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Citations sur Une sacrée salade (20)

"Il faut qu'elle avoue", pensa Forbin. Il ne tenait pas tellement à faire plaisir au patron. Ce n'était pas le métier non plus qui l'obsédait. Mais sa femme l'interrogerait, à dîner. Il n'était pas rentré, il l'avait inquiétée. Il fallait qu'il puisse dire: "la fille a avoué." Sa femme demanderait en servant les nouilles: "Ca a été dur?" Sa fille dirait: "C'est bien dommage." Elle était du côté des hors-la-loi, plusieurs professeurs agrégés l'ayant convaincue des mauvaises intentions de la société capitaliste.
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"Au nom de quoi, demanda-t-elle, une société qui ne croit plus en Dieu interdirait-elle à une femme de prendre elle-même ses décisions dans un domaine qui ne regarde qu'elle?" (L'ambiguïté de Laurent est ici diabolique, et le clin d'oeil à Dostoïevski, manifeste.)
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Le commissaire mit une demi-minute à chasser de ses poumons la fumée de sa cigarette.
"Ne laissez pas tomber."
Il était docteur en droit. Il agaçait un peu les vieux de la police par les airs d'oracle qu'il prenait volontiers.
" Ne laissez pas tomber, répéta-t-il, plus bas. Il faut aboutir."
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- [...] Qu'est ce que vous voulez, moi je suis folle du wagon-restaurant. Un voyage sans wagon-restaurant, c'est pas un voyage. (p. 89)
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Le vieillard décoré répéta encore: "Tout de même!"
"C'était réglé comme du papier à musique, dit Forbin. C'est moi qui ai commencé cette affaire-là. Son cas était net comme une torchette."
Les menottes claquèrent.
"Qu'est-ce qu'il a fait, un crime?
-Vous imaginez déjà un beau crime, et un assassin bien intéressant! Escroquerie aux appartements. Il inspirait confiance, avec sa décoration.
-Et elle était fausse, sa décoration?
-Du tout. Un héros de la Marne."
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Est-ce qu'il n'y a pas escroquerie à faire un métier, quand on a le visage d'un autre métier ? Forbin avait un visage de copain, et il était policier. (p. 14)
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"Pourquoi Buck n'a-t-il pas voulu garder le gosse?
-A cause de la bombe atomique."
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Philippe, c'est le type qui a un enfer dans sa bibliothèque. Moi, je ne savais même pas ce que ça voulait dire, un enfer. Il y avait des éditions superbes. C'était assez répugnant. Sur les illustrations les femmes avaient un côté ou trop rose, trop bonbon, trop chair à tout faire ou au contraire visqueux, verdâtre. A vous dégoûter d'être une femme. Il m'obligeait à feuilleter tout ça. Il me lisait des passages. Il m'a offert des livres de Pierre Louÿs. Il me disait: "Vous pouvez avoir ça chez vous. Pierre Louÿs, ça n'est pas clandestin." Je lui répondais: "C'est vieux jeu." J'étais furieuse de ne pas arriver à lui faire comprendre que la mièvrerie poisseuse... complaisante de Pierre Louÿs, ça ne convient plus aux filles d'aujourd'hui. Dans ces moments-là, il me dégoûtait d'être sa maîtresse. J'imaginais ce qu'il imaginait dans sa tête et de quels rêves bourgeoisement libidineux j'étais l'héroïne passive.
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"Blaise, à qui j'avais donné mon adresse, la vraie, moi, m'a royalement laissée tomber pendant trois mois. Et puis il m'a téléphoné, un matin, au bureau. Nous avons dîné et nous sommes allés au Boeuf. Il était prétentieux, cinglant. Le genre: "Il me faut une fille par jour et je ne les laisse pas s'accrocher, je comptais pourtant remettre ça ce soir avec vous, mais j'ai pris un autre rendez-vous et il faudra que je file à minuit." J'étais en rage. Alors je l'ai fait à la dignité. Quand il est parti, c'est pour ça que je pleurais aux lavabos: je regrettais ma dignité. J'avais coupé les ponts. Je m'étranglais.
-Vous l'aimiez à ce point-là?
-Il m'avait frappée... pour toujours, enfin pour longtemps. Quoi, j'étais obligée de penser à lui en faisant l'amour tant que je n'aurais pas connu la même chose avec un autre."
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"A Saint-Tropez, j'ai tout oublié.
-Vous y étiez avec Alain?
-Oui, ça a été presque parfait. A des détails près. Le rayon de soleil sur le petit déjeuner, nous ne l'avons pas eu, la chambre donnait vers l'ouest. Alain continuait de m'empoisonner à cause de Philippe. Son grand truc était de me faire parler. Quand j'avais donné des détails, il s'étranglait. Il me battait avec sa ceinture. J'étais jolie le lendemain sur la plage! Et puis, il a presque tout dépensé notre argent au début. Après ça, il s'est mis à en emprunter à des gens antipathiques. Et puis, il s'est payé des crises de mélancolie. Je n'aime pas remonter les hommes, j'aime que les hommes me remontent." (Note: Alain Bergère est un tocard et un sale type qui dégoûte l'intuitif Forbin d'entrée de jeu. On apprend au fil de l'histoire que tout le monde essaie de détourner Peny de lui. Tous les autres amants de Peny la respectent plus ou moins, et même - pour certains - l'idolâtrent, à l'exception de Blaise, autre sale type, qui la prend et la jette "comme une putain". Or ce sont précisément les deux seuls qu'elle "aime"! )
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