Citations sur Total K.O. (18)
Parfois, certaines décisions d’adultes semblent complètement stupides aux enfants. Pourquoi ne lui ai-je pas expliqué les raisons de cette séparation temporaire ? Je sens dans ses mots qu’elle a parfaitement compris que je n’ai pas été honnête avec elle.
Ce n’est pas un voleur, mais un homme tout ce qu’il y a de plus respectable. Soit ! Il reconnaît ne pas l’avoir rendu comme il aurait dû le faire, mais il avait peur. Je vous rappelle que mon client était chez sa mère lorsque Mme Cassan a disparu. Il a un alibi. Et par la suite il est resté avec M. Cassan pour le soutenir, alors qu’aucune équipe de la police ne s’est déplacée pendant la nuit du samedi 3 mars. C’est pourquoi je demande sa libération immédiate. »
Quel orgueil, tu imagines ? Les mecs pensent qu’ils sont au-dessus de tout soupçon dès qu’ils écrivent “toute ressemblance avec des personnages ou des événements existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence”
Tout a commencé par la découverte du corps sans vie d’un riche homme d’affaires, noyé dans une rivière au sud-ouest du pays. L’homme, porté disparu depuis un mois, est amaigri, ses bras et son cou sont lacérés, il porte des marques de torture. Aucun coupable, l’affaire est rapidement classée. Mais trois ou quatre ans plus tard, un roman paraît. Dans celui-ci, un chapitre entier décrit une scène de séquestration et de torture. Un détail alerte l’un des enquêteurs : les mains de la victime du roman étaient attachées dans son dos et reliées au cou par une corde, comme pour l’homme d’affaires.
Elle savait que l’homme se servait d’elle pour créer des personnages, on imagine même que, pendant un temps, cela a dû la flatter. Pour exemple, son pseudo, “Léna Vol”, correspond au nom que Landon lui avait choisi dans sa vie romancée. Toutefois, les dernières semaines avant sa disparition, Marianne s’était mise à fuir l’écrivain. Au point que celui-ci l’a attendue à la sortie de son cours de danse pour lui demander des explications. Cette scène a eu lieu fin février, quelques jours à peine après la sortie de son dernier opus Murder party dans les catacombes. Y avait-il dans ce roman quelque chose qui l’avait dérangée ? S’était-elle sentie trahie ? Était-il allé trop loin ? Je dirais que oui. »
« Le psychiatre qui s’occupe de lui nous a confié qu’il souffrait d’une forme de mélancolie, une maladie psychique assez grave. L’origine de ce mal viendrait de l’enfance et serait, toujours d’après le médecin, liée à un fort sentiment de dépréciation de ses parents envers sa personne, au profit de sa sœur. Marianne lui rendait visite de temps à autre, mais ils n’étaient pas proches. Quoi qu’il en soit, l’homme n’a pas bougé du centre depuis trois semaines, il est donc hors de cause. »
« Écoutez, si c’est un oubli ça peut arriver à tout le monde… Et si c’est volontaire je ne vous juge pas. Ce vaccin n’est pas obligatoire, et certains parents prennent le risque que leur enfant l’attrape. Ce qui est rassurant c’est qu’il ne s’agit pas d’une méningite, sa nuque est souple. Pas de vomissements ? »
Lorsque j’étais enceinte de Lisa, le médecin m’avait ordonné de rester au lit dès le quatrième mois de grossesse. Cette contrainte, difficile à supporter pour l’hyperactive que j’étais, m’avait permis de lire quelques romans. Une courte phrase de Marie Darrieussecq, à propos de la naissance de son premier enfant, m’avait particulièrement marquée : « J’aurais donné ma vie pour lui. »
C’est ce que j’avais ressenti lorsqu’elle était arrivée : tout était changé. Plus rien, désormais, ne serait comme avant. Et, sans hésiter, j’aurais donné ma vie pour elle.
C’était une évidence.
Il avait pourtant été nécessaire de lire cette phrase pour en prendre conscience.
La rumeur circulait comme une tornade. Tous les yeux étaient braqués sur moi, sur Lisa, qui nous en étions sorties on ne sait par quel miracle. La dernière fois qu’un tel événement s’était produit, dans les Yvelines, l’enfant avait perdu ses deux parents. Là, au moins, seul un flic y était passé. Peut-être le meurtrier avait-il manqué de temps.
Oui, je sais que ce n’est pas bien, mais fait-on toujours ce que la bonne morale nous dicte ? Je suis allé l’attendre à la sortie de son cours car j’avais vraiment envie que la situation se débloque entre nous. Ce n’est pas un crime que je sache ?