Si je me souviens bien

J ai dévoré ce livre d'une traite. Atteinte d'Alzheimer, Marthe l'héroïne, vit au quotidien avec de nombreuses questions sur le présent, mais se souvient d'Adrien l'amour de sa vie et pars à sa recherche...
Je recommande la lecture de ce livre qui aborde avec justesse et émotion un sujet difficile. On s'attache à Marthe, à ses souvenirs oubliés ou non et à son histoire d'amour.

Hélène a un nouveau compagnon, qu'elle a baptisé Al. C'st à cause d'al qu'elle a dû prendre une retraite anticipée car il lui avait fait faire de graves erreurs dans son travail d'horticultrice municipale.

C'est lui qui vole ses pensées, qui la plonge dans la confusion, qui lui joue des tours en cachant ses affaires mais pour le contrer, Marthe, note ce qu'elle doit faire, écrit ses pensées, et ce qu'elle doit raconter ...

Elle se fait toute belle pour accueillir Adrien, son compagnon de toujours, dont elle espère qu'il trouvera le chemin jusqu'à son nouvel appartement, beaucoup plus fonctionnel que leur grande maison dont le jardin lui manque.

Lorsqu'elle découvre la photo d'Adrien dans un magazine de faits divers qu'elle feuillette chez le  coiffeur, elle décide de partir à sa recherche, note les différents changements de transports  .... mais elle s'égare  ... 

Je ne dévoilerai rien d'autre de l'intrigue de ce roman passionnant et émouvant qui nous raconte "de l'intérieur" la lente descente vers l'oubli.

Hélène le Bris a réussi à nous immiscer dans l'esprit de Marthe, et de percevoir ses oublis, mais aussi ses joies si souvent recommencées, sans s'appesantir de trop sur l'agacement de ses proches lorsqu'elle leur pose les mêmes questions encore et encore. 

Un roman tout en pudeur et en finesse, un roman qui donne à voir la lente décrépitude d'un être à l'esprit grignoté par la maladie d'Alzheimer. 
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Un livre qui prend aux tripes. L'écriture est fluide, par moment joyeuse mais aussi triste. On se rend compte que la maladie d'Alzheimer ne doit pas être facile à vivre pour le malade mais encore moins pour l'entourage, aussi bienveillant soit-il. .
❣️Mention spéciale : ce livre est superbe avec sa couverture et ses dessins. Bravo @caroline.aellen 🌸
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Un récit que l'on dévore vite avec ses notes d'humour et d'émotion ; on est plongé dans l'univers de Marthe qui gère "Al" tant bien que mal avec ses aventures à la recherche de l'être aimé...C'est tellement bien écrit et réaliste... A mettre dans les mains de tous ceux qui accompagnent les personnes intimes avec "Al".

Marthe ne comprend pas, où est Adrien ? Pourquoi est-il parti du jour au lendemain avec cette italienne ? C'est après son départ que des problèmes ont commencé au travail, puis dans le quotidien, et al s'est invité. al s'invite toujours partout, surtout quand on n'a pas besoin de lui. Qu'est-ce que Marthe a lu chez le coiffeur déjà ? Il y avait cette histoire de voitures et de route dangereuse, pourquoi son attention s'est-elle arrêtée sur cet article ? Quelque chose était important, elle en est sûre, il faut qu'elle retrouve cet article.
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La manière de présenter la maladie comme une personne, un peu à l'image d'un mari jaloux, envahisseur et manipulateur, c'est très intéressant. Une relation s'installe entre Marthe et Al, c'est Alzheimer raconté sous un angle jamais abordé. C'est nouveau et c'est brillant.
Je me suis sentie plongée au coeur du carnet, le fameux, la mémoire fugitive de Marthe (ça m'a d'ailleurs rappelé le pense-bête de Farouk dans La passe miroir) et ça n'a rendu que plus dure la chute après Morlaix, j'ai vraiment eu le coeur brisé pour elle de comprendre avec elle, même avant elle. J'avais adoré découvrir Hélène le Bris et ses mots dans L'étrange pouvoir des calamités, c'est un essai transformé avec ce précédent roman excellent et qui fait autant honneur à une écriture inspirée et inspirante. Un hommage flamboyant.

Marthe a 60 ans… Et un Alzheimer précoce. Elle doit donc apprendre à vivre avec (et contre) Al. Et un jour, sans crier gare… La voilà qui revêt son costume de détective privé pour partir à la recherche d'Adrien, son bien aimé disparu.

