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Citations sur Signes d'identité : Tatouages, piercing et autres marqu.. (6)

Les modifications corporelles (tatouages, scarifications, etc.), même si elles miment parfois de manière explicite celles des sociétés traditionnelles, en sont bien éloignées en dépit du discours enthousiaste de ceux qui en revendiquent la filiation. La marque contemporaine est individualisante, elle signe un rejet singulier dont le corps n'est pas relieur à la communauté et au cosmos comme il l'est dans ces sociétés où l'homme cherche à se dissoudre dans le groupe, elle est à l'inverse une affirmation de son irréductible individualité.
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Américains parfaitement intégrés, entendant bien ne renoncer à aucun des avantages de leur société, ils transforment les anciens rituels en performances, en techniques, en y recherchant une intense mise en jeu corporel où la douleur est souvent un ingrédient essentiel. ils s'efforcent de concilier un mode de vie américain qu'ils ne souhaitent en aucun cas perdre, avec des échappées imaginaires leur permettant d'explorer d'autres virtualités d'existence. Ils ne se soucient guère que les modifications corporelles soient faites pour sursignifier a nudité et non pour être dissimulées sous les vêtements.
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« Même si le tatouage et le piercing sont aujourd'hui relativement bien intégrés dans la société, nombre de gens aiment entretenir la légende maudite du rejet et du mépris dans un discours d'autant plus désespéré qu'il est souvent en contradiction radicale avec les faits. […] Mais une sorte de nostalgie inconsciente se fait parfois jour pour cette histoire ancienne qui associait tatouage et marginalité. » (p. 79)
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« Les sociétés occidentales sont caricaturées sous les auspices du négatif, même si, paradoxalement, les "modern primitives" s'y épanouissent et ne témoignent d'aucune intention de les quitter. En contrepoint, les sociétés de la tradition, dans leur infinie complexité et diversité, sont stéréotypées sous la forme du "primitivisme" et du "tribalisme" muées en refuges, en ressources à utiliser pour conjurer nos insuffisances. Une mythologie évolutionniste renaît de ses cendres, mais au détriment cette fois du monde occidental. Transformées en fictions idéalisées comme "premières", ces sociétés des "origines" seraient, bien entendu, plus proches de la "nature", plus "authentiques", et donc révérées comme modèle à opposer à une insupportable modernité. On retrouve sous une forme contemporaine un épisode inédit de la longue postérité du thème du "bon sauvage" […] En outre, le lien symbolique est aisément fait entre ces sociétés "primitives" et les marques corporelles des populations "marginales". » (pp. 198-199)
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« Le questionnement autour du corps était cohérent, inévitable sans doute à ce moment où l'individualisme occidental connaissait une autre étape de son développement. Le corps, e tant qu'il incarne l'homme, est en effet la marque de l'individu, sa frontière, la butée en quelque sorte qui le distingue des autres. Il est donc le lieu de la séparation et non celui de l'alliance comme dans nombre de sociétés traditionnelles où il relie l'homme aux autres, au monde, au cosmos, à l'univers invisible. À l'inverse, dans les sociétés occidentales, depuis la Renaissance, le corps implique que l'homme soit séparé des autres (le corps comme lieu de démarcation de l'individu), de la nature (la nature est autre que l'homme, elle n'est plus cosmos mais simple environnement), et coupé de lui-même (le dualisme entre l'âme ou l'esprit et le corps, ou aujourd'hui entre l'homme d'une part et son corps de l'autre). » (pp. 16-17)
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D. Le Breton citant les travaux de G. Simmel :
"Le tatouage n'a pas la vocation d'être « une simple parure ». [...] Le tatoué multiplie les signes de son existence de manière visible sur le corps. [...] A travers son corps, l’individu interroge le monde et cherche son ancrage, part en quête d’une identité provisoirement acceptable".
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