J'ai eu l'occasion , il y a peu , de lire , apprécier et commenter un roman d'une auteure de ma chère région, voire même de ma chère ville de Limoges , madame Lavieille .Ce roman s'intitule " total ko " et , tout chauvinisme mis à part , c'est un ouvrage qui m'a beaucoup plu . Suite à cette lecture , je me suis tout naturellement dirigé vers " l'odeur de l' animal traqué " , second opus dans lequel on retrouve l'héroïne principale , Marika qui , trois ans plus tard , s'efforce toujours de se remettre du décès de son mari , flic lui aussi , abattu sous ses yeux à Marseille . Sans doute espérait- elle retrouver la quiétude et se reconstruire " tranquillement "dans la campagne limougeaude et limousine . Hélas, depuis son arrivée une vague , que dis - je , un tsunami de crimes submerge ces lieux qui passent pour .....justement , des lieux où rien ne se passe ....Enfin , ça c'est ce qu'on dit car , de Bordeaux à Rochechouart ( c'est à 30 kilomètres de Limoges ...) , dans le bouquin , ça dégage , on ne s'étonnera plus de la crise démographique en milieu rural . Pour moi , tout vient de là . Et ça pourrait être pire mais y'a Marika Farkas et ses collègues heureusement . l''hémorragie finira bien par cesser . En attendant , ça va saigner et pas qu'un peu ....( Je rassure les âmes sensibles , c'est "soft" , quoi que...)
L'enquête est très bien ficelée, construite avec intelligence , tout se tient ,et l'écriture est toujours aussi efficace . de nombreux dialogues donnent du rythme .Madame Lavieille sait également trouver les mots pour traduire finement les émotions. Je vous l'ai dit , la jeune Marika est veuve depuis trois ans , vit avec sa petite Lisa , à fond dans son métier, la tristesse incrustée au plus profond de son corps jusqu'à ce qu'une rencontre réveille des sens endormis , la ramène à la vie . Deux passages s'avèrent particulièrement sensuels car tout en retenue et montrent combien faire " son deuil " est une épreuve pour laquelle il faut beaucoup de patience , laisser le temps au temps , puis s'abandonner ...Pas facile tout cela et pourtant , il y a là , à mon sens , une avancée majeure dans le retour à la vie de cette jeune femme pleine de sensibilité , à qui sa meilleure amie déclare " qu'elle étaitplus faite pour être institutrice que flic ".....Des moments émouvants , donc et à mon humble avis, aussi , un début de roman "sous tension " qui donne le ton , une ouverture réussie , un peu à la Hitchcock, toutes proportions gardées, certes , mais tout de même . Quant à la fin , attachez vos ceintures , "Sébastien Loeb" , alias Martial , est au volant et vous conduira en Corréze , de nuit , sous la pluie , dans un endroit , je vous dis pas.....Vous voyez : le début est bien , la fin est bien , le " milieu" sanglant et ...sensuel et ..bien .Que voulez - vous de plus ? Madame Lavieille a un sacré talent qui va encore s'affiner, j'en suis certain, et alors .....On peut déjà , je crois , le constater dans ce second volume .
Par contre chers amis et amies , lire " total ko " avant , la " reconstruction "de Marika doit , à mon avis , se comprendre à partir du premier opus . Ce personnage , vous le verrez , nous happe par son charisme ...elle aurait pu être instit , on vous a dit .
J'ai dévoré cet ouvrage , j'ai freiné à la fin ,( contrairement à d'autres ... mais nous n'avions pas les mêmes objectifs ) pour faire durer le plaisir .
Chauvin , moi ? Ben , ça va pas ? Ah ben , elle est bonne celle - là . Ceci dit , vous n'êtes pas obligés de me croire , hein ...Je vous livre mon ressenti , ni plus ,ni moins .....A bientôt. Ah , au fait , madame Lavieille , je vais la rencontrer bientôt, en dédicace, et j'ai hâte de parler de Marika ...et des autres avec elle et ...surtout .....de la remercier .
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-On finît toujours par trouver sa place, non ?
-Je ne sais pas. Je crois que beaucoup de gens en trouvent une par défaut.Qu’ils construisent leur vie sur leurs névroses, qu’ils se fabriquent des tours suffisamment solides pour tenir jusqu’à leur mort.Ils serrent les dents , et ne voient pas, ne disent pas tout ce qui les encombre ou les angoisse.La place qu’ ils se font est un arrangement avec leur histoire et leur héritage.Choisir ce qui est le moins insupportable.
Alors que nous sommes ensemble les pieds dans l’eau , je me dis que je ne suis plus faite pour aimer, que c’est finalement trop difficile, que ce genre de bonheur m’est interdit, qu’évidemment cette histoire n’aboutira pas.Je me sens suspendue au-dessus du vide , comme une proie prête à être dévorée par des angoisses dont j’avais oublié l’existence.
La Ballade des pendus résonne dans ma tête comme une vieille comptine s'extirpant de mes souvenirs. Je reste pétrifiée devant ces genoux qui tournent et ces deux pieds dont je reconnais les escarpins noirs.
Par terre, un escabeau est couché, comme si lui aussi avait brutalement succombé.
Je n'aime pas les promesses. elles sont trop souvent annonciatrices de rupture, en cas de mensonge.
J’ai affaire à un homme rangé, je suis désordonnée, il classe, je mélange, il lisse et je froisse.
Vidéo de Laurine Lavieille