J'ai aimé la plume de l'auteure et le ton donné à ce roman. J'ai adhéré à la forme « journal intime » et au style un peu haché qui correspond plutôt bien (à mon sens) à l'état d'esprit (et de santé) de Marthe. Et cette héroïne parlons-en… Elle m'a touchée. Quelle force, quel courage.

La façon dont est conçu l'ouvrage est idéale pour se mettre dans la peau de Marthe et pour imaginer et ressentir ce qu'elle vit. On est plongé au coeur de cette terrible maladie qu'est l'Alzheimer. Oublier… Oublier ses souvenirs, perdre son identité… Que c'est dur.

L'infirmière que je suis a été particulièrement touchée par ce roman, je me suis sentie tout de suite concernée et j'ai immédiatement eu beaucoup d'empathie pour cette femme épatante et digne qu'est l'héroïne. J'ai été épatée de toutes les astuces qu'elle met en place pour ne pas oublier…

Loin de tomber dans le pathos, c'est un très beau roman, tout en tendresse et en humanité… Des touches d'humour et d'amour bien dosées… Belle recette pour un ouvrage réussi.
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Une jolie histoire, que se lit facilement et rapidement, avec un style agréable, tendre, voire humoristique pour parler d'un sujet grave, Alzheimer, dont on comprend bien les ravages, malgré toutes les précautions prises par l'héroïne.

Une fois de plus, j'ai avant tout été totalement conquise par cette superbe couverture. En recevant le livre, j'ai eu la joie de découvrir le prolongement de la couverture : dans les rabats intérieurs du livre mais également entre les chapitres. Un joli plus ! Si vous regardez attentivement l'illustration, des objets sont cachés entre les fleurs. Tous ont un rapport avec l'histoire.

Ce roman est une évocation des souvenirs et plus précisément de la perte de ceux-ci. Marthe n'est pas encore à la retraite lorsque les premiers signes d'un Alzheimer précoce se manifestent. Sa vie change très vite, elle arrête de travailler et se dessine un quotidien tout tracé avec un tas d'astuces pour contourner ce maudit Al. On se rend compte à quel point la maladie est insidieuse et l'énergie conséquente qu'il faut pour arriver à la contrer. Tout noter jusque dans le moindre détail, Marthe va y passer des heures.

Un jour, ne voyant pas revenir son conjoint, elle mène l'enquête, convaincue qu'il lui est arrivé quelque chose. Sa quête la mènera à Roscoff où elle est convaincue de le retrouver. Nous suivons les recherches de Marthe, l'élaboration de son voyage vers Roscoff, tout cela toujours perturbé par Al. Je me doutais un peu de ce que Marthe allait trouver, le cheminement du roman ne m'a alors pas surprise puisque la maladie passe ensuite à la vitesse supérieure, laissant une femme bien désorientée, ne se repérant plus dans l'espace temps, ne sachant pas où elle se trouve ni pourquoi.

Cette lecture est vraiment très intéressante pour comprendre de l'intérieur ce que représente la maladie d'Alzheimer. J'ai eu beaucoup d'empathie pour Marthe, partagée entre le fait que ces personnes ont vraiment besoin d'être assistées tant le moindre oubli peut les mettre en danger (partir en promenade et oublier son adresse puis errer dans les rues) et le ressenti que cet encadrement imposé est douloureux et infantilisant pour eux.
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Dès le début, le lecteur est embarqué dans une quête opiniâtre, qui, malgré les difficultés vécues par l'héroïne, ne faiblira pas… Car cette recherche est guidée par l'amour, amour pour celui qui a partagé sa vie, amour presque filial de son neveu, et amour pour les fleurs. C'est ce qui lui donne la force de continuer à affronter les défis de Al, surnom qu'elle a donné à la maladie qui provoque les déficiences de sa mémoire. On l'accompagne avec compassion, et même admiration, tant le chemin est semé d'embûches. Ce premier roman, à l'écriture envolée, nous montre que l'amour donne toute sa force à la vie et ne meurt jamais ! Voilà qui est réconfortant, car, lors de la lecture, on ne peut s'empêcher d'épier chez soi les quelques défaillances de sa propre mémoire !

Ce livre est agréable à lire car, même si le personnage principal souffre de la maladie d'Alzheimer, l'auteur raconte une histoire attachante qui m'a permis de mieux comprendre ce que vivent les malades d'Alzheimer et leur entourage.
Son style enlevé est ponctué de nombreuses anecdotes qui sentent le vécu. Ses personnages ont pas d'humour et vous rappellent que même quand la situation est préoccupante, l'optimisme et l'entraide sont salvateurs