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Critique de isabelleisapure



« C'est une fille », pas sûr que ces trois mots aient fait le bonheur de tous les parents à la fin des années 50.
Lorsque Laurence vient au monde en 1959, ses parents, son père surtout, espéraient un garçon. Il a donc fallu aviser, trouver un prénom dans l'urgence.
Le père a pensé à un film vu récemment « le prince et la danseuse » avec Marilyn et Laurence Olivier : « Marilyn, pas possible, et si elle était moche, privée des atouts féminins pouvant tenir dans la main d''un honnête homme », alors ce sera Laurence.
Laurence grandit dans une famille bourgeoise de Rouen, père médecin, mère au foyer. La fillette comprend rapidement que les filles ne peuvent prétendre à la même place que les garçons dans la société. A l'école, à la bibliothèque ou au cours de danse, ils ont toujours le premier rôle.
A la maison, le père règne en maître, personnage odieux avec son épouse, il n'attire pas la sympathie, c'est le moins que l'on puisse dire. Il donne les ordres et entend être obéi.
A un agent recenseur qui lui demande s'il a des enfants, il répond : « Non, j'ai deux filles. »

J'ai aimé ce roman, même, si sensiblement du même âge que l'héroïne, je ne me suis pas retrouvée dans une situation similaire.
Dans ma famille être une fille, n'a jamais été un handicap, loin de là.
Je me suis cependant sentie proche des souvenirs de Laurence.
Une porte s'est ouverte dans ma mémoire, faisant ressurgir pêle-mêle, ma poupée Bella, Petula Clark ou Thierry La Fronde, comme autant de petites madeleines au parfum d'enfance.
J'ai été moins sensible à la vie de femme de l'héroïne.

Camille Laurens signe un livre engagé sur la condition féminine dans les années 50/60. On a presque oublié qu'à cette époque, les femmes n'avaient pas le droit de travailler sans l'accord de leur mari, pas la possibilité d'ouvrir un compte en banque.

Merci à Babelio et aux Editions Gallimard pour cette découverte.
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