le monde de l'édition ! (oui, ici on refait le monde, c'est cadeau). C'est pas grand chose, mais moi je me sens heureuse quand un auteur comprend que tout bon que son roman soit, on a le droit de pas se rappeler de tout. Bref, la lecture s'est d'entrée de jeu bien engagée... d'abord sur terre et ensuite en pleine mer avec, d'abord, ma découverte de Les flots sombres.

"Mais pourquoi ça cause de flotte ? Nous on veut de la brume et des cavaliers !" me direz-vous. Minute petit papillon, on se rappelle l'intrigue là où on l'a laissée: à l'issue du premier tome (que par ailleurs on peut à mon sens lire en one-shot), on avait assisté à la naissance des valeureux Chevauche-Brumes, cette troupe libre ayant pour noble but de préserver l'humanité des mélampyges qu'elle vient de lâcher sur le Bleu-Royaume et ses vassaux - la boulette. Parmi les territoires impactés par la horde monstrueuse, on trouve l'île de Biscale qui voit son économie sévèrement menacée par un monstre marin auquel personne ne prête paradoxalement beaucoup de crédit. Une certaine Ophélie est nommée capitaine d'un bateau trapu et fort peu taillé pour la chasse au kraken, tandis que côté terre le pouvoir et le clergé ne voient pas d'un bon oeil l'arrivé des Chevauche-Brumes qu'ils considèrent respectivement comme renégats et hérétiques. Je ne vous le fais pas dire : dès le début du tome deux, ça sent les problèmes pour nos copines et nos copains.

Les Flots sombres, c'était selon moi un récit à double tranchant (c'est pour ça que je ne m'y suis jetée que tardivement), car si Thibaud Latil-Nicolas nous avait prouvé qu'il avait la Fantasy dans le sang avec Chevauche-Brumes, poursuivre la chose avec une intrigue se déroulant pour moitié en mer, c'était osé : faut gérer les termes marins et parvenir à donner une dimension épique à ce qui peut très vite tourner au gros bordel. A croire que je me tracassais pour rien : l'auteur a largement bravé la tempête en faisant au passage des chapitres maritimes mes favoris du tome, une prouesse d'autant plus remarquable que cette partie de l'intrigue est pour l'essentiel portée à bout de bras par une nouvelle protagoniste : Ophélie. Elle ne sera d'ailleurs pas la seule femme trempée dans l'acier qu'on introduira dans l'histoire (dans ce tome comme dans le suivant) et j'insiste lourdement sur le fait que les personnages féminins sont présents en nombre et en qualité. Ce qui est très loin d'être la norme en Fantasy est un exercice d'un naturel déconcertant pour Thibaud Latil-Nicolas qui nous a écrit des femmes, des meneuses, des capitaines et des guerrières de rêve comme on en croise peu - voire jamais - en Fantasy. le troisième tome, L'Appel des Grands Cors, leur fait hommage à toutes et je me souviendrais longtemps d'une certaine charge de cavalerie qui n'a rien à envier à celle du Rohan au pied de Minas Tirith.

Et comme les armées se bougent au son du cor de guerre et que des armées, y en a justement un paquet qui fleurissent dans le tome trois, laissez-moi vous dire que ça claironne de partout sur la fin et qu'on atteint des niveaux épiques de baston.

