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Qu'y a-t-il de plus absurde que la guerre? C'est à mon avis un message aussi simple que celui_là qui m'a bouleversée tout au long de ce livre, qui m'a laissé une profonde tristesse, un grand désespoir. Pourquoi les hommes sont-ils assez bêtes et cruels pour bouleverser à ce point la vie des autres? Je n'y comprendrai jamais rien.
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Récit d'une jeune juive, Esther, cachée dans les montagnes entre la France et l'Italie durant la deuxième guerre mondiale, et son périple dès la fin de la guerre vers Israël, où elle découvrira que son propre bonheur se fait au dépend d'un autre peuple, les Palestiniens.
Un bref moment de rencontre entre Esther et Nejma permet un raccord des deux histoires contenues dans ce roman, la deuxième étant concentrée sur cette dernière, jeune palestinienne vivant dans le camp de Nour Chams.

Le Clézio, par son style poétique, nous livre un roman plein de finesse et de délicatesse, mais ce style parvient quand même à agacer au fil des pages...Tout comme Esther, qui semble toujours être sur une autre planète. Nejma est un personnage bien plus intéressant - à mon sens - car plus consciente de ce qui l'entoure, plus mature. Toutes deux victimes, l'une d'entre elles sera néanmoins une infime partie de l'instrument de la torture de l'autre; ce diptyque montrant que les persécutions subies n'évitent pas forcément les victimes de devenir bourreau à leur tour.
Le livre reflète une grande tristesse qui plombe l'atmosphère, et laisse sur un sentiment d'étrangeté.
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Deux histoires de déracinées qui tentent de survivre et de reconstruire tant bien que mal. Des descriptions dures en particulier dans le camp en Palestine, une sorte de souffrance tue mais qui ronge sans répit... C'est bien pourtant je n'ai pas ressenti autant qu'avec d'autres titres du même hauteur ce souffle de l'écriture puissante, lyrique et pourtant (apparemment) simple. Sans dire que je me demande pourquoi Le Clézio a imaginé ce récit, je reste un peu en deça de mes attentes. Mais après tout qu'est-ce que j'attendais...? Un style plus exaltant peut-être que celui-là, où les références aux textes religieux ne m'ont pas enthousiasmée et ont fini par me lasser, où les images ont trop souvent manqué de force à mon avis.
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Beau roman. La guerre 40-45 est à peine terminée, que les juifs veulent rejoindre leur Terre Promise, le nouvel état d'Israël dès 1947. Esther et sa maman en route vers Israël sont les principaux personnages du roman, ainsi que Nejma, jeune Palestinienne rencontré au hasard sur une route. Roman très actuel pour l'instant car des réfugiés partout, des camps pour les accueillir, beaucoup de misères, mais toujours cet espoir d'une vie meilleure, sans guerre.
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L'histoire d'Esther Grève, petite fille juive commence pendant l'été 1943 et finit pendant l'été 1982 à la mort de sa mère. Elle part de la zone libre vers l'Italie puis vers Israël, tout jeune pays encore en guerre contre la Syrie. C'est une "étoile errante", Estrellita l'appelait son père, mort dans le maquis tandis qu'il faisait passer des gens vers l'Italie. C'est l'histoire d'un voyage continuel, de rencontres, d'amours, de morts par lequel Le Clézio joue sur plusieurs voix, variant du "je" d'Esther ou de Nejma, rencontre éclair sur la route de Jérusalem de cette jeune Palestinienne qui fuit la misère avec son mari et un bébé, vers le "elle" narratif, distant comme un zoom arrière. Esther fuit le mal nazi, le mal de la guerre, le mal absolu, la mort... On sent cependant dans l'écriture comme une fatalité à voyager, à s'exiler, comme une destinée déjà écrite et nombreuses sont les références bibliques (le livre du commencement) qui figure un paradis perdu tout comme les Djenounes de la vieille Aamma Houriya, conteuse dans le camp où vivait Djema. A chaque fois que ce paradis est entr'ouvert, par la musique, la contemplation de la mer, de la nuit, des étoiles où l'on attend toujours quelque chose : Esther, son père, Saadi (amant de Djema) les camions de ravitaillement de l'ONU, les enfants forment un groupe fasciné.

A la fin, Esther qui a un fils et vit de nouveau en Israël après un détour par le Canada, revient à Nice - d'où elle part au début du roman - pour jeter à la mer les cendres de sa mère. Elle retrouve ainsi son enfance et le mal qu'elle a rencontré sur les traces de son père tué par la Gestapo.

Bien sûr, c'est du le Clézio! Et il sait très bien écrire, avec poésie, imagination, style. Jamais il n'est ennuyeux malgré la fin un peu longue de l'errance d'Esther, on comprend pourquoi il prend son temps, le dilate comme les souvenirs se répètent. Dans le passage sur Djema, c'est le style quasi-biblique qui prédomine fait de phrases répétitives, d'inversions, d'échos pour mieux traduire la simplicité empreinte de profondeur. C'est la lutte pour la survie comme si tout recommençait, comme une nouvelle genèse.

C'est un roman d'une grande facture qui force l'admiration et l'enthousiasme.

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c'est beau ! que dire de plus? Dramatique bien sûr mais sans tomber dans la lamentation, une description poignante de l'amour d'une fille pour son père... et d'un père pour sa fille. JMG le Clezio fidèle à lui même, à ce style qui musarde, presque paresseux. Est-il utile de le préciser ? J'adore ce livre, sans doute parce que je suis père
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Finalement, ce livre pose deux questions sans en donner la réponse tellement la question est absurde : à quoi sert la guerre ? Qui a-t-il d'aussi absurde ?
L'allégorie est portée par Esther qui fuit le nazisme avec sa mère. Elle tentera naturellement de rejoindre Israël et fera des rencontres sur son chemin (comme Nejna qui est, elle aussi, déracinée : elle est Palestinienne).
Au fond, Le Clezio nous prouve que nous ne sommes pas si différents : tous des hommes avec du sang qui coule dans nos veines. Alors à quoi bon s'échiner à s'entretuer ?
Pas le meilleur roman de le Clezio. Tout de même largement au-dessus du lot.

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Un livre à lire et qui prend tout son sens de nos jours ou nous assistons à des migrations de populations chassés de leur terre pour fuir la guerre ,l' extermination et la misère. Heureusement le Clezio laisse voir un peu de lumière dans les relations humaines tissées tout au long du récit et nous laisse espérer .
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Récit désespérant sur la guerre, sur l'exil, sur les choix impossibles et les bonheurs qui n'en sont pas vraiment... Très réaliste et très déprimant.
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Bouleversant. Un regard sur la seconde guerre mondiale et sur les relations Israël/Palestine. Une histoire de destins d'enfants bouleversés par la guerre et la folie des hommes.
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