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Critique de ulysse13003


Au poste-frontière qui sépare Berlin-Ouest de Berlin-Est, peu de temps après la construction du mur, Alec Leamas, un agent des services secrets britanniques, assiste en quelques minutes, impuissant, au démantèlement du réseau qu'il a constitué en RDA, orchestré par Hans-Dieter Mundt, le tout-puissant chef du renseignement est-allemand.
Abattu, vidé, lâché par sa hiérarchie, Leamas va saisir la chance ultime de se remettre en selle et de laver cet affront.
J'avais lu auparavant de le Carré "La Taupe" et "Comme un collégien", écrits une dizaine d'années après "L'espion qui venait du froid". Ce roman de le Carré explore les mêmes thèmes, mais avec une brièveté, un laconisme et une économie de moyens qui en font son efficacité. Lire un roman de John le Carré est comme entrer dans une pièce aveugle dont on a brutalement coupé l'électricité : privé du sens de l'orientation, on ne sait pas de quel côté le coup va venir. Comme Leamas dans une des rares scènes d'action - très réussie - du livre, on poste sa chaise au centre de la pièce plongée dans l'obscurité pour préparer sa riposte. A rebours de la géopolitique et de sa logique bipolaire, impossible de savoir dans le monde de l'espionnage à quel saint se vouer. Dans ce marigot, cimetière de toutes les illusions, il ne s'agit plus que de sauver sa peau.
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