Derrière la baston qui engage rapidement le Bleu-Royaume, ses voisins et les mélampyges, il y a toutefois une intrigue magique à démêler. On se plaît à découvrir avec Jerod, le petit mage, les origines des mélampyges et à tenter de trouver une solution plus intellectuelle qu'un coup d'épée dans la tronche à leur déferlement. le récit ne déçoit pas sur ce point et cet arc narratif mené en parallèle des enjeux plus politiques trouve franchement bien sa place - une aubaine qu'il y ait autant de vétérans de la Neuvième légion pour faire vivre toutes ces facettes de l'histoire ! Ainsi donc, grâce à cette transition subtile, je clos cette chronique en vous touchant quelques mots sur ceux qui portent ces trois tomes sur leurs épaules massives et couturées : les Chevauche-Brumes. Hormis quelques-uns qui ne peuvent pas se blairer mais dont on se sépare bien vite, l'ambiance parmi eux est celle d'une fratrie dont chaque membre n'hésite ni à se lancer dans la bataille, ni à saigner pour ses confrères (et consoeurs!). Eux qui ont vécu en fripouilles une bonne partie de leur vie ont à coeur de la poursuivre en héros. Thibaud Latil-Nicolas n'épargne aucun des vétérans et s'attache à les faire briller jusqu'au bout - toujours dans la joie, la bonne humeur et les insultes fleuries qu'on aime tant se les voir lancer à la gueule.

Dans son ensemble, Chevauche-Brumes n'est pas une trilogie constante ; elle fait de mieux en mieux : on part de la case "très bien" pour arriver en beuglant notre enthousiasme à un niveau de coup de coeur intergalactique. Pour une lecture mémorable de très grande qualité, aux personnages incroyables et au rythme endiablé, vous savez quoi lire. Moi, j'ai plus de mots pour vous en parler.
Lien : https://la-choupaille-lit.bl..
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Troisième volet de « Chevauche-brumes », trilogie initiée en 2019 et qui permit à Thibaud Latil-Nicolas de faire une entrée remarquée sur la scène de l'imaginaire francophone, « L'appel des grands cors » met un terme aux aventures d'une attachante bande de mercenaires chargés de combattre d'horribles monstres dans un monde d'inspiration médiéval-fantastique. Deux ans après, la qualité de la série n'a pas faibli et s'est même renforcée au fil des tomes. [Je précise qu'à ce stade de la série, des SPOILERS sont malheureusement inévitables (même si je vais m'efforcer d'en révéler le moins possible) aussi j'encourage vivement les lecteurs qui n'auraient pas encore découvert les précédents volumes à passer directement au paragraphe suivant]. Nous retrouvons nos différents protagonistes là où on les avait quitté, à savoir en fâcheuse posture. Juxs, qui cumule désormais les fonctions de régent et de plus haut dignitaire du culte d'Enoch, a pris le pouvoir et son influence sur le petit roi Teobane, malléable en raison de son jeune âge et de sa détresse psychologique, est immense. Son obsession pour les Chevauche-brumes n'a quant à elle pas disparu, loin de là, et sa nouvelle position au sein du royaume lui permet aujourd'hui de lancer la guerre sainte à laquelle il aspirait tant. Quitte à se mettre à dos ses anciens alliés d'Eterlandd et du Longemar. Seulement la menace à l'origine de la création du corps d'élite n'a pas disparu et est même en passe de devenir incontrôlable, y compris pour les territoires voisins du Bleu-Royaume qui assistent, impuissants, au déferlement des mélampyges sur leurs terres. Condamnés à se battre sur deux fronts, nos Chevauche-brumes vont connaître les moments les plus difficiles de leur existence pourtant déjà mouvementée, et devoir convaincre les différents royaumes de mettre leurs querelles de côté afin de se concentrer sur la véritable menace.

L'auteur opte à nouveau pour une narration avec de multiples points de vue qui nous font voyager un peu partout sur la carte, ce qui permet de varier les ambiances et les registres. On suit ainsi un premier groupe de Chevauche-brumes de retour sur les lieux qui virent la création de leur communauté, Creuset, où la situation est loin d'être au beau fixe. La part belle y est fait au suspens et à l'évolution psychologique et sentimentale des personnages ce qui donne lieu à des moments très émouvants mais aussi bouleversants. On suit également le groupe des doryactes, de retour dans leur pays pour réclamer de l'aide auprès de leurs soeurs d'arme. L'occasion de découvrir le fonctionnement atypique de ces amazones des steppes dont la culture repose en grande partie sur le matriarcat et le nomadisme. On suit également le gros de la troupe qui continue de recruter de nouvelles têtes et tente encore de se concilier les dirigeants du Bleu-Royaume, sans avoir connaissance des bouleversements qui ont secoué la capitale depuis leur dernière rencontre avec le régent. La dynamique de groupe, principal atout du premier volume, fonctionne une fois encore à merveille et on prend beaucoup de plaisir à suivre les préparatifs des mercenaires pour le conflit qui se prépare, même si ceux-ci s'accompagnent inévitablement de disparitions tragiques. Enfin, l'auteur nous propose de découvrir le point du vue du camp adverse grâce aux yeux de l'Enochdil ou du roi, mais surtout d'un nouveau personnage, le marquis de Lancenys, noble du Bleu-Royaume placé bien malgré lui à la tête d'un régiment de Juxs dont il réprouve les méthodes tant politiques que militaires. D'autres personnages sont ponctuellement mis en avant pour des moments bien précis de l'intrigue (à l'image de ce premier chapitre mémorable mettant en scène la Muraille), ce qui permet de rendre la lecture particulièrement dynamique.

Le récit est en effet cette fois encore très rythmé, avec peu de temps mort et un sentiment d'urgence qui devient de plus en plus palpable au fur et à mesure de l'évolution du roman. Difficile de ne pas penser à « Game of thrones » puisqu'on se retrouve ici dans le même type de situation : toutes les ressources qui devraient être mobilisées pour venir à bout d'une menace susceptible de causer la destruction de l'humanité sont gaspillées dans des querelles intestines entre humains, incapables de comprendre l'importance de l'enjeu et la futilité de leurs petites guéguerres. Ce troisième tome se fait ainsi encore plus épique que les précédents et nous offre de magnifiques scènes de bataille, que se soit contre les mélampyges ou les troupes de Juxs. Conclusion oblige, le roman met en scène les derniers barouds d'honneur de plusieurs personnages clé dont le sacrifice fait mal au coeur mais donne lieu à des scènes grandioses. Les personnages constituent toujours le plus gros point fort du récit grâce à cette camaraderie un peu bourrine qui règne entre les Chevauche-brumes et qui les rend tous si attachants. Ici pas de saints ou de complets salopards mais une multitude de nuances entre les deux. L'amitié entretenue entre les soldat(e)s de la compagnie est toujours aussi émouvante, qu'il s'agisse de celle unissant Barbelin et Varago ou Danbline et Quintaine. La mise en scène d'un milieu guerrier, et donc à priori majoritairement masculin dans un monde de type médiéval-fantastique, n'empêche pas l'auteur d'accorder une large place aux femmes qui possèdent toutes des personnalités intéressantes et sont loin de se cantonner à des rôles de potiches. Les personnages qui font leur apparition dans cet ultime volume sont pour leur part tous très réussis, qu'il s'agisse du marquis de Lancenys, très critique des ordres de Juxs, du tourmenté Théclin ou de l'impressionnant Hondelbert. Mon seul bémol concerne le personnage de l'Enochdil, beaucoup moins nuancé que dans le deuxième volet et par conséquent plus caricatural dans le rôle de l'ecclésiastique fanatique. le style de l'auteur participe aussi au plaisir de lecture : la narration est fluide, les scènes épiques ou émouvantes s'enchaînent tandis que les dialogues se révèlent toujours aussi drôles et percutants.

Pari pleinement réussi pour Thibaut Latil-Nicolas qui nous offre avec « L'appel des grands cors » une conclusion parfaitement à la hauteur qui vient clore en beauté sa série consacrée aux « Chevauche-brumes ». En dépit d'un cadre en apparence classique, les romans séduisent aussi bien par la qualité de leur intrigue que par celle des personnages qui entretiennent les uns avec les autres une relation de camaraderie communicative et fort touchante. Voilà une série de fantasy qui mérite à coup sûr le détour, que vous soyez amateurs ou grands lecteurs du genre.